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Obligatoirement Magistral et Divin... Spécial

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Ce 6 décembre, dans la hotte de Saint-Nicolas, il y a OMD (Orchestral Manoeuvres in the Dark) et Holygram, au sein de la salle De Roma, à Anvers. Un présent résolument 'dark', car les formations émargent à la 'new-wave', l'une comme pionnière et fondatrice (OMD) et l'autre, bien que jeune pousse, prête à reprendre le flambeau.

La jeune pousse, Holygram, est un quatuor colonais extrêmement prometteur. Il s’était illustré dans le cadre du festival Amphi, à Cologne. Au programme, un post-punk sophistiqué, aux frontières de la shoegaze et du krautrock. Lorsqu'il entame « Hideaway », impossible de ne pas penser à The Cure, The Chameleons mais aussi à The Jesus and The Mary Chain! Le chanteur, Patrick Blümel, ressemble quelque peu à Liam Gallagher ; mais ici s’arrête la comparaison. La setlist privilégie les plages du premier Ep (NDR : un éponyme) ; et tout particulièrement le superbe « Still There ». Mais les deux compos inédites, « She's Like The Sun » et « Signals », laissent entrevoir une évolution vers un style plus éclectique.(Pour les photos, c'est ici)

Après une pause de 30 minutes, OMD prend possession de la scène. Cette formation anglaise, issue de Liverpool, a marqué les années '80 en dispensant une new-wave électronique spécialement mélodique et très dansante. Formée en 1978, elle a connu une ascension fulgurante jusque dans les nineties, où elle a été balayée par les mouvements grunge et britpop. Mais en 2006, elle s'est reformée, surfant sur une vague nostalgique des eighties. A contrario d’une belle brochette de groupes 'rétros', OMD a préféré composer de nouveaux morceaux, enregistrant d’ailleurs trois long playings : « History of Modern », « English Electric » et, cette année, le petit dernier : « The Punishment of Luxury ».

Après une intro sur bande, constituée de « Art Eats » / « La Mitrailleuse », le show commence par deux titres récents, « Ghost Star » et « Isotype », tous deux extraits du nouvel opus. Sur l’estrade, on reconnaît le chanteur, Andy McCluskey. Derrière lui, aux claviers, on retrouve son compère, Paul Humphreys, la cinquantaine, les cheveux grisonnants et un visage de poupon souriant. Constat remarquable : les deux autres musiciens : Malcolm Holmes, à la batterie, et Martin Cooper, préposé aux synthés ainsi qu’au saxophone, sont les membres du line up ‘live’ emblématique, soit celui de 1980.

'Nous avons aussi des anciennes chansons', ironise McCluskey en introduisant « Messages », un morceau qui date de 1980. La réaction du public est enthousiaste. Il est clair que l'écrasante majorité des quadragénaires et quinquagénaires présents s’est déplacée pour entendre les hits de l'époque dorée '79-85!

« History of Modern (Part 1) » prouve néanmoins qu'OMD est encore capable encore d’écrire des hits, 30 ans plus tard. Le riff au synthé est simple mais d'une efficacité redoutable. Et Humphreys d'entamer un pas de danse. ‘I know why we play in Antwerp : it's because the people like my dancing', déclare-t-il, sur un ton humoristique… typiquement britannique.

Sur « (Forever) Live and Die », le claviériste abandonne son instrument pour venir chanter au devant du podium, alors que McCluskey le remplace derrière les claviers. Paul reste seul au micro pour « Souvenir », une compo qui nous rappelle de très beaux... souvenirs, avant que « Joan of Arc » et « Maid of Orleans » n'imposent leurs atmosphères hypnotiques et fascinantes. Le roulement de batterie de « Maid of Orleans » ainsi que la mélodie au mellotron nous transportent au cœur d’un univers médiéval, mystique et presque dark folk. Un grand moment, ponctué par une ovation de plusieurs minutes.

« Of All the Things We've Made » est interprété en formule quasi-acoustique. Les quatre musicos sont alors tous disposés au devant de la scène. Le batteur joue d'un simple tom sur pied ; ce qui nous permet d'apprécier la musique sans les interventions de batterie, qui, sur l'ensemble du concert, se sont révélées bien trop lourdes et bruyantes.

‘Is the sound loud enough ?’, s’enquiert McCluskey. ‘Because it's the end of the cultural part : now it's time for pop and kick-ass dance music !’ « So In Love » et « Locomotion » démontrent une fois de plus l'étonnante capacité de ce combo anglais à composer des chansons irrésistibles qui incitent furieusement à se remuer. Certaines parties vocales préenregistrées, sont circonstanciellement destinées à soutenir McCluskey. On ne lui en tiendra pas rigueur, vu ses incroyables performances, derrière le micro, accordées tout au long du set.

Les hits se succèdent à un rythme effréné : « Sailing On The Seven Seas », composé en trio avec Nick Kershaw, cède le relais au dernier titre du show, « Enola Gay ». Sans doute le plus grand hit décroché par la formation, en 1980. Un morceau 'explosif', qui emporte les fans au septième ciel ; et en fin de parcours, l’ensemble de l’auditoire tape dans les mains en criant 'Hey !' sur le tempo de la boîte à rythmes. Les musiciens se retirent, laissant la machine jouer 'ad libitum' avec le public : très fun !

Le combo revient sur le podium pour « Walking on the Milky Way », suivi du dispensable « If You Leave ». 

Enfin, « Electricity », son premier single gravé en 1979, parvient une dernière fois à faire grimper la tension devant une fosse... survoltée...

Une conclusion ? On a vécu un excellent concert, car ces vétérans ont donné une leçon cinglante aux formations contemporaines. Tout y était : génie musical, énergie, présence, humour et modestie. On regrettera juste la présence trop envahissante de la batterie (cette caisse claire assourdissante!) et l'utilisation par moments un peu trop systématique de 'gros' sons de synthé plus modernes. Une déception quand on apprécie davantage les sonorités vintage, voire même lo-fi des années '79-'85. OMD est un groupe de 'minimal synth', s'il vous plaît, pas de 'maximal synth' !

Mais ne boudons pas notre plaisir : ce soir, l’acronyme OMD aurait tout aussi bien pu se traduire par ‘Obligatoirement Magistral et Divin’... (Pour les photos, c'est )

Setlist :

Art Eats Art/La Mitrailleuse (Intro)
Ghost Star
Isotype
Messages
Tesla Girls
History of Modern (Part 1)
One More Time
Dreaming
(Forever) Live and Die
Souvenir
Joan of Arc
Joan of Arc (Maid of Orleans)
Time Zones 2016 (tape)
Of All the Things We've Made
What Have We Done
So in Love
Locomotion
The Punishment of Luxury
Sailing on the Seven Seas
Enola Gay

Encore:

Walking On The Milky Way
If You Leave

Electricity

Photo : Grégory Lécrivain

Org: De Roma, Anvers

 

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