Dan Carey, responsable de la mise en forme de l’album de Black Midi, « Schlagenheim », a produit le premier elpee de Geese, un quintet new-yorkais réunissant des musicos qui n’ont pas encore 20 ans. On devait donc s’attendre à un opus qui évolue dans un registre underground. Et c’est le cas, même si « Projector » n’est pas aussi tordu que celui du band insulaire. Ce qui ne l’empêche pas, tout au long de cet opus, d’expérimenter.
Dans la musique de Geese, on rencontre des riffs de guitares –dispensés par Gus Green et Foster Hudson– qui s’entrecroisent, des variations ainsi que des ruptures de tempo, des fluctuations de feeling, des explosions et des implosions inattendues, sans oublier la voix de baryton, tour à tour emphatique ou éclatante de Cameron Winter, qui rappelle parfois Julian Casablancas (The Strokes) ou Paul Smith (Maxïmo Park). Même que parfois l’ombre de ces deux formations se met à rôder. Plus accessible que celle du combo londonien, la musique de Geese reste quand même complexe, se nourrissant de post punk (Squid, Parquet Courts), de punk/funk (Radio 4, !!!), de funky new wave (Talking Heads) et aussi de de néo prog (The Mars Volta) ; mais aussi et bien sûr, en général, de pop et de rock.