Malgré une longue pause observée entre 1995 et 2005, The Bats affiche le même line up depuis 1982. Soit le bassiste Paul Kean, le batteur Malcolm Grant, la guitariste Kaye Woodward et le chanteur/guitariste Robert Scott. Ce dernier a, outre sa carrière solo, milité chez The Magick Heads, Electric Blood, Gina Rocco & the Rockettes ainsi que Greg Franco & The Wandering Bear, mais il est toujours impliqué dans l’aventure de The Clean, en compagnie des frères Kilgour, cependant comme bassiste, autre formation néo-zélandaise qui appartient à ce que les médias ont baptisé de ‘Dunedin sound’, un mouvement qui a marqué de son empreinte la scène indie, de 1980 à 1995. Des formations comme Pavement, R.E.M. et Mudhoney le reconnaissent même comme une de leurs influences majeures.
Rafraîchissante, caractérisée par ses mélodies limpides, ses harmonies vocales soignées, la ligne de basse raffinée, ses cordes de gratte carillonnantes, chatoyantes, tintinnabulantes et sa rythmique enlevée, la musique de ce quatuor kiwi mêlait astucieusement pop, psychédélisme, folk et post punk, un peu dans l’esprit des Feelies, à leurs débuts. Et près de 40 ans plus tard, la recette n’a guère changé, même si elle est un peu plus mélancolique et un peu moins turbulente. Quoique ! « Foothills » constitue le dixième elpee de The Bats, un disque qui a été enregistré dans une maison de campagne, près de la chaîne de montagne des Alpes du Sud, en Nouvelle-Zélande.
La plupart des 12 plages de « Foothills » sont tramées sur la conjugaison entre cordes électriques et acoustiques ou semi-acoustiques. Parfois jouées en picking. Ponctuellement, un clavier vient s’immiscer discrètement dans l’ensemble. Du glockenspiel s’invite même sur « Changes all ». Et à l’écoute du propulsif, énergique et enjoué « Warwick » on ne peut s’empêcher de penser à Rolling Blackouts Coastal Fever, digne héritier de ce fameux ‘Dunedin sound’… Superbe !