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Joe Bonamassa semble apprécier tout particulièrement la Belgique. Il y passe en tout cas, au moins deux fois par an. Ce remarquable guitariste est de la trempe des Clapton, Satriani et Beck (Jeff, of course) ; une fameuse référence ! Le show sera divisé en deux parties. Une première en mode acoustique ou si vous préférez en électro-acoustique. Et une seconde en format électrique. Pour l’événement, le Lotto Arena d’Anvers est sold out.   

Joe Bonamassa a commencé à jouer de la guitare vers 4 ans. Son père, Len Bonamassa, tenait un magasin d’instruments, à Utica, dans l'état de New York. Dès son plus jeune âge, il a donc vécu au milieu des grattes. Vers 10 ans, le musicien de country Danny Gatton lui donne quelques cours. La country, le blues et le jazz n’ont cependant plus guère de secrets pour lui. A 11 ans, il assure la première partie de BB King ; et ce dernier ne tarit pas d'éloges le petit prodige. Joe en a actuellement 37. Et ce maître de la guitare a déjà accompli un fameux parcours…  

La première partie est introduite par la bande sonore du « Highway To Hell » de Hayseed Dixie. Les musicos montent sur l’estrade avant Joe. Ce dernier s'installe sur un siège au centre du podium. Il est entouré de 10 guitares électro-acoustiques. Il n'a a qu'à se servir. Le line up implique également le percussionniste Lenny Castro, qui se chargera des congas, djembé, cajon, tambourin arabe et celte. Il s’installe à la gauche du leader. Lenny a notamment accompagné Elton John, Fleetwood Mac et les Rolling Stones. Le producteur suédois Mats Wester se place juste à côté de Lenny. Il va notamment se consacrer à la mandoline et la nyckelharpa, un instrument de musique traditionnel à cordes frottées d'origine suédoise. Il appartient à la même famille que la vielle à roue et la vièle. Il existe depuis le Moyen-âge (ses premières représentations datent du seizième siècle, sous différentes formes, et connaît aujourd'hui un regain d'intérêt depuis les années 1970, en Suède et même ailleurs). A la droite de Joe, Derek Sherinian siège derrière ses claviers. Derek a notamment côtoyé Van Halen, Dream Theater, Alice Cooper et participe à l’aventure, tout comme Bonamassa, du super groupe Black Country Communion, à l’instar de Jason Bonham et de Glenn Hughes. Et devant Derek, campe Gerry O'Connor, un banjoïste/mandoliniste/violoniste irlandais aux racines celtiques.

Joe empoigne sa première guitare. Et il attaque brièvement le « Seagull » de Bad Company. Sa technique est vraiment irréprochable. Le groupe relaie alors son leader et colore la compo de teintes celtiques qui s’anime grâce aux percussions de Lenny. La cover du « Jelly Roll » de Charles Mingus est plus classique. Plus jazz aussi. La version est totalement différente de l’originale, le banjo et la guitare vous convertissant le tout en blues du Delta. Place ensuite au titre maître de son dernier elpee, « Different Shades Of Blues ». La guitare et la voix de Joe ne font qu’un. Le blues parfait de ses amours. Changement de gratte pour Joe qui nous propose « Black Lung Heartache » de l’elpee « Dust Bowl », un disque publié en 2011 auquel avaient participé John Hiatt, Gleen Hughes et Vince Gill. Mais en format acoustique, la compo évoque plutôt le Led Zep. Banjo, mandoline et guitare guident Joe sur les plaines verdoyantes de l'Irlande ou de l'Ecosse. Il ne manque plus que l'harmonica de Charlie Musselwhite pour atteindre le Nirvana.

« Happier Times » figure sur le long playing « The Ballad Of John Henry ». Paru en 2009, c’est un de mes opus préférés. L’adaptation est plus paisible sans électrification ; et le piano Hammond marque quand même le pas. Une intro aux ivoires balise la voix de Joe pour la cover de Tom Waits, « Jockey Full Of Bourbon», un morceau sculpté par les accords de guitare flamenco. Blues électrique, « Dislocated Boy » figure sur « Driving Towards The Daylight », un elpee gravé en 2012. La version ‘live’ est évidemment plus paisible.

Jolie ballade, « Ball Peen Hammer » est une cover de Chris Whitley incitant les 10 000 spectateurs à investir le dancefloor. Un objectif irréalisable, car ils sont tous coincés dans leur fauteuil. D’une durée de 60 minutes, la première partie s’achève par « Athens To Athens », extrait de « Black Rock », un LP concocté en 2010. Lenny se sert d’une ancienne râpe de lavoir qu'il triture à l’aide de deux cuillères à soupe, pendant que le violoniste concède des accents country & western…

Cinq minutes de pause et le second acte peut commencer. Il sera bien électrique. Et s’il est du même tonneau, on risque fort de prendre à nouveau son pied. Changement de backing group, puisque la basse est confiée à Carmine Rojas, les drums à Tal Bergman et les claviers à Derek Sherinian. Seul Lenny Castro conserve son poste de percussionniste. 

La technique de Joe est toujours aussi précise. Ses solos sont recherchés et copieux et il les dispense à la manière des 'guitar heroes'. « Dust Bowl » démontre qu’il est encore et toujours un maître dans l’univers du blues. Sa voix est empreinte d’une grande sensibilité. Tiré du dernier elpee, « Oh Beautiful! » opère un retour dans les 70’s. Signe distinctif : les interventions du Hammond rappellent John Lord. Faut dire que la deuxième tranche du set est bien plus musclée. Plus rock. On pense régulièrement au Led Zep, et tout particulièrement à son soliste Jimmy Page, tant les riffs de gratte sont audacieux et puissants. « Who's Been Talking » est une reprise de Howlin' Wolf que Carlos Santana a rendu célèbre. A la sauce Bonamassa, elle prend un aspect plus hard rock blues. Pas mal du tout ! On a même envie de danser. Mais c’est irréalisable ! L’adaptation du « Blues Deluxe » de Jeff Beck permet à Joe de développer un solo aussi long que minutieux. Un régal pour les amateurs du genre.

Le band attaque ensuite « I Gave Up Everything For You, 'Cept The Blues » et « Love Ain't A Love Song » deux autres extraits du dernier long playing, une œuvre qui pour la toute première fois n’inclut aucune reprise. Joe a tout écrit tout de 'a' à 'z'.

Et la guitare de Joe est de nouveau mise en exergue sur le « Sloe Gin » de Tim Curry. Pour clore le concert, nous aurons droit à « The Ballad Of John Henry » (NDR : le titre de l’album rend hommage au héros folklorique américain John Henry), un morceau sublime, issu du septième LP studio de Joe. Le set s’achève par un show à l'américaine…

Au cours des 180 minutes de spectacle, seules quatre plages du dernier opus ont été interprétées. Etonnant quand même. De quoi rester quelque peu sur sa faim…

Le rappel va nous réserver « Django », qui figure sur « You and Me », publié en 2006, suivi de l’inévitable « Mountain Time » qui, en général, achève les concerts de Joe Bonamassa. Merci le virtuose ! On se revoit dans 6 mois ?

(Organisation : Greenhouse Talent)

Voir aussi notre section photos ici

 

 

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Joe Bonamassa
  • Date: 2014-10-05
  • Concert Place: Lotto Arena
  • Concert City: Anvers
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