Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Chroniques

Louis-Jean Cormier

Le ciel est au plancher

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Quel album magistral ! Louis-Jean-Cormier nous livre un bijou artistique de douze titres.

Tout y est. Un concept original, une sensibilité, de la douceur, de la force, une voix typique, une grande qualité de textes, de musique et d’arrangements. 

Tout est équilibré, c’est un joyau rare.

Louis-Jean-cormier nous invite à voyager au-delà des étoiles, grâce à sa musique qui se nourrit de jazz, rock, pop, électro et des textes reliant la terre à l’autre monde.

L’opus rend hommage à son père décédé, Marcel Cormier.

Louis-Jean Cormier, né le 26 mai 1980 à Sept-Îles, est un auteur-compositeur-interprète québécois.

Le titre « Le large » est d’une douceur évanescente, planante, mêlant jazz et électro. Une promesse de revenir meilleur après avoir pris le large tout seul pour retrouver son père et son bonheur.

Il nous parle de l’absence de l’être aimé sur « L'ironie du sort » dont le très beau clip est disponible ici

Emouvant, le texte raconte l’histoire d’un fils qui a trop attendu avant de revenir vers son père. A trop vouloir attendre le bon moment, même imparfait, l’instant du partage lui a échappé. Quelles belles envolées musicales et de voix !

« Marianne », qui se réfère à la muse de Léonard Cohen, est sublimée par un piano japonisant. La plage sort un peu du cadre du thème de l’opus. Ce qui n’est pas une raison pour la bouder. Au contraire.

Louis-Jean Cormier nous parle du regret de l’être perdu, qui a rendu les armes face à la maladie tout au long de « Silence radio », une compo caractérisée par son rythme de batterie envoûtant.

« 138 » et « 45° 32' 4.924" N 73° 35' 57.134" W » nous plongent au sein de climats stellaires.

« L’au-delà » clôt cet elpee. Il s’ouvre par cette phrase magnifique : ‘S’il y a l’au-delà, j’espère que c’est aussi beau qu’ici’. Remarquable déclaration d’amour à la vie dont la route est éclairée par son père dans l’au-delà. Les accords délicats du piano solitaire créent une ambiance incroyable.

Revenons quelques instants sur son dernier LP, « Quand la nuit tombe », au sein duquel figure « Croire en rien », un morceau qui aurait eu tout à fait sa place dans ce nouvel opus. Il faut dire que le confinement a été très profitable à la créativité de Louis-Jean Cormier qui a réalisé ces deux albums quasiment l’un après l’autre. La différence de point de vue avec son père concernant la religion et la société y est abordée. Il lui demande pardon de ne pas avoir partagé les mêmes opinions que lui en l’assurant qu’il est et restera, malgré tout, toujours son fils. Très belle lumières et ambiance à voir dans la vidéo là 

Merci Louis-Jean-Cormier de faire partie de nos vies.

Méthode Chanson

 

 

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The Mountain Goats

Dark in Here

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Il est parfois difficile de suivre l’œuvre foisonnante –mais passionnante– de Mountain Goats. La bande à John Darnielle publie en effet des long playings avec une régularité de métronome. Quelques mois après avoir gravé le très bon « Getting Into Knives », elle nous propose « Dark in Here », un 6ème elpee en 6 ans et déjà le 20ème de sa longue carrière…

Tout au long de cet opus, John conte les destins brisés des solitaires, des infortunés et des laissés-pour-compte en tout genre… comme celui de Darnielle. Un peu comme s’il cherchait à exorciser ses angoisses lorsqu’il a enregistré en temps de pandémie !

Au sein d’un climat plus paisible que dans le passé, la formation américaine livre une des partitions les plus abouties de sa carrière. Un opus partagé entre morceaux allègres mais inquiétants (« Lizard Suit »), tapissés de claviers presque chaleureux ou subtilement teintés de soul. Si « Dark in Here », l’album est franchement lumineux...

 

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Freyr

Nicotine Bunker

Écrit par

Dès les premiers accords de « Nicotine Bunker », on se doute que Freyr nous vient des pays nordiques. Intimiste et minimaliste, sa musique évoque son climat polaire, ses terres arctiques, sa banquise, sa taïga, sa toundra mais aussi ses fjords…

Pas étonnant, puisque Freyr Flodgren est suédo-islandais. Avant d’entamer une carrière en solitaire, il a composé des B.O. pour spots publicitaires, jeux et séries télé.

« Nicotine Bunker » constitue son deuxième opus. En pimentant son folk de condiments soul, il marche sur les traces de Nick Drake, de Bon Iver (« Permission to Lose ») voire de Sufjan Stevens (« Nicotine Bunker »). Les huit morceaux de cet album glissent comme un traineau sur la neige. Ils nous bercent et même finissent par nous apaiser. Une œuvre à écouter au coin d’un feu de bois, lorsqu’il fait grand froid…

 

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50 Foot Wave

Black pearl

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Si on tient compte de Throwing Muses, de 50 Foot Wave et de son parcours solo, Kristin Hersh doit avoir gravé plus ou moins 25 albums et une belle volée d’Eps.

Découpé en 7 plages, « Black pearl » joue sur les atmosphères. Une œuvre particulièrement électrique, mais également complexe et parfois empreinte de mystère. La guitare grince, rugit, gémit, hurle. Sinistre, la basse rampe, sature, rebondit. Mais le drumming ne se contente pas de pilonner, il fédère. Ce n’est qu’au fil des écoutes, que les compos dévoilent leurs subtilités. Elles se chargent d’intensité, menacent, reprennent leur souffle, serpentent et finissent par exploser, alors que la voix tour à tour éraillée, rauque, désarmante, amère ou rêveuse de Kristin, épanche toute sa mélancolie...

Le long playing recèle cependant deux instrumentaux. Tout d’abord le titre maître, puis le final, « Double barrel ». Une plage hantée par Sonic Youth (« Blush »). Et puis une valse, « Hog child », un tempo que l’on retrouve régulièrement dans l’œuvre de Kristin Hersh.

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Black Doldrums

Dead awake

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Basé au Nord de Londres, Black Doldrums est passé d’un duo à un trio depuis que Matt Hold est venu les rejoindre pour se consacrer à la basse. Si Sophie Landers se réserve les drums et Kevin Gibbard la guitare, les deux musiciens se chargent également des vocaux, et paradoxalement les inflexions de ce dernier rappellent parfois celles de Philip Oakey (Human League).

Produit par Jared Artaud (le chanteur/compositeur/guitariste/poète de The Vacant Lost), « Dead awake » constitue son premier long playing, un œuvre qui navigue à la croisée des chemins du psyché rock, du shoegazing et du post punk gothique. Après avoir écouté cet opus, il est manifeste que parmi ses influences majeures figurent Jesus & Mary Chain, Crystal Stilts, Joy Division et The Brian Jonestown Massacre. Encore que sur le morceau qui ouvre cet LP, « Sad Paradise », la mélodie semble inspirée de Dandy Warhols, alors que les lyrics se réfèrent à Ginsberg et Kerouac. Les mélodies sont d’ailleurs, en général, accrocheuses et mélancoliques, même si le climat s’avère souvent ténébreux pour ne pas dire glacial.

Soufflant un léger parfum oriental, « Dreamcatcher » véhicule des accents empruntés à Sisters of Mercy, alors que « Now you know this » emprunte le tempo d’une valse. Un album excellent, mais qui nous replonge 4 décennies dans le passé. Ce qui n’est pourtant pas fait pour nous rajeunir.

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Vincent Delerm

Avec Jeanne (Single)

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Vincent Delerm nous offre un moment de vie touchant et simple à travers son nouveau titre « Avec Jeanne ».

Touchant car il déclare son amitié, via la description d’une expérience partagée, à son amie Jeanne Cherhal, à travers un clip (à découvrir ici) dans lequel ils figurent tous les deux.

Ils ont commencé à se produire au même moment, il y a vingt ans, et finissaient par un rappel commun en interprétant la chanson « L'Avventura », sur la scène de l’Européen, à Paris.

Malgré leurs pérégrinations musicales personnelles, ils se sont toujours retrouvés avec plaisir.

Il y a toujours ce ton du quotidien qui le rend humain comme les autres tout en exerçant une proximité auprès de ses auditeurs. Ainsi, il n’hésite pas à prononcer les mots ‘bordel’ ou ‘truc’ dans ses chansons.  

Enfin, l’éternel piano et les cordes qui alimentent cette composition nous enveloppent d’une musique douce…

Un moment savoureux !

En concert :

Jeu 03 novembre : Théâtre Sébastopol, Lille, France
Ven 04 novembre : Bozar – Pba, Bruxelles, Belgique
Mar 22 novembre : Halle aux Grains, Toulouse, France
Mer 23 novembre : Théâtre Femina, Bordeaux, France
Jeu 24 novembre : Grande salle Arsenal, Metz, France
Jeu 01 décembre : Emc2, Saint Grégoire, France
Ven 2 décembre : Le 106, Rouen, France
Mar 6 décembre : Bourse du Travail, Lyon, France
Mer 7 décembre : Le Silo, Marseille, France
Mar 13 décembre : Folies Bergère, Paris, France

Méthode chanson

 

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The Waterboys

All souls hill

Écrit par

Avant de publier ce 15ème long playing, The Waterboys avait sorti une trilogie (« Out all this blue » en 2017, « Where the action » en 2019 et « Good luck » en 2020) dominée par l’instrumentation électronique (synthés, boucles, etc.).

Pour ce nouvel opus, la formation britannique en est revenue à une formule davantage traditionnelle, plus proche de l’œuvre de Mike Scott, même si l’électronique n’a pas été complètement abandonnée. Elle est, en fait, bien intégrée.

Pas de trace cependant du violoniste Steve Wickham, qui a décidé de ne plus partir en tournée, tout en restant ouvert à des participations aux sessions de studio ultérieures. Par contre, sur certaines compos on retrouve des interventions au saxophone, mais exécutées par l’Américain Pee Wee Ellis.

Autre changement, sur les neuf plages de l’elpee, six sont cosignées par le producteur/écrivain Simon Dine. Mike reprend également le traditionnel country/folk « Passing through », une épopée gospel de plus de 9’ et puis « Once Were Brothers » de Robbie Robertson auquel il a ajouté des paroles, un morceau rogné par un orgue vintage.

Si les sessions d’enregistrement ont bénéficié du concours de nombreux invités, dont Ian McNabb aux backing vocaux sur « Blackberry Girl », Mike se consacre à de nombreux instruments, outre le chant, dont les inflexions peuvent parfois rappeler Dylan.

C’est en ‘spoken word’ que Scott s’exprime tout au long du lunatique « In my dreams ». Et à propos de mots (toujours en vers, bien sûr), Mike n’est pas tendre avec Trump, tout au long de « Liar » …

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The Black Keys

Dropout boogie

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L’an dernier, Dan Auerbach et Patrick Carney avaient décidé de retrouver leurs racines, en gravant "Delta Kream", un album constitué de covers signées par des légendes du Delta Blues, morceaux qu’ils interprétaient au cours de leur jeunesse. Dont celles de John Lee Hooker, R.L. Burnside et surtout Junior Kimbrough.

« Dropout boogie » se révèle beaucoup plus éclectique. Et si « Good love », pour lequel le duo a reçu le concours de Billy Gibbons, baigne allègrement dans le blues, les autres plages qui s’y frottent finissent par se diluer dans le rock, le glam, la soul et même la pop. Ainsi « Baby I’m coming home » se distingue par de jolies harmonies vocales à la Gerry Rafferty, avant de s’enfoncer dans le delta du Mississippi, alors que « For the love of money » concède des riffs de gratte au glam. Tout comme le nerveux « Burn the dawn thing down ».

L’opus s’ouvre d’ailleurs par deux morceaux qui pourraient aisément être diffusés sur la bande FM. Soit « Wild child », qui malgré sa référence au « Wild Thing » des Troggs, s’autorise une intro disco ; et les cordes de guitare sont tellement chargées de fuzz, qu’on croirait entendre une section de cuivres. Quant à « It ain’t over », il véhicule carrément des accents r’n’b. Finalement, « How long » constitue la piste la plus intéressante. Une ballade qui affiche l’élégance soul des 60’s, tout en se nourrissant d’électricité crazyhorsienne.

Bref en tirant un peu trop dans toutes les directions Dan et Patrick s’éloignent de leurs fondamentaux. Maintenant, en acceptant que des auteurs-compositeurs externes participent à l’écriture des morceaux, c’était inévitable…

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Fruit Bats

The Pet Parade

Écrit par

Fondé à Chicago en 1997, Fruits Bats évolue autour de son leader Eric D. Johnson (qui a milité chez The Shins) au sein d’un univers sonore élégant sis entre pop (« The Pet Parade »), folk (« Cub Pilot ») et rock (« Eagle Below Us »), tout en témoignant d’une qualité d’écriture indéniable !

« The Pet Parade », son 9ème album, est particulièrement lumineux (un antidote antimorosité ambiante lors de sa confection en temps de Covid ?) malgré des enregistrements opérés à distance. Et finalement, l’indie-pop ouatée aux arrangements subtils rappelle, bien entendu, le formidable The Shins. En outre, la voix légèrement nasillarde de Johnson enveloppe judicieusement les compos d’un voile de mystère. Un véritable travail d’artisan !

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Ashinoa

L’orée

Écrit par

Ashinoa est une formation lyonnaise qui pratique une musique expérimentale, fruit d’un hybride entre instrumentation organique et synthétique. Pas de chant, mais des halètements, des râles, des bribes de conversation, des crépitements, des chants d’oiseaux, des drones et des bruitages urbains. Quant à l’expression sonore, plutôt indus, elle se frotte tour à tour au jazz, au psychédélisme, au krautrock, au hip hop, au dub et surtout à l’électronique, notamment à travers ses beats…

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