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Vive La Fête - 11/04/2024
Manu Chao - Bau-huis

Le mutant et les tueurs... Spécial

Écrit par - Guillaume Laurent -

Ce type est un mutant. Pas ses musiciens, non, eux ce sont juste des tueurs. Des machines à swing imparables qui démarrent au quart de noire et ne lâchent pas les morceaux avant le retour des lumières. Mais lui, c'est un mutant. Parce que partir à donf' sur une rythmique béton, présenter ses vingt musiciens qui défilent au micro le temps de quelques mesures solo bien senties, finir la chanson et balancer un speech de bienvenue totalement délirant sur un (son) débit de mitrailleuse bégayante, j'ai jamais vu.

Bon, replaçons le contexte. Sanseverino, bien que toujours digne fan de Django, a néanmoins décidé d’enregistrer son dernier album (et par conséquent cette tournée) en invitant un peu plus de monde que par le passé. Un peu plus de watts, aussi. De la petite formation contrebasse + batterie + 3 sèches rythmiques + sa sèche à lui, on passe à contrebasse + batterie, deux grattes électriques, clavier, et... cuivres. Huit au total (4 saxos, un trombone, 3 trompettes).

De quoi remuer quelques popotins donc, et ça fonctionne très bien. Suite à la fracassante entrée en matière, un long blabla d'introduction donc, tapant sur l'atmosphère hyper-fliquée de Monaco (les gars de la sécurité, équipés de la panoplie costard/oreillette/micro dans la manche ne bronchent pas), les artistes pro-Sarkozy, et s'alarmant de la présence de gamins dans le public, ce qui pourrait l'empêcher de dire trop de grossièretés.

Sa virtuosité vocale sur "Il se la pète", doublée d'une énergie communicative achèvent de propulser le concert à sa vitesse de croisière : pied au plancher.

Même une jolie chanson d'amour comme "Mathilde" contient trop d'énergie retenue pour faire -un tant-soit-peu- retomber la température. D'autant qu'avant de l'entamer, Sanseverino aura eu le soin de préciser que les jeunes amoureux peuvent tenter leur première pelle sur celle-là, ‘un peu comme le caméléon qui s'approche discrètement et sort sa langue chplaf".

Encore quelques vannes adressées au public, puis une autre démonstration de l'agilité de la langue du bonhomme sur "Démolissons les mots", marquée entre autre par un discours bien senti (mais guère compréhensible) prononcé dans l'embouchure même de l'un des saxos.

Vient ensuite un ‘Triptyque musical’ dont les chansons s'étalent sur ses trois albums et narrent les aventures d'André. Sur la deuxième, il descend carrément dans la salle faire un tour (un vrai grand tour hein, pas juste serrer trois pognes au premier rang).

Histoire de prouver qu'il est vraiment à l'aise dans le rock et pas seulement dans le jazz manouche, une petite reprise de Willy Deville : « Italian Shoes ». Sauf qu'il traduit les paroles en direct. OK, juste le premier couplet, pour permettre au reste puisse groover un peu quand même ; mais on ne peut qu'apprécier l'effort. Un petit arrêt dans « Les embouteillages », et le concert se termine par "A l'enterrement de ma grand-mère". A réveiller une morte.

Petit retour vers le style du précédent opus pour le premier rappel ou seule une petite formation acoustique entame « La maison sur le port », "La cigarette" et "La voisine des oiseaux". Il s'éclipse à nouveau pour revenir quelques minutes plus tard... vêtu d'une robe de soirée qui serait sûrement fort  seyante sur une silhouette autre que la sienne. Une casquette en cuir complète un look ‘Cabaret’, pour chanter "J'ai un homme dans ma vie", à la fin de laquelle il quitte à nouveau la scène, non sans laisser complètement glisser sa robe au sol sur le trajet, provoquant l'hilarité de la salle. Pendant qu'il retrouve une tenue plus adaptée, ses musiciens continuent de se faire plaisir : soli de batterie puis de piano, du pur jazz semblant être leurs racines premières. Retour des derniers cuivres : ils manquaient à l'appel ; et pour ceux qui pensaient finir sur un morceau plus tranquille, le "Take the A train" de Duke Ellington, mené (jeu de mot obligé) à un train d'enfer, conclut le concert.

Impossible de ne pas être entraîné par l'énergie débordante de Sanseverino et de son groupe. La virtuosité sans esbroufe, le plaisir de jouer, difficile d'y trouver à redire.

Tracklist :

Ma Fleur
Exactement
Les Ouvriers
Comment séduire une femme mariée
La Valse à Peggy
Il se la pète
Mathilde
Démolissions les mots
André
André 2
André super star
10 jours avant Paris
Italian Shoes
Les Embouteillages
A l'enterrement de ma grand-mère
La maison sur le port
La Cigarette
La Voisine des Oiseaux
J'ai un homme dans ma vie
Swing du nul
Take this fuckin train

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Sanseverino
  • Date: 2007-06-01
  • Concert Place: Salle du Canton
  • Concert City: Monaco
  • Rating: 4
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