Pour enregistrer son neuvième opus, Joshua Radin a travaillé avec le producteur Jonathan Wilson (Conor Oberst, Bonnie 'Prince' Billy, Father John Misty, …) qui s’est également chargé de toute l’instrumentation ; Joshua se consacrant exclusivement au chant et bien sûr à l’écriture. Mais vu la pandémie, les deux intervenants ont dû échanger des fichiers via e-mails.
Le mélomane lambda connaît surtout Radin pour son tube « I’d rather be blind ». Et on reconnaît facilement sa voix douce, presque confidentielle, si caractéristique, mais bien mise en exergue par la mise en forme. Une voix qui semble même très proche de celle de Cat Stevens sur l’allègre « You’re my home », alors que banjo et orgue rogné apportent une coloration particulière à la compo. Soignées et overdubbées, les harmonies vocales se conjuguent en harmonie tout au long de « Not today », un peu à la manière de Simon & Garfunkel. Hormis le mid tempo « Hey you », le reste de l’opus privilégie les ballades vulnérables, tramées sur des accords de piano ou de sèche, « Fever ghost » s’abandonnant même à la valse. Enfin, si des orchestrations de cordes enrichissent « I’ll be your friend », en général, l’instrumentation se révèle, plutôt lo fi.
Un elpee agréable à écouter, mais qui manque quand même singulièrement de punch…