Souvenez-vous de la belle escapade musicale opérée par Ryan Gosling au sein de son projet très gothique Dead Man Bones ? A peine âgé de 30 ans, Caleb Landry Jones (‘CLJ’, vu, entre autres, dans ‘X-Men’, ‘Get Out’, ‘Twin Peaks’ et ‘Three Billboards’) a également décidé d’entamer un parcours musical. Et déjà, il a réussi à signer sur le prestigieux et très ‘dark’ label de Brooklyn Sacred Bones. Excusez du peu ! En fait, il a bénéficié du concours de Jim Jarmusch, qui a servi d’intermédiaire…
Si « The Mother Stone » s’inspire d’abord du pop/rock des 60’s et des 70’s (NDR : pensez aux Beatles, au Who et au Pink Floyd de Syd Barrett), il s’inscrit surtout dans la lignée néo-glam récemment réactivée par Lemon Twigs ou Foxygen, en marchant, à son tour, sur les traces de Bowie et de T-Rex. Enregistré dans la grange de ses parents, sises au sein de son Texas natal, « The Mother Stone » reflète l’amour que porte CLJ a la musique de cette époque. Hormis la basse, il se charge de toute l’instrumentation. Depuis les claviers à la guitare, en passant par les drums. Il s’y révèle, quand même, impressionnant ! Et bien sûr le chant, qu’il assume avec une attitude particulièrement théâtrale. Ainsi, chanson à tiroirs, le très baroque et psyché titre maître évoque la facette la plus expérimentale des Beatles. Bref, cet opus constitue un exercice de style rétro et excentrique, parfois boursouflé, mais un album qu’on pourrait qualifier de résolument charmant, osé et gravé dans son époque...