« Atlas Vending » constitue le quatrième elpee de ce trio torontois, un disque qui a été coproduit par Ben Greenberg, le guitariste de Uniform (NDR : un duo indus-metal) et mixé par Seth Manchester (Daughters, Lingua Ignota, The Body). Naturellement percutante, sauvage, parfois même brutale, la musique de cet opus s’avère cependant plus complexe que sur les précédents essais.
D’abord on y retrouve ces riffs tranchants, abrasifs, saccadés, ces stridulations et distorsions électriques très caractéristiques, la voix blanche et impétueuse d’Alex Edkins, sans oublier ce tempo frénétique adopté sur plusieurs plages. Le tout baignant au sein d’un climat aussi malsain que claustrophobe. Parfois dans l’esprit des débuts de Fugazi voire d’At The Drive In.
Mais le plus intéressant procède des nuances rencontrées sur plusieurs pistes. A l’instar du post punk « Framed by the comet’s tall », une compo au cours de laquelle la violence semble bien maitrisée. Et puis surtout du titre final, « A boat to drown it ». Un morceau de plus de 7’30 évoluant sur un tempo obsessionnel, hypnotique,’motorik » mais qui surfe sur une vague d’électricité ‘mybloodyvalentinesque’. On rencontre d’ailleurs également des harmonies vocales réminiscentes du MBV sur « Blind youth industrial ». Enfin, le tempo quasi-binaire peut également se révéler tribal, amérindien (« Pulse »).
Maintenant, pas de panique, la musique de Metz est toujours aussi bruitiste…