Originaire du Michigan, Jan James est une chanteuse de blues rock qui jouit d’une solide réputation. Elle rencontre à l'université celui qui deviendra, jusqu'à ce jour, son partenaire : le chanteur et compositeur Craig Calvert. Le duo émigre vers Chicago. Il se produit dans les meilleurs clubs de la grande cité du blues, et tout particulièrement au Buddy Guy's Legends ainsi qu’au House of Blues. Son premier LP, "Last train", sort en 1994 chez Provogue, écurie sur laquelle, elle va graver plusieurs elpees. En 2005, le couple a fondé son propre label, Blue Palace. La prise de son a été réalisée à Chicago. Onze des douze plages sont signées par le duo ; et bien sûr, Craig est chargé de la mise en forme.
Funky blues, "I'm always coming back" ouvre la plaque, une compo mélodieuse dont le refrain est repris en chœur… par les chœurs féminins. Face à l’orgue Hammond de Bob Long, Craig brille déjà sur ses cordes. Il semble hanté par Jimi Hendrix tout au long du titre maître. Il écrase frénétiquement sa pédale wahwah, alors que la voix de Jan emprunte un tour subtilement tragique. A cet instant, elle est vraiment dans son élément. C’est d’ailleurs sur les ballades indolentes qu’elle est au sommet de son art. Et elle peut ainsi étaler toute la puissance de sa voix. "Try", "Where you gonna run to" et "Never in the game" en sont certainement les meilleures illustrations. Calvert est intenable tout au long du rock'n'roll sémillant "Lucky U R ". Le reste du long playing est partagé entre plages de blues/rock sans grande surprise et une reprise du "Honky Tonk woman" des Rolling Stones quelconque.