Manifestement, pour l’instant, la scène musicale hexagonale est en pleine effervescence. Patronyme à rallonge, le Quintana Dead Blues Experience n’est cependant qu’un one man rock'n'roll electro heavy blues band. Et pour cause, un seul personnage se cache derrière cette description exhaustive : Piero Quintana. Ce Grenoblois est considéré comme un vétéran. Et pour cause, ses premiers enregistrements remontent à 1993. Persévérant et un peu maniaque, il prend un malin plaisir à tirer le max de sa gratte et d'une vieille groovebox MC909, pour injecter de l’électro dans ses compos. En outre, il est plutôt doué pour torcher des chansons aussi variées qu’énergiques.
Piero attaque sauvagement ses cordes tout au long de "Stranger", le morceau d’ouverture. Pas de compromission instrumentale ! A contrario, sa voix n'est ni lourde, ni criarde, mais plutôt agréable à l’écoute ; ce qui lui permet de communiquer davantage de contrastes dans ses compos. De toute évidence, il est davantage influencé par le rock'n'roll que le heavy metal. Il introduit également des bruitages et des boucles électroniques, dans son expression sonore, à l’aide de son séquenceur. A l’instar de "Kinda low" et "Long way". Bien blues, "Sea Haven" nous transperce littéralement et finit par éclater. En fin de parcours, l’opus nous réserve deux superbes ballades, "Worn out" et "Fucking the devil", deux pistes qui grimpent progressivement en intensité…