Troisième elpee pour Sunflowers, un trio portugais (NDR : issu de Porto, très exactement), dont la musique semble, à premier abord, instrumentale. Il faut d’ailleurs attendre le 4ème morceau pour entendre les vociférations du chanteur. M’enfin, pas comme au sein de certains groupes de métal. Plutôt caverneuse, elle intervient cependant, sur les titres les plus musclés.
« Endless voyage » est partagé entre plages percutantes et morceaux atmosphériques aux bidouillages électroniques, quand ils ne virent pas carrément à la lounge (NDR : ou si vous préférez à de la musique d’ascenseur). Depuis le paisible « Prologue », une brève intro à écouter religieusement, aux deux versions épiques du titre maître. Frénétique, la première est soulignée de chœurs sauvages, alors que la suivante, d’abord incantatoire (ces chœurs !) s’égare dans un périple cosmique, expérimental, truffé d’interventions de synthés vintage.
Mais le plus intéressant procède des morceaux les plus énergiques, nés d’un cocktail explosif entre garage, punk, noisy, psychédélisme et krautrock. A l’instar du sauvage « Deflective machine », de « A conflict taking place » et ses chœurs martiaux, qui ne ferait certainement pas pâle figure sur un album de Ty Segall, du groovy « Dreamweaver » qui semble hanté par Jon Spencer ainsi que d’« Oscillaitons », toutes guitares dehors. Entre chaos électrique et harmonies synthétiques, « Endless voyage » doit son imprévisibilité à ses contrastes.