Depuis la sortie de son dernier opus (“It’s immaterial"), en 2016, le quotidien de Chris Stewart, alias Black Marble, a subi quelques bouleversements. Tout d’abord, il a vu partir vers d’autres horizons son acolyte Ty Kube. Ensuite, il a quitté son Brooklyn natal pour s’exiler sur la côte Ouest ; à Los Angeles plus précisément.
Ce déménagement sous les palmiers californiens n’a cependant pas ensoleillé la musique de Black Marble. Non, tout au long de “Bigger than Life”, premier album paru sur le label Sacred Bones (Amen Dunes, Moon Duo, Jenny Hval, ...), l’Américain remet une couche de synth-pop-cold-wave sur son expression sonore. A travers onze morceaux, il nous replonge directement au sein des 80’s. Cependant, contrairement à certains, Stewart le fait avec goût. Son sens mélodique est aiguisé. Il maîtrise l’art de l’écho sur les lignes minimaliste de guitare et de basse ainsi que le bidouillage des boîtes à rythmes et des claviers. Sa voix caverneuse rappelle aussi directement les figures de cette décennie. Le seul bémol à épingler émane plutôt de la ressemblance entre les différents titres. Néanmoins, ils s'avèrent particulièrement efficaces.