Même si son surnom fait référence à Bob Marley, ce jeune Londonien ne se contente pas de recycler le ‘one drop’ de Marley pour concocter sa pop urbaine. Cet ingé de son de formation (et ancien ‘hip hopper’) s’est fait connaître en gérant un club de rock indie baptisé ‘Vibes and Pressure’ et en reprenant un titre de Vampire Weekend. Inhabituel et original pour un garçon qui se déclare rasta…
Natty est déjà une sorte de phénomène en Angleterre. Motif ? Des paroles ancrées dans la réalité qui parlent aux jeunes anglais de 18-25 ans. Les douze morceaux de « Man Like I » oscillent quelque part entre le folk du jeune Bob Dylan, la mélancolie urbaine de Day One ainsi que les ambitions pop-reggae des premiers albums de Lilly Allen et Finley Quaye. Le savoir-faire mélodique de Natty est évident sur des tubes tels que « July », « Cold Town », « Bedroom Eyes », « Last Night » ou encore « Badman ». La recette est soigneusement répétée tout au long du disque. Résultat des courses, une bonne moitié de « Man Like I » tourne un peu en rond. L’autre partie est constituée de quelques pépites pop idéales pour l’été ; ce qui n’est déjà pas si mal.