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Beth Gibbons échappée de Portishead, cela donne « Out of season », splendide album aux ballades crépusculaires et aux arrangements somptueux, pas loin du groupe qui l'a rendue célèbre, mais sans les beats lascifs et les samples cafardeux, cette marque déposée qui commençait à tourner de l'œil. Avec Rustin Man en renfort, alias Paul Webb (ex-bassiste de Talk Talk), Beth pouvait enfin laisser libre cours à ses fantasmes – et dieu sait si l'on aime se les entendre chanter. « Out of season », c'est donc du Portishead en plus rural, comme libéré du joug des machines : une patine plus authentique, des ambiances moins cinématographiques que pastorales… Bref la campagne brumeuse plutôt que les bandes usées de films imaginaires.

L'Aéronef, pourtant, n'a rien de la salle paroissiale paumée au milieu des champs : en plein Euralille, coincée entre l'hypermarché et des escaliers en tôle ondulée, la salle fait davantage penser aux ambiances glauques de Blade Runner qu'aux jupettes des sœurs de la petite maison dans la prairie. On aurait pu donc croire que la musique de Beth s'y sente mal, prisonnière et claustrophobe… Le talent et la grâce angélique de la chanteuse, heureusement, sauveront la mise, jusqu'à nous faire oublier tout, happé par cette musique sépia venue d'ailleurs, fragile et réconfortante, susurrée par un elfe au dos voûté, qui chancèle (cette voix !) mais ne tombe pas. Le calme dans la salle. Le recueillement. Rarement l'Aéronef aura connu pareille ambiance. Après une heure, les lumières se rallument, les esprits sont sonnés. Le public, tombé sous le charme de cette musique subliminale, qui déploie ses charmes de manière insidieuse, en voudrait encore. Tristesse : Beth Gibbons est déjà partie (après avoir signé quelques autographes). Pour tous, le retour à la réalité n'en aura été que plus difficile. « Out of season » ? Carrément « Out of time », oui !

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