Deuxième album solo pour le multi-instrumentiste de Pond (NDR : c’est également lui qui se charge des visuels pour Tame Impala), un opus qui fait suite à « The cosmic microwave background », gravé en 2014.
En général, la musique de Shiny Joe Ryan baigne dans une forme de country/pop/rock parfois légèrement teintée de psychédélisme, mais aux harmonies vocales soignées. A l’instar de l’enlevé « H20 », dont le clavier vintage semble émaner de « The Piper at the Gates of Dawn » du Pink Floyd. Le meilleur titre de l’opus !
L’opus recèle plusieurs ballades. Dont l’indolent « If I had nothing », qui se singularise par une envolée de cordes noisy. Puis l’élégiaque « I’m singing a new song pt. 2 », au cours duquel l’instrumentation s’étoffe au fil du temps avant que la guitare ne se mette à gémir. Ensuite « Dad’s hat », qu’on pourrait qualifier de crépusculaire, nostalgique et… dylanesque. Et enfin le slow crapuleux « A stich in time ». Encore qu’on y rencontre d’autres ballades, mais mid tempo. D’abord « I’m getting older », au cours duquel la basse devient aventureuse, les synthés bouillonnent et le drumming prend de l’amplitude. Et encore « 1 000 miles from nowhere », question de prendre ses distances...
Le presque instrumental « Pub bost » se convertit même au disco, laissant filtrer en filigrane le hit « I’m in love » de Donna Summer. Pourquoi pas !
Le plus étonnant quand même procède des inflexions vocales de l’artiste aussie, qui semblent camper un hybride entre celles de Ian Brown (The Stone Roses) et Billy Joël…