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Bloc Party, le critique pense? Spécial

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Suite aux articles dithyrambiques consacrés aux prestations ‘live’ de Bloc Party (ils ont été plébiscités lors du Printemps de Bourges!), je m’attendais à prendre une claque ce soir. Tout était d’ailleurs réuni pour cette consécration : salle bondée (sold out !), service d’ordre sympa, discret et efficace, public enthousiaste, light show impressionnant et groupe plutôt décontracté. Devient-on trop difficile au fil du temps ? L’oreille critique constitue-t-elle une arme à double tranchant ? L’humeur du moment joue-t-elle un rôle prépondérant dans l’appréciation d’un concert ? L’espoir d’assister à un moment unique modifie-t-il la perception des événements ? Des tas de questions du style m’ont traversé l’esprit à l’issue de leur set ; car franchement, je ne l’ai pas trouvé aussi exceptionnel que prédit. Un show de bonne facture, sans plus. Ce qui n’est déjà pas trop mal. Et puis le public était ravi. N’est-ce pas cela l’essentiel ?

Il revenait à Biffy Clyro, d’assurer le supporting act. Un trio écossais au sein duquel militent les jumeaux Johnston à la section rythmique. Lors du premier titre, on a l’impression que le guitariste et le bassiste jouent dos au public, en tenant leur instrument contre l’échine. En fait, leurs visages sont simplement cachés par leur longue chevelure. Les trois membres du groupe chantent. Parfois en solo, parfois en chœur. Simon Neil, à la six cordes, possède un timbre rappelant Kurt Cobain. Les frangins, empruntent un falsetto dans la lignée de Bob Mould. Et il faut reconnaître que les harmonies vocales sont plutôt soignées. Malheureusement, si leur musique rappelle tantôt Fugazi, tantôt Hüsker Dü, elle est un peu trop brouillonne à mon goût. Seuls les passages plus calmes passent plutôt bien la rampe. Si bien qu’au bout de quelques minutes, cette bouillie sonore finit par agacer.

Dès que Bloc Party monte sur les planches, on est impressionné par les jeux de lumières. Il nous en met plein la vue, en quelque sorte. Des figures géométriques lumineuses (elles changeront de couleur toute la soirée) sont fixées sur 7 énormes pilasses, en oblique, de manière à créer un ensemble à la fois homogène et orientaliste. Ces rectangles allongés sont soutenus par des lasers qui changent également de teinte en fonction des morceaux. Très souriant, Kele Okereke mène la danse. De sa voix haut-perchée, si particulière, il entretient la mélodie tout en triturant sa stratocaster. Installé sur un socle surélevé, en retrait de la scène, Matt Tong paraît jeune. Très jeune. Un sosie d’Harry Potter… Mais, de ses rythmes métronomiques, il assume comme un grand. Gordon Moakes est son complément idéal à la basse. Et puis, il assure les backing vocaux. Le plus souvent par le biais des contre-mélodies. Se consacrant même épisodiquement au xylophone. Enfin, le soliste, Richard Lissack semble avoir pour maître The Edge. Ses riffs tour à tour nerveux, épileptiques, voire bringuebalants, en sont la plus parfaite démonstration. Et puis il y a pire comme choix. Musicalement, les influences cold wave et post punk sont manifestes. Puisées notamment chez Cure et Joy Division. Parfois également chez House Of Love (là ce n’est plus de la new wave). Sans oublier les traces de funk blanc. Pensez à XTC et Gang of Four. En affichant de telles références, le résultat ne peut qu’être intéressant. Mais le problème procède plus probablement du climat que Bloc Party ne parvient pas à entretenir. Dans la musique de la fin des seventies et du début des eighties, c’était en quelque sorte le fil conducteur. Lors du set de ce quatuor londonien, on a davantage eu la sensation d’encaisser une succession de tubes. Après une bonne  heure, le groupe se retire sous les inévitables acclamations.

Et revient pour un rappel –rituel- interpréter quatre autres titres, au cours duquel Kele va descendre dans le public à la manière de Bono. Et la foule apprécie ce type de geste. Bloc Party, on est resté avec nos doutes, nos interrogations, et surtout nos craintes : celles de voir un groupe passer au statut de star, alors qu’il n’en est encore qu’à son deuxième album (« A week en  in the city », est paru début de cette année), sans encore être parvenu à se forger sa propre identité. Et c’est souvent ainsi que de grandes promesses s’évanouissent dans la plus grande indifférence… L’exercice d’un troisième album devrait nous en apprendre davantage.

Setlist

Song For Clay - Wainting For The 7.18 - Positive Tension - I Still Remeber - Hunting For Witches - Banquet - Where Is Home - This Modern Love - Uniform - Like Eating Glass- So Here We Are - The Prayer

Rappel

She's Hearing Voices - Srxt - Pioneers - Helicopter

Organisation Agauchedelalune

Informations supplémentaires

  • Band Name: Biffy Clyro
  • Date: 2007-04-24
  • Concert Place: Aéronef
  • Concert City: Lille
  • Rating: 5
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