Présentée comme la ‘PJ Harvey française’, Laetitia Shériff mérite, dès la première écoute de son « Codification », davantage que cette description sommaire. Si la comparaison est flatteuse et justifiée en certains points, il n’en reste pas moins que la jeune Lilloise entraîne l’auditeur au sein d’un univers très personnel, résolument rock, qui ne saurait être réduit à de vagues comparaisons avec d’autres artistes féminines (on cite également, mais de manière moins évidente, Cat Power). Oscillant entre morceaux rêches et minimalistes comme « Roses » ou le tubesque « Codification » et d’autres plus câlins et poppy comme le très beau « That Lover », l’album est porté de bout en bout par la jolie voix de la Miss et une production irréprochable. Si, en fin de parcours, l’ensemble paraît quelque peu s’essouffler, il n’en reste pas moins que cette plaque est une vraie réussite et devrait promettre à Laetitia Shériff des lendemains qui chantent…