Originaire de Lyon, Victor Roux a fait ses armes au sein de plusieurs groupes rhônalpins (Azrael, XX Mariani, entre autres) avant de se lancer dans une carrière solo. Et manifestement, c’était un bon choix.
En 2015, il opte pour le patronyme Grimme et se forge un univers bien personnel, jonglant aussi bien avec les sons, la peinture, la sculpture que les images.
« Un hôtel, une étoile » est une invitation au voyage animée d’une espièglerie finement dosée. Un aller-retour passé/présent au cours duquel un grain de voix clandestin subtilement craquant se pose sur de jolies envolées orchestrales.
Très poétique dans l’âme, l’œuvre surprend par ses compositions pop/folk aériennes et colorées, hybrides dans la construction, où se mêlent transversalité vintage et horizontalité contemporaine.
Les propos du songwriter prennent une dimension particulière lorsqu’ils s’abandonnent sur un lit de guitares réverbérées et synthétiseurs old school, laissant le mélomane dans un entre-deux rêve éveillé où le libre arbitre n’a plus raison d’exister. On se laisse submerger par une vague d’émotions soudaines aux horizons lointains.
Superbes, les arrangements communiquent davantage de profondeur à cette musique intergénérationnelle où les fluctuations vivifiantes et chatoyantes permettent de mieux traverser les affres du temps.
Si vous aimez l’univers sulfureux de Syd Matters, alors cet opus est fait pour vous.
Finalement, et si Grimme était un conte ?