Si l’album « A celebration of ending », paru en 2020, se voulait optimiste, « The myth of the happily ever after » se révèle plutôt sombre, traitant de sujets aussi brûlants que la religion ou les problèmes sociaux et personnels rencontrés au cours de l’existence. « Unknown male 01 » aborde même le sujet du suicide chez les hommes. Ce qui ne signifie pas que cet opus soit déprimant ; en fait, il traduit plutôt un sentiment de colère. Simon Neil, le chanteur, a même déclaré que les chansons constituaient une réponse émotionnelle à la tourmente vécue ces 18 derniers mois. Des compos qui oscillent, en général, entre post-hardcore, alt et pop rock. D’ailleurs, la ballade « Holy water » se mue en valse avant de s’enflammer, alors qu’enflammé, « Denier » prend le temps de souffler lors des refrains, en optant pour la valse.
On épinglera encore le solennel « DumDum » qui ouvre le bal (?!?!?), l’épique « A hunger in your haunt » et l’hymnique « Haru Urara » qui véhicule quelques accents jazzyfiants. Mais surtout le plus étonnant « Slurpy, slurpy, sleep, sleep ». D’une durée de 6 minutes, cette plage se distingue par ses changements incessants de tempo, épousant même, sans peut-être le vouloir, un profil néo prog. On a même droit à des accès post punk (cette ligne de basse) sur « Separate missions », une plage infiltrée de synthés à coloration eighties…