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Béber

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mercredi, 04 mai 2011 17:26

Geografia

Fondé en 2002, ce trio originaire de Clermont-Ferrand vient donc d’enregistrer son troisième opus. Si les deux premiers du combo auvergnat étaient passés inaperçus auprès du mélomane lambda, il a quand même séduit un public averti et surtout le label indépendant Pyromane Records (Gâtechien, Tokyo Sex Destruction,…) Ce qui lui a permis d’y publier son dernier bébé, « Geografia ».

L’elpee est partagé entre onze titres. Tout en se concentrant sur l’essentiel, la formation construit patiemment et progressivement ses climats particuliers et originaux. Une forme de post-rock alimenté par une structure basique basse/batterie/guitare sur laquelle viennent se greffer des sonorités atypiques, rappelant aussi bien Tortoise que Battles. Mais la principale performance du band, c’est de parvenir à maintenir soutenue l’attention en alternant plage intenses (« Rewind part 1 », « Rewind part 2 ») et compos atmosphériques (« Crumpled Paper », « The Stream »). Une excellente découverte !

Sur son site, le label Pyromane parle d’album de la maturité, avis que je ne puis qu’acquiescer, en espérant que le combo poursuive sur sa lancée…

mercredi, 27 avril 2011 21:03

Michel Poiccard

Depuis la sortie de leur premier opus en 2008 « Worldwide », bien de l’eau a coulé sous les ponts pour The Death Set. Faut dire que le 27 septembre 2009, un des membres fondateurs, le New Yorkais Beau Velasco, était retrouvé mort dans son studio. Il a donc fallu que les musiciens du groupe remontent la pente et aient la force de poursuivre l’aventure. Entretemps, Johnny Siera, l’autre leader du combo, s’est installé à Baltimore. L’Australien a ensuite entrepris le recrutement de nouveaux compagnons ; ils seront deux : Daniel Walker et Jahphet Landis.

Le titre « Michel Poiccard », le second elpee de The Death Set, se réfère au film de Godard, ‘A bout de souffle’. Dès le premier titre, le combo met directement les points sur les ‘i’ : « I Wanna Take This Tape And Blow Up Ya Fuckin Stereo ». Superbe morceau, « Slap Slap Slap Pound Up Down Snap » fait l’éloge des Beastie Boys. On a ensuite droit à une quinzaine de plages énergiques mais accrocheuses, trempées dans un cocktail de pop-punk-électro-hip hop. Mais les deux meilleurs titres sont le shoegaze « I Miss You Beau Velasco » et le final « Is It The End Again ? », deux compos bouleversantes qui rendent hommage à feu Beau Velasco. Et finalement, de cette tragédie, il faut reconnaître que The Death Set en est sorti grandi.

Enfin, pour que votre info soit complète, sachez que lors des sessions d’enregistrement, le band avait reçu le concours de Diplo et de Spank Rock

 

mercredi, 27 avril 2011 20:56

4

En intitulant son premier elpee « Trois », le second devait logiquement être affublé du titre « 4 ». Au cours des cinq dernières années Laurent Paradot (basse et chant) et Florian Belaud (batterie, chœurs) ont bourlingué à travers l’Hexagone, se produisant à de multiples reprises, sur le territoire. Néanmoins, malgré son talent indéniable, Gâtechien n’y est guère notoire. Et pas davantage hors-frontières.

Gâtechien pratique une forme de noise rock particulièrement déjantée. D’ailleurs en posant son choix sur Ted Niceley (Fugazi, Noir Désir, Jawbox, …) à la production et Eli Janney (Girls Against Boys, The Rapture,…) au mixing, on imagine plus facilement le style proposé par le groupe. Mais à contrario du précédent elpee, « 4 » privilégie davantage les parties vocales et les mélodies au détriment des interludes instrumentaux. Un choix plutôt judicieux. Le timbre éraillé du chanteur ne manque pas de saveur. L’énergie et la tension sont toujours bien palpables, même si certaines compos sont imprimées sur un tempo moins enlevé. Et puis, j’ai toujours été en admiration devant la dextérité et l’habileté de Paradot, sur ses quatre cordes. La classe !

Si Gâtechien revisite la noise des Fugazi, Shellac, Jesus Lizard et consorts, il le fait à sa manière. Et très bien même. A ce titre, il constitue certainement un des meilleurs duos français, pour l’instant.

mercredi, 20 avril 2011 22:36

Cherish the Light Years

Depuis quelques années, on assiste à un retour de la musique des années 80. Et en particulier de la new wave ainsi que de l’electro-pop. Et en 2011, cette situation semble avoir atteint son paroxysme. Il suffit de lire la programmation des festivals estivaux pour s’en rendre compte. Des exemples ? Le comeback de groupes tels que Duran Duran, Orchestral Manœuvres in the Dark ou The Human League. En outre, des artistes et des formations contemporaines remettent également cette époque au goût du jour. A l’instar de Cold Cave, un combo américain réunissant des musiciens issus de New-York et Philadelphie.

Cold Cave pratique ce qu’on a appelé de la cold wave. Mais ils parviennent à éviter les clichés, en revisitant le style avec classe et originalité. Les synthés et les rythmes électroniques rappellent instantanément New Order, Depeche Mode voire The Cure. Militant autrefois au sein d’un groupe de punk hardcore, Wesley Eisold est le leader. Sa voix à fleur de peau, vulnérable, rappelle celle de Robert Smith. Et il parvient à insuffler à chaque compo une bonne dose d’émotion. Le patronyme du combo est bien choisi. Il règne d’ailleurs tout au long de l’œuvre une impression de mélancolie glacée, ténébreuse, douloureuse. Un seul rayon de soleil : le morceau final « Villains of the Moon » ; mais il est insuffisant pour faire remonter la température. N’empêche, le résultat est tout à fait probant. Lors de la sortie de son premier opus, « Love Comes Close », Cold Cave était déjà parvenu à créer la surprise. « Cherish the Light Years » confirme tout le bien que l’on pensait du groupe, et va même au-delà, puisqu’une âme hante chaque chanson de ce long playing. Si le revivalisme 80’s nous est proposé sous cette forme, on ne va pas s’en plaindre. D’ailleurs, on n’en demande pas plus !

mercredi, 20 avril 2011 22:14

Departing

Après avoir développé la scène musicale d’Omaha city (Bright Eyes, The Good Life, Cursive,….), le label indépendant créé par Conor Oberst s’est décidé d’aller voir ailleurs, si l’herbe était plus verte. Cette prospection avait bien débuté, puisque les Américains étaient parvenus à signer les Californiens de Two Gallants ; mais depuis lors, il faut bien reconnaître que le label avait manqué de discernement en engageant des artistes quelconques. Et pour dénicher l’(les) oiseau(x) rares, Saddle Creek a donc décidé d’élargir son horizon. En recrutant The Rural Alberta Advantage. Retour donc au folk-rock mélancolique.

The Rural Alberta Advantage est une formation issue de Fort McMurray, dans l’Alberta. Elle s’est cependant établie à Toronto, depuis quelques années. « Departing » constitue leur second album. Il fait suite à leur excellent « Hometowns », une œuvre pour laquelle la presse spécialisée n’avait pas hésité à les comparer à Grizzly Bear, Neutral Milk Hotel voire à Arcade Fire. Si les comparaisons ne sont pas toujours judicieuses, elles permettent toutefois de situer le groupe sur l’échiquier musical. Pitchfork (il faut bien reconnaître que le webzine se trompe rarement) leur avait même attribué un 8/10 pour cet elpee, à l’époque ; et l’avait même qualifié d’album le plus recommandé de l’année de 2009. Pas mal pour un premier long playing.

« Departing » confirme les excellentes aptitudes manifestées sur le premier cd. Et de main de maître. La plaque s’ouvre par l’excellent « Two lovers », évoquant furtivement Elvis Perkins. Dès le morceau terminé, Nils Edenloff emprunte un timbre nasillard et nous propose des plages apparemment plus enjouées. Une apparence, au vu du titre des chansons. Et « The Breakup » ainsi qu’« Under the Knife » en sont les plus belles illustrations. Suivant les pistes, le piano ou la guitare dominent l’instrumentation, nous plongeant au cœur d’une atmosphère tantôt plus glacée et intimiste, tantôt ensoleillée et entraînante. Et l’équilibre entre ces contrastes est parfaitement maîtrisé.

Perso, j’estime que ce « Departing » constitue un des meilleurs albums, parus depuis le début de cette année. Espérons d’ailleurs de pouvoir croiser le combo, lors des festivals européens, cet été.

 

mercredi, 13 avril 2011 02:00

A Siren Blares in an Indifferent Ocean

Bridget Hayden a longtemps sévi chez le groupe anglais Vibracathedral Orchestra, comme violoniste. Elle a ensuite rejoint Telescopes, au sein duquel elle partage un duo en compagnie du membre fondateur Stephen Lawrie. Et enfin, elle a décidé de mener en parallèle, une carrière individuelle. « A Siren Blares in an Indifferent Ocean » constitue donc son premier opus solo. Un disque au cours duquel elle a recours à son inévitable archet, à la guitare et a une multitude de pédales pour concocter une œuvre de drone pure. Les sept morceaux de l’elpee sont épais, denses, lourds (dans tous les sens du terme) et inertes. Peu de nuances. Après avoir écouté un titre, on est largement rassasié par ce type d’expérimentation extrême. Franchement, j’ai beau apprécier un groupe comme Sunn O))), le drone proposé sous cette forme m’insupporte…

mercredi, 13 avril 2011 02:00

Be Mine

Powerdove est un patronyme qui ne doit pas dire grand-chose au mélomane lambda. A contrario, Annie Lewandoski est loin d’être une illustre inconnue. Et pour cause, avant d’embrasser ce nouveau projet, elle a milité au sein du groupe Emma Zung et puis a apporté son concours à de nombreux artistes issus de la scène folk expérimentale, et notamment Jamie Steward de Xiu Xiu.

« Be Mine » constitue donc le premier elpee de Powerdove. Il fait suite à deux Eps, parus juste avant la sortie de l’opus. Lors des sessions d’enregistrement, la jeune artiste a bénéficié de la collaboration de John Dieterich (Deerhoof) à la mise en forme et au mixing. De quoi prendre un bon départ.

Empreintes d’une grande sensibilité, les chansons d’Annie Lewandoski sont sculptées dans un folk minimaliste, parfois à l’extrême. Ce qui leur confère cet aspect un peu décalé, expérimental si vous préférez. Légèrement en retrait, l’instrumentation est balisée par une six cordes que tolère circonstanciellement des cuivres, une contrebasse ou encore des sonorités insolites ; une instrumentation destinée à mettre en exergue la voix douce et mélancolique d’Annie. Et sur certains morceaux on ne peut s’empêcher de penser à celle de Jamie Stewart, la vocaliste de Xiu Xiu.

« Be Mine » est une œuvre à savourer au coin du feu. Pas vraiment de saison, mais quand on aime, peu importe les circonstances !

 

mercredi, 06 avril 2011 20:55

Clan Edison

Si Clan Edison a vu le jour le long de la Méditerranée, c’est certainement dans le sous-sol insalubre d’un bistrot suintant le whisky. Car apparemment, le trio a grandi en écoutant des groupes sudistes américains plutôt que des artistes de variété française.

Après sept années de dur labeur, Clan Edison, originaire de Nîmes, a donc décidé de publié son premier album. Autoproduit, il est découpé en neuf morceaux crépusculaires, hypnotiques, torturés et frénétiques. Sa musique ? Sombre, évidement. Le corbeau qui illustre le recto de la pochette en dit d’ailleurs long sur le climat au sein duquel baigne la musique de Clan Edison. Une forme de stoner qui rappelle tour à tour Sixteen Horsepower, Queens of The Stone Age voire le Noir Désir époque « Tostaky ». Le chant est puissant. Il est exprimé tantôt dans la langue de Molière (NDR : ce qui n’est peut-être pas leur choix le plus judicieux), tantôt dans celle de Shakespeare. Bienvenue dans le monde ténébreux de Clan Edison…


 

mercredi, 06 avril 2011 20:52

The Defrosting of…

Curieux quand même que la notoriété d’un artiste ou d’un groupe peine souvent à traverser l’Atlantique. Dans un sens ou dans l’autre. The Demon’s Claws est une formation qui n’est guère connue chez nous, malgré quelques sets accordés sur le Vieux Continent. Et pourtant, au Canada et aux Etats-Unis, elle appartient à la crème de la crème du garage/rock. Ces Montréalais ont ainsi assuré le supporting act des Black Lips en compagnie desquels ils partagent le même excellent label yankee, In The Red, tout comme Vivian Girls, TV Ghost ou encore feu Jay Reatard. C’est d’ailleurs ce dernier qui avait mis en forme leur précédent elpee. Manifestement si le band est méconnu en Europe, il possède de belles références en Amérique du Nord.

Leur second opus devait, à l’origine, s’intituler « The Defrosting of Walt Disney » ; mais afin d’éviter des poursuites judiciaires, leur écurie leur a demandé de laisser tomber la mention relative à l’illustre dessinateur californien.

Une écoute de cet elpee est suffisante pour déceler le talent de ce combo. Leur mélange de rock et de psyché fait mouche. Les mélodies sont limpides. Les morceaux courts, énergiques, intuitifs, bourrés de charme. La voix réverbérée de Jeff Clarke, les accords de basse caoutchouteux d’Ysael Pépin et les solos de guitares, simples mais terriblement efficaces, nous replongent quatre décennies en arrière. Et pourtant, pas de revivalisme ici, mais une véritable bouchée d’air frais. Du bonheur à l’état pur ! On comprend mieux pourquoi Demon’s Claws est parvenu à devenir une référence, aux States et au Canada, en à peine, huit années d’existence.

Une bonne raison pour ne pas les manquer lorsqu’ils se produiront près de chez vous. Surtout qu’il paraît que leurs prestations scéniques sont décapantes…

Après s’être accordé quelques mois de repos, Troy Von Balthazar était de retour à la Rotonde du Botanique, ce jeudi 24 Mars. Etonnant ! Il n’y a pas grand-monde pour assister à son concert. A contrario de ses dernières tournées, il ne s’est pas déplacé, flanqué d’un backing band ou en compagnie de son ex-groupe Chokebore, mais en solitaire. Ses compagnons de scène ? Sa guitare et ses pédales. 

En début de set, l’Hawaïen avoue être quelque peu angoissé avant de commencer son récital. Et pour cause, il a très peu joué depuis un bon bout de temps. Mais dès le début du spectacle, il entre carrément en transe. Ce qui nous change des dernières prestations accomplies chez nous.

Troy enchaîne morceaux issus de son premier opus, (« TVB LP »), de son dernier (« How To Live On Nothing ») et nouvelles compos. En solo, les versions prennent une autre dimension, plus cool, mais tout à fait bouleversante. Très habile, l’Américain prend un plaisir évident à superposer ses boucles de guitare ou de clavier.

Après une demi-heure de concert, l’artiste semble définitivement à l’aise et décide de s’asseoir, pour écouter une de ses chansons, à l’instar d’un mélomane lambda. Toujours sur son siège, Troy déguste ce qui pourrait bien être du whisky, tout en dévorant la Bible… Au cours de son set, il se permet d’interrompre l’interprétation d’un ancien morceau. Ce qui n’a pas trop l’heur de plaire au public qui apparemment, appréciait la compo. Mais c’est pour s’installer sur un cube afin de chanter « The Tigers », en s’accompagnant d’une radio portable et de coquillages, en guise de percussions. Sa voix, constitue un atout de premier choix, il faut le reconnaître. Mais également, son art à torcher de superbes mélodies.

Si Troy Van Balthazar est un des plus grands songwriters contemporains, c’est également un fameux showman. Et ce soir, il l’a démontré, en se servant du minimum syndical…

(Organisation Botanique)

 

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