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Big mess Spécial

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Danny Elfman est surtout connu pour avoir composé de nombreuses musiques de films. Il y a d’ailleurs consacré les trois dernières décennies. Pourtant, il y a un peu plus d’un quart de siècle, il avait gravé un dernier elpee au sein du groupe de new wave américain, Oingo Boingo (fondé en 1979, il a commis 8 elpees studio.)

Il est donc de retour pour un opus solo, même s’il a retrouvé son ancien guitariste, Steve Bartek, devenu arrangeur, depuis. Une pléiade de musicos a quand même apporté sa collaboration, dont plusieurs percussionnistes.

Dépassant les 72’, cet LP est découpé en 18 morceaux ! Et le titre est bien choisi, puisqu’il s’agit bien d’un fameux foutoir. Pas inintéressant pourtant. Et puis susceptible de communiquer des sentiments de tristesse, de rage, de joie ou de confusion. La musique oscille ainsi de la prog au metal, en passant par le rock l’anti-pop, l’indus, l’électro, le cabaret et la musique symphonique. Le tout est parcouru par la voix de Dany, dont le baryton est capable de se transformer paradoxalement en falsetto, lorsqu’il n’adopte pas les expressions d’un crooner. Soit en empruntant tour à tour les inflexions et/ou timbres de Blaine L. Reininger, Prince, Neil Hannon voire David Bowie. Fameuse palette !

Complexes, « Sorry » et « True » réveillent en notre for intérieur le spectre de King Crimson (circa « Larks’ tongues in aspic »). Encore que sur le premier morceau, les orchestrations semblent se complaire dans le cabaret. Tout comme sur le contemplatif « In time » qui aurait pu figurer au répertorie de Neil Hannon. Dans le style, « Serious ground » bénéficie de superbes arrangements de cordes. Elles deviennent cependant parfois terriblement angoissantes. Un peu dans l’esprit des B.O. de films signés Tim Burton ou du toujours aussi surprenant « Alles Neu » de Peter Fox. Et « Happy » en est certainement le plus bel exemple. Une constante, ils reviennent constamment à la surface, tout au long de l’œuvre. Obsédants ou angéliques, les chœurs scandés pendant « Everybody loves you » semblent hantés par Carl Off ; à moins que ce ne soit par Magma.

Au fil de l’opus, les morceaux deviennent plus rock. « Just a human » est imprimé sur un tempo proche du « Lucky number » de Lene Lovich », alors que les envolées de guitare se révèlent bien métalliques. Des envolées qui traversent « Love in time of COVID », un morceau au message politique engagé, tout comme « Choose your side », au cours duquel on entend la voix de… Donald Trump. Faut dire qu’Elfman n’hésite pas à critiquer, à travers ses lyrics, les dérives fascistes de notre société contemporaine. Et ces incursions métalliques se frottent au funk sur le titre final, « Insects ».

Un album riche, très riche, à l’écriture impeccable, parfaitement produit, mais beaucoup trop long, qui finalement, ne se savoure, que par doses homéopathiques.

Informations supplémentaires

  • Band Name: Danny Elfman
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Anti- / Epitaph (Promo Him Media)
  • Date: 2021-06-10
  • Rating: 7
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