On sait peu de choses sur ces français anglophiles si ce n’est que ce disque est leur premier long format. Si vous êtes curieux, vous aurez l’occasion de découvrir des jeunes gens fortement influencés par le rock anglais. La voix du chanteur Manöx (aucun lien avec la pommade du même nom) évoque un croisement improbable entre les singers de James, Bauhaus et des Buzzcocks. La musique puise dans la fureur du punk, l’efficacité rythmique du funk et les mélodies de la britpop. Certains morceaux sont par ailleurs enrichis d’un quatuor à cordes, de percussions et autres trompettes. Les ingrédients pour une bonne plaque sont présents, mais il manque le cuisinier pour rendre un tel programme digeste. Plusieurs bonnes idées, quelques morceaux corrects laissent entrevoir le potentiel du groupe, mais la production sans imagination rend les chansons interchangeables et l’ensemble monotone. Résultat des courses, « Daddy’s boy » n’est pas toujours passionnant à écouter. L’engagement d’un producteur pour les futurs travaux devrait s’avérer bénéfique. En attendant, on leur souhaite bonne chance mais on passe notre tour pour cette fois-ci.