Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

logo_musiczine

Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

frank_carter_and_the_ratt...
Enter Shikari - Ancienne ...
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

I trawl the megahertz

L'ex-chanteur/compositeur de Prefab Sprout est mal en point. Victime d'un décollement des rétines, il est aujourd'hui atteint de cécité. A l'âge de 46 ans, c'est assez dur à encaisser. Une opération est cependant envisagée. Ce qui lui laisse un espoir de guérison. Ce coup du sort ne l'a pourtant pas empêché de concocter cet opus. Un disque d'easy-listening symphonique, mais aux accents circonstanciellement baroques ou jazzyfiants. A des années-lumière de ce qu'il avait commis à la tête de son germe préfabriqué. Enfin, pas tout au fait, car Paddy a toujours été hanté par des musiciens tels que Burt Bacharach, Gershwin, Dvorak ou même Satie. En outre, il n'y chante pratiquement pas. L'opus n'est cependant pas exclusivement instrumental, puisqu'il nous invite à voyager au cœur même de son existence, tout au long des 22 minutes du titre maître. A travers un poème récité par Yvonne Connors. Ensuite, lors d'un exercice de style (" I'm 49 ") truffé de collages en tous genres. Enfin, son timbre vocal fait une brève apparition sur " Sleeping rough ". Si dans ses meilleurs moments, " I trawl the megahertz " peut rappeler les passages orchestraux réservés à la B.O du film d'animation " Yellow submarine ", au fil de l'écoute, on se demande si cette musique n'est pas davantage adaptée à la sonorisation des supermarchés. La question reste posée…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Back in the world

La plupart des compositions qui figurent sur ce double album relèvent d'une des plus grosses tournées opérées aux Etats-Unis en 2002. Un périple qui avait déjà été immortalisé fin 2002 sur " Back in the USA " ; mais cet autre double opus n'est sorti qu'aux States. Si une majorité de titres de cette nouvelle mouture figuraient déjà sur la précédente, on y remarque quand même quelques différences dont des morceaux enregistrés au Japon et au Mexique. En fait, ce " Back in the world " précède la nouvelle tournée, européenne cette fois, de McCartney. Et de son groupe, of course. Au sein duquel on retrouve la plupart de ceux qui ont participé à la confection de son dernier elpee studio (" Driving rain "), paru début de l'an dernier. Mais le plus important à retenir ce sont les 22 titres des Beatles qui figurent sur cette œuvre. Sur trente-six fragments. Les meilleurs, c'est incontestable. Parce que son " best of " des Wings fait un peu pâle figure. Faut dire que cette aventure fut certainement la plus creuse de sa carrière. D'un point de vue créatif, bien sûr, pas commercial. Mais revenons aux interprétations des chansons du répertoire des Fab Four, qui malgré le temps, continuent toujours à me faire flasher. D'autant que Paul n'a oublié ni Lennon, ni Harrison. Je ne vais pas vous faire l'injure de citer tous les classiques qu'il a voulu célébrer. Simplement, il leur a donné une nouvelle dimension sans trahir la sensibilité qu'ils véhiculent…

 

Ceci n'est pas un nouvel album de Mclusky, mais une réédition de leur premier elpee paru chez 'Fuzzbox', en novembre 2000. Faut dire que le deuxième elpee, " Mclusky goes to Dallas ", avait récolté un joli succès. Des conditions qui ont donc décidé 'Too Pure' à le rééditer. Un disque sur lequel on retrouve les singles " Joy " et " River is mine ", mais surtout des compositions sauvages, furieuses et incendiaires. Rien n'est sacré chez ce trio Gallois, de Cardiff très exactement, sauf le rock expérimental américain, et en particulier sa scène hardcore (NDR : pensez à Hüsker Dü, Shellac et aux Pixies), ainsi que le post punk de Fall ou le funk blanc de Gang Of Four. Une formation dont la principale ambition est de devenir le groupe le plus bruyant du monde. Ce qui vous donne une petite idée de l'intensité qui hante les 15 fragments de ce morceau de plastique. Une intensité accentuée par les textes composés par Andy Faulkner. Des textes contestataires, provocateurs, qui démontrent tout son art à manier l'ironie comme une arme sauvage et anticonformiste. A cet égard, des titres tels que " Whiteliberalonwhiteliberalaction " ou " Rock vs. single parents " sont suffisamment évocateurs.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Qui de nous deux

Le fils de Louis Chédid vient de frapper fort, très fort même. En commettant un opus brillant, très billant même. Pas à cause du strass, même si M a toujours reconnu pour influence majeure le Bowie circa " Ziggy Stardust ". Qu'il répercute toujours à travers une image excentrique ! Pour la circonstance teintée principalement de rose. Enfin sur la pochette. Un costume rose, une guitare rose, des cœurs roses, etc. Mais le plus important, c'est qu'il y décline enfin sa propre identité. Celle d'un artiste qui a choisi d'être plutôt que de paraître. De créer plutôt que d'imiter. Et je dois avouer être tombé sous le charme de cet elpee qui oscille entre rock, pop, funk, électro, soul, disco, latino, glam, world et jazz. Le tout régulièrement traversé d'arrangements de cordes. Tout en accordant une place très importante à l'instinct et au baroque. Sans oublier les textes poétiques qui reflètent son univers enfantin et ironique, parlent de la mort, mais surtout abordent pour l'essentiel le thème de l'amour. Pas l'amour béat et formaté 'starac', mais les déséquilibres affectifs de l'éternel ado, ses faiblesses, ses conflits, son inaccessibilité. Et pourtant, M a l'air heureux. C'est ce qu'on ressent dans ses chansons. Et pour cause, vu son talent, il peut voir la vie en rose. Alors dites : j'M…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Démo

Ce Magenta n'a rien à voir avec la défunte formation alsacienne, ni avec le groupe de néo prog rock insulaire, mais nous vient de la région parisienne. Un quintette qui depuis sa formation en octobre 2000, est parvenu à décrocher plusieurs prix lors de différents tremplins organisés en Ile de France. Sa musique est manifestement influencée par la culture musicale pop rock anglo-saxonne, et en particulier par Muse, Radiohead et Mansun. A cause de cette approche un peu prog de leur pop. Enfin, c'est l'impression que m'ont laissée les trois titres de cette démo. Encore que le chanteur semble éprouver certaines difficultés à poser la voix lors des périodes les plus calmes. A contrario, lorsqu'il passe au registre supérieur ; il épouse alors les inflexions du regretté Pierre Rapsat. Et avec beaucoup de bonheur.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Short stories

A l'origine, Lilium était le projet de Pascal Humblet, guitariste de Sixteen Horsepower et ex guitariste de Passion Fodder. Sous cette formule, il a commis deux albums, " The Rain Has Forgotten Us " ainsi que l'instrumental "Transmission of All the Goodbyes". Depuis l'enregistrement de " Short stories ", le projet implique le drummer de 16 Horsepower et l'ex drummer de Denver Gentlemen, Jean-Yves Tola. Un disque pour lequel, ils ont reçu le concours de toute une série de collaborateurs. Des vocalistes tout d'abord. David E Edwards, le chanteur de 16 Horsepower, sur l'excellent et incantatoire " Whitewashed ", un fragment qui me rappelle " It's a man's man's man's world " de James Brown, mais épuré de sa soul. Le baryton de Daniel Mc Mahon (Woven Hand) pour les bouleversants "Locked in tight" et "Sense and grief". Deux morceaux crépusculaires, de mauvais augure. Mais si le premier épouse un profil fort proche de Swans, le second nous replonge dans l'univers angoissant d'un Peter Hammill circa " Over ". Même le piano y transperce l'âme. Tom Barman (dEus) et Kal Cahoone (Tanrantella) pour le nonchalant, l'envoûtant, nappé religieusement d'orgue, " Sorry ", une plage que Mazzy Star aurait pu inclure à son répertoire. Kal se réserve également le chant sur le très cabaret, nonobstant la présence d'une slide, " If they cheered ". John Grant (The Czars) pour l'atmosphérique "The trap". Faut dire que le timbre de John confine celui de Perry Blake. Autre Czars, Jim Kalin apporte sa contribution au remarquable " Lover ". A la guitare. Pour un blues qui passe de l'acoustique à l'électrique avant de réaliser la fusion des deux styles. Parmi les invités de marque on relèvera également la présence des deux anciens musiciens de Morphine, Dana Colley (saxophone) et Billy Conway (drums). Colley tirant son épingle du jeu sur l'instrumental " Cavalcade ", morceau évidemment très cuivré, mais fruit d'un curieux et habile mélange de jazz et de rythm'n blues à coloration 'stax'. Les deux autres instrumentaux sont beaucoup moins transcendants et auraient pu passer à la trappe. Mais que font Humblet et Tola alors, tout au long de cet opus ? Tout le reste. Ce qui n'est déjà pas si mal…

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Vamos à… Las-Végus

Selon la légende, ce serait à Liège que l'on fabrique les Gauff' au Suc' les plus croustillantes. A moins que ce ne soit les Gauff' Au Suc' qui fabriquent les histoires les plus croustillantes, à Liège. Ce quintet liégeois concocte sa propre pâtisserie sonore depuis plus de dix ans. Avec pour principal ingrédient des textes hyperréalistes de notre société contemporaine, que Guss chante sur un ton humoristique, parfois même avec des relents scatologiques. Des textes destinés à faire réagir, parce qu'ils décrivent le quotidien des gens qu'on côtoie, rencontre ou croise en rue. Leur look pas possible ne traduit, en fait, qu'un désir de se moquer du star-system. Maintenant, il faut reconnaître que leur musique est bourrée de clichés pompés aux seventies. Chez Kiss, Kayak et Kansas, notamment. M'enfin, paraît que ça fait partie de leur scénario. " Vamos à Las-Végus " constitue leur nouvel album. 12 titres qui oscillent de " Millionnaire " à " Zoo Ligans ", en passant par " Régime ", " J'm'emmerde ", " Les blondes ", " Odeurs et déceptions ", " Ah les bouchons ! " et " Staraca ". Du vécu, quoi !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Tell Balgeary, Balgury is dead

Ted Leo & The Pharmacists

En 1993, Ted avait commis un elpee fort intéressant, « Hearts of oak ». Un disque enregistré en compagnie de son groupe : les Pharmacists. Sur ce mini album, son backing group n’intervient plus que sur un seul fragment : le titre maître. Et encore, ce titre de punk pop qui trahit de nombreuses affinités avec Joe Jacskon, figurait déjà sur l’opus. Découpé en neuf fragments, ce mini album recèle trois covers. Tout d’abord « Dirty old town », une compo d’Ewen Mc Coll popularisée par les Pogues. Une version soul punk du « Ghosts » de Jam. Et enfin la reprise du « Six months in a leaky boat » de Split Enz. Trois fragments que Ted reprend ‘live’ et qui constituent autant d’hommages à des légendes qu’il appréciait et apprécie toujours autant. L’elpee recèle cependant quatre inédits dont le dispensable et pseudo expérimental « (Decaying artifact) », “The sword in the stone”, compo sculptée dans le punk alternatif, et puis deux morceaux qui démontrent bien qu’il incarne la réplique américaine à Billy Bragg (NDR : Ted est issu du New Jersey). Soit l’échevelé et punkysant « Bleeding powers », et puis la protest song hymnique « Loyal to my sorrowful country ». Le disque inclut enfin une version solo, minimaliste, de « The high party », digne du meilleur Elvis Costello. En mélangeant humour teinté d’ironie, perspicacité intérieure et conscience sociale, Ted ne se contente pas de prendre un chemin parallèle à Bragg, mais il marche aussi sur les traces de Springsteen, de Paul Westerberg, d’un Paul Weller des débuts et puis surtout de Woodie Guthrie. Et ça, c’est une référence !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Ouest terne

Groupe de scène avant tout, Les Hurlements d’Léo nous viennent de la région de Bordeaux. Un ensemble constitué de huit musiciens responsable d’une musique qui mêle allègrement swing, punk, java, musette, jazz, ska et musique tzigane sur des textes contestataires, mais tellement réalistes et contemporains. Dans un style qui rappelle, sous sa forme la plus énergique, Noir Désir et surtout Les Négresses Vertes. Et la conjugaison des voix rauques de Laulo et de Rl Wallace, n’y est pas étrangère ( ?!?!?). « Ouest terne » constitue son troisième opus. Un disque qui laisse également la place à l’une ou l’autre chanson sentimentale. Un choix qui fait un peu tâche d’huile dans un ensemble qui exige énergie et enthousiasme pour atteindre son objectif : faire la fête !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Shine

Daniel Lanois est un personnage qui mérite le respect. Ingénieur du son, puis producteur, il a bossé en compagnie de monstres sacrés comme Brian Eno, Peter Gabriel, U2 et Bob Dylan, parmi bien d'autres. C'est même lui qui avait remis le Zim en selle en 1989, en assurant la mise en forme de l'album " Oh Mercy ". La même année, il enregistrait son premier album solo " Acadie ". Un superbe album à travers lequel transparaissaient ses racines cajuns. Il faudra attendre 1993, pour qu'il commette son deuxième opus, " The beauty of Wynona ", un disque beaucoup plus féroce et électrique. 10 ans plus tard, il nous revient donc avec ce " Shine ", un disque pour lequel il a reçu le concours du batteur de jazz, Brain Blade ; mais surtout de Bono, avec lequel il partage la composition et le chant chez " Falling at your feet ", une chanson que vous avez certainement déjà eu l'occasion d'entendre sur l'une ou l'autre station radiophonique. Et puis d'Emylou Harris, pour un duo vocal échangé sur " I love you ". Ce sont deux des trois (très) bons fragments de l'opus. Mais aussi les plus commerciaux. Proche d'un Johnny Dowd, mais sans l'âpreté du timbre, le country-jazz " As tear roll by " surprend par l'originalité de ses sonorités 'percussives'. Le reste du disque oscille entre indolence countryfiante, et semi-psychédélisme trop nébuleux pour vraiment accrocher. Parfois, à l'instar de " Space kay ", Daniel parvient à évoquer le climat minimaliste d'un Durutti Column, mais il n'a pas le doigté de Vini Reilly aux six cordes. Tramé sur de superbes harmonies vocales et de judicieuses contre-voix, " Slow giving " marche sur les traces de Crosby, Stills, Nash & Young. Cependant, les guitares sont trop discrètes pour toucher la grâce de leur art. Un peu comme si le son avait été raffiné à l'extrême. Je me demande même si le défaut de cet opus n'est pas la conséquence d'un acharnement à vouloir en gommer les aspérités. Car, en général, les mélodies sont très belles. Mais l'absence de relief leur est plus que préjudiciable. Et ne parlons pas de l'instrumental " Matador ", une démo électro-boudin que n'importe quel néophyte aurait pu bidouiller sur son PC. Une grosse déception !