Issu de la région de San Francisco, ce rimeur éprouve un peu de mal à positionner son style. Ce premier album recèle des morceaux qui rappellent l’humour noir de Cypress Hill et leur promotion de la ganja. D’autres traces musicales ressemblent aux pantalonnades vues dans la série « South Park », surtout quand Z-Man se met à rapper d’une voix de schtroumpf sous acide. Enfin, on a droit à des descriptions sans fioritures du marasme social américain qui donnent à l’album une atmosphère de kermesse de fin du monde où on rit rarement et jaune. Les beats, truffés de samples étranges, sont dans une veine minimaliste. A boire et à manger ici aussi, on passe assez vite des bonnes idées à des trucs qui semblent avoir été composés dans un état mental brumeux. A l’arrivée, Z-Man propose quelques bons morceaux qui quelque difficulté à surnager dans cette soupe narcotique. La faute à un album trop long, c’est-à-dire 70 minutes parmi lesquelles une bonne partie aurait dû être rehaussée de meilleures productions. Plus de concision et le recours à moins de drogues devraient se révéler payants dans le futur.