Le premier ‘jeudi acoustique’ de l'année 2016, programmé au Salon de Musique à Silly, se déroule ce 4 février. Une formule inédite pour la région. Un artiste vient présenter son répertoire. L’entrée est gratuite. A la fin du show, on fait passer le chapeau. A l’affiche, ce soir, Milo Gonzalez, un jeune virtuose de la guitare issu de Venice Beach, en Californie. Capable de s’exprimer à travers le classique, le flamenco, le punk, le blues, le bluegrass ou le psychédélisme, il se sert d’une guitare dont les cordes sont partagées entre métal et nylon…
Une cinquantaine de spectateurs se sont déplacés pour applaudir le prodige américain. « Battle Squids » ouvre les hostilités, une compo nerveuse abordée dans l’esprit de Rodrigo y Gabriela. Deux minutes trente au cours desquelles il affiche déjà tout son savoir-faire. Il est habile de ses dix doigts. Cinq se consacrent sur les 3 cordes du haut (métalliques) et cinq sur les 3 cordes du bas (nylon). Milo raccorde sa gratte après chaque chanson.
Milo Gonzalez enlève chaussures et chaussettes afin d’optimaliser son contact avec les différentes pédales de distorsion placées devant lui. « Desert Marauder » baigne dans un climat classique alors que « Purple Green Ice » nous entraîne dans le flamenco. Sur disque, cette dernière compo dure 3 minutes. En ‘live’, le double. La dextérité manifestée sur le manche, par l’artiste, est stupéfiante. Une B.O. idéale pour sonoriser un documentaire consacré à une aurore boréale.
Pas de percus pour « Sun And Moon », un titre folk que Milo chante d’abord d’une voix douce, avant de tenter de la pousser dans les aigus. Sans doute pour couvrir le léger brouhaha propagé par l’auditoire. Pas convainquant. Pas grave, c’est surtout sur sa gratte qu’il est balaise. A l’instar d’« Ice Age », qu’il achève en picking. Il est enfin à la hauteur, au micro, sur « Encounter », un titre réminiscent de Neil Young. Mais également tout au long du dernier titre du set, « Like A Book ». En rappel, il nous réserve une version d’un morceau signé par le légendaire pianiste, Erik Satie. Et franchement, en privilégiant les trois cordes en nylon, il réussit parfaitement cette interprétation…
(Organisation : le Salon de Silly)