Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

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Vive La Fête - 11/04/2024
Chroniques

King Kurt

Poor man´s dream

Ces joyeux drilles papillonnent quelque part entre le psychobilly des Cramps, mais sans son climat sinistre, et le fun de Madness purgé de son ska. Ils ratissent même très large, puisque tout au long de ce disque, ils n'hésitent pas  à s'enivrer de country, de roots, de boogie et même de rhythm’n’blues. Fatalement, quelques coups de guitare se perdent au beau milieu du jeu de quilles, un peu comme lorsque Lucky Luke décide de faire quelques cartons (cartoons?) au milieu du saloon (salon?). C'est sans doute la raison pour laquelle notre héros de bande dessinée a pris l'habitude de fredonner ce célèbre ‘I'm poor man's dream... pardon... lonesome cowboy’...

 

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King Crimson

Vroom

Depuis 1967, le Roi Cramoisi s'est toujours efforcé d'explorer de nouvelles textures, de nouvelles perspectives sonores. Or, il vient d'opérer, avec cet opus, un retour à ce qu'il avait exploré au début des eighties. Curieusement à l'époque de la sortie de "Discipline". Cause à effet entre le titre du CD et du label? A vous de juger! Une chose est sûre, la moitié de ce disque est envahi de rythmes ‘discotronics’ aux vertus Talking Heads et d'envolées atmosphériques inspirées par "Lark's tongues in Aspic". Evidemment on retrouve quatre des musiciens qui avaient alors participé à ces expérimentations. Fripp bien sûr. Mais également Tony Levin, Adrian Belew et Bill Bruford. On reconnaît d'ailleurs très bien cette structure instrumentale tout au long de ce "Vroom". Un exercice de style très subtil, cérébralement funk, qui même dans ses parties improvisées demeure d'une précision implacable. Quant à la deuxième partie de l'album, le groupe la consacre essentiellement à l'ambient typiquement crimsonienne. Uniquement pour convertis!

 

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David Kilgour

Sugar Mouth

Deuxième album solo pour l'ex-guitariste de Clean, trio néo-zélandais considéré comme le principal responsable de l'explosion underground sur son archipel du Pacifique Sud. Une scène que répercute le tout aussi illustre label Flying Nun, à travers le monde, depuis quinze bonnes années. Tout comme chez Clean, David privilégie les mélodies pop aux accents instinctifs, comme chez Go Betweens, Triffids ou le Velvet Underground. Mais se coupe de l'univers obsessionnel ‘krautrock’ de Neu ou de Can. Les chansons post-adolescentes, mélancoliques, cousues de riffs de guitare acoustiquement effilés ou électriquement ébréchés, parsemées d'accords de piano vibrant, grondent avec violence, douceur ou magnétisme dans un gémissement vocal glacé. David y projette des images de ses îles antipodales, où le vent de sable balaie le passage montagneux et où les vagues sauvages s'écrasent avec une régularité redoutable sur les rochers déchiquetés...

 

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Kepone

Ugly Dance

Album sans concession, tempétueux mais percutant pour ce trio issu du Maryland aux States. Conjuguant le rock sous ses formes les plus arides. Punk (Fugazi et Stranglers), funk blanc (Gang of Four et pourquoi pas Therapy?) et hardcore (Red Hot et Henry Rollins), pour être plus précis. Ce qui n'empêche pas les treize fragments de cet "Ugly Dance" de conserver une fibre mélodique. Une performance pour une expression qui privilégie les jaillissements d'électricité torturée, convulsive, les pulsations de basse menaçante, les drums impétueux, tout en se frottant au contact d'un vocal sulfureux, abrasif. Un groupe bien dans l'air du temps!

 

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Keaton

Intravenous

Premier album pour cet ensemble liégeois, qui jusqu'à présent ne s'était illustré qu'à travers la confection de deux démos. Pour enregistrer "Intravenous", Keaton a pu bénéficier du concours de la section rythmique de Channel Zero. En l'occurrence Tino Dematino et Phil Baheux. Une collaboration assez active, par ailleurs. Ce qui explique sans doute pourquoi l'expression est dominée par une forme de hardcore sombre, presque claustrophobe inspiré par Helmet, Alice In Chains voire les Young Gods, le vocaliste poussant même épisodiquement son timbre vocal comme Franz Treichler. Dominée mais heureusement pas étouffée.  Notamment lorsque la mélodie se couvre d'accents semi-acoustiques, comme frappés du sceau Gira (Swans). Et en particulier sur l'excellent "Dysfunctional generator garden". Bien, mais peut beaucoup mieux. Suffirait sans doute d'alléger, d'épurer son style...

 

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Kyuss

... and the circus leaves town

Cousin spirituel de Pearl Jam et de Soundgarden, Kyuss compte aujourd'hui quatre albums à son actif. Un groupe californien (Palm Desert) évidemment contaminé par le virus du grunge. Péniblement pachydermiques lorsqu'elles abusent de clichés seattlenesques, les mélodies peuvent se révéler envoûtantes dès qu'elles adoptent un ton plus languissant, plus atmosphérique. Comme sur le fiévreux "Phototropic", le presque curiste "Catamaran" voire l'aride, le stimulant (Therapy?) "One Inch Man", "... and the circus leaves town" cherche cependant, un peu trop systématiquement le Nirvana (!), ponctuant son exercice d'un ‘deepurplelien’ "Space ship landing" de plus de douze minutes avant de libérer un inévitable titre caché, dispensé après vingt bonnes minutes de compte à rebours silencieux.

 

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Ed Kuepper

A king in the kindnessroom

Neuvième album pour cet auteur/compositeur/arrangeur/producteur/chanteur/guitariste aussi innovateur que prolifique. Si "Character Assassination" s'était révélé fondamentalement plus acoustique, "A king in the kindnessroom" consomme manifestement une plus grande intensité électrique. Enfin, suivant le concept prôné par Edmund. C'est à dire la guitare sèche à douze cordes amplifiée puis triturée par une série de pédales. Le résultat en devient même presque psychédélique sur l'intro "Confessions of a window cleaner" ou même surf (Spoutniks? Shadows?) lors du final "The diving board". Le CD recèle même un exercice de style exclusivement instrumental de plus de neuf minutes, mettant en exergue les talents de flûtiste/ saxophoniste de Louise Elliot et du drummer/ percussionniste Mark Dawson. Un peu dans l'esprit de "Lizard" du King Crimson.  Bref, un chouette disque qui épingle une cover alanguie du "Highway to hell" d'ACDC, le single "Pissed off" et trois autres compositions aussi épatantes. Mélodies irrésistibles, mystérieuses, que balaie le timbre vocal blême, nostalgique d'Ed Kuepper…

 

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Lenny Kravitz

Circus

Pour Lenny Kravitz, le panthéon des dieux du rock est hanté par Hendrix, Sly Stone, George Clinton (rien à voir avec Bill!), Led Zep et Bob Marley. Et son véritable objectif, c'est un jour de figurer auprès de ses idoles dans l'encyclopédie du rock. Mais il est tellement obsédé par les seventies qu'il éprouve le besoin d'en épouser le mode de vie. Celui d'une star qui découvre des groupies dans les placards (ça rime!). Ses guitares, ses amplis et même le studio d'enregistrement embrassent toutes les caractéristiques techniques de cette époque. C'est la raison pour laquelle nous estimons que Lenny est probablement le meilleur revivaliste de notre époque ; un adaptateur, pas un véritable créateur. Ce qui ne l'empêche pas de commettre d'excellentes chansons qui peuplent inévitablement ce nouvel opus. Comme le hit en puissance qui ouvre le CD, "Rock 'n roll is dead", composition autobiographique à prendre au second degré. N'est-il d'ailleurs pas paradoxal de vilipender son propre comportement?

Enrichi d'un livret, incluant des poses artistiques de Kravitz dans le plus simple appareil, "Circus" alterne titres au groove crépitant, décapant, sensuel, transpirant même parfois le feeling d'un Red Hot ou de Prince, et slow sirupeux, à la limite du ‘crimsonien’ (mellotron oblige!) sur "God is love". Un disque ponctué par un fragment régénérateur (!), excitant, irrésistible, "The Resurrection"...

 

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Michael Jackson

History, Present and Future Book I

Fermez les yeux, bouchez-vous les oreilles et pincez-vous le nez, car le Michael Jackson nouveau est arrivé. Un box de deux CD. Le premier consacré aux quinze plus gros tubes de son histoire. Le second épinglant autant de nouvelles compositions dont le massacre de "Come together". En lui revendant les droits d'auteur, McCartney, Harrison, Starkey et Ono n'imaginaient sans doute pas le funeste destin réservé à leur patrimoine. Un coffret enrichi d'une brochure abondamment illustrée, véritable témoignage de la mégalomanie de Michael. Photographies à l'appui. Tantôt en compagnie d'Elisabeth Taylor, de Jacqueline Kennedy, de Bill Clinton, de Jimmy Carter, de Ronald Reagan, de McCartney, de Mick Jagger, de Spielberg et de bien d'autres. Manque plus que le pape! Et puis des instantanés de ses vidéos. Un domaine où il excelle, il faut le reconnaître. Chorégraphe moderne il est sans doute un des premiers à avoir conçu ses clips comme de véritables films. Avec une réussite qui lui a valu de multiples ‘Awards’. Et à ce titre, cette star méritait sans doute ces quelques lignes, d'autant plus qu'une cassette vidéo de ses onze meilleurs clips vient de paraître en même temps...

 

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Junkhouse

Birthday boy

Pratiquement inconnus sur le Vieux Continent, ces Canadiens jouissent d'un certain crédit, et même d'un crédit certain, au pays des grands lacs. Des vétérans de la scène d'Hamilton. Mais aussi et surtout des potes à Daniel Lanois. Il leur a d'ailleurs permis de rencontrer le célèbre producteur Malcoln Burn (John Mellecamp, Bob Dylan, Aaron Neville, Iggy Pop), qui ne s'est pourtant pas contenté de la mise en forme de ce "Birthday boy", assumant la plupart des parties de piano. Avec brio. Notamment sur deux des plus belles chansons de l'elpee. Les plus intimistes aussi. "Drink". Et puis "Burned out car", rehaussé par le concours de Sarah McLachlan au chant. Le reste macère dans un véritable chaudron de sonorités blanches en fusion. Oscillant de l'urban rock (Leather Nun, Thee Hypnotics) au boogie swampifié (Tony Joe White) en passant par le psychédélisme (13th Floor Elevators) et le rock océanique (Ed Kuepper, INXS). Une intensité électrique savoureuse, vivifiante marbrée par le baryton profond de Tom Wilson, dont le timbre rappelle tantôt Michaël Gira, Jonas Almqvist ou même Kevin Ayers. Superbe!

 

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