Bingo Club, c’est le projet de Martin Rousselot. Avant de signer chez le label parisien Fuzo, ce New-Yorkais avait gravé un maxi chez Whale Watch Records. Pour enregistrer « Separated », il a bénéficié de la mise en forme d’Al Carlson (Weyes Blood, St. Vincent) et puis de la participation de toute une volée de chanteuses et de musiciens. En résulte 5 morceaux interprétés en anglais, français ou espagnol, conçus sur la route, entre l’Europe, le Sahara, l’Himalaya et les Etats-Unis.
Y figure le single, titre éponyme de cet Ep, au cours duquel la voix féminine est aussi énigmatique que celle de Hope Sandoval (Mazzy Star). Et puis en final, un slow chanté dans la langue de Molière. Nappé d’orgue, il est aussi crapuleux que « La drague », un tube signé par Guy Bedos et Sophie Daumier en 1973.
Minimaliste, « Now it’s never » pourrait servir de B.O. à un film romantique, s’il n’y avait le chant. Ballade lancinante, « Shallow » est hantée par un orgue de fête foraine, alors que le cotonneux « Dance me » nous entraîne aux confins de l’univers de Mercury Rev.