Né à Lisbonne en 2006, le groupe Deolinda se réapproprie l’héritage du fado et s’applique à le présenter dans une clé plus contemporaine. Le line up est minimaliste : deux guitaristes de formation classique, une contrebassiste et une vocaliste ; en l’occurrence Ana Bacalhau dont le timbre est très théâtral, mais qui physiquement a un petit air d’Olivia Ruiz. Les différents morceaux se concentrent essentiellement sur les textes (NDR : pas pour rien qu’ils sont traduits dans le livret) et s’adressent surtout aux personnes susceptibles de comprendre les subtilités de la langue portugaise. Et si la musique est incontestablement soignée, elle est principalement destinée à mettre la voix en exergue. Un exercice de style sans doute un peu trop discret pour permettre à l’oreille non exercée au fado de se contenter d’écouter sans comprendre.