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Dévastateur sur les planches, mais on est loin de l’anarchie punk de la fin des 70’s… Spécial

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Ce soir l’AB accueille Frank Carter and The Rattlesnakes, pour un show qualifié de punk/rock/hardcore. Lors de son dernier passage, il avait littéralement retourné la salle bruxelloise. Faut dire que Frank est à la fois un enfant terrible, un bad boy au grand cœur, un dandy teigneux et un rocker aussi écorché qu’irascible. En live, il est épaulé par des crotales qu’il a baptisé The Rattlesnakes. Son second opus, « Modern Ruin » a bénéficié d’une mise en forme plus léchée. Il était donc intéressant de vérifier si l’Anglais était toujours aussi dévastateur sur les planches…

Il n’y a pas grand monde dans la fosse, lorsque Woes ouvre la soirée. Faut dire qu’il n’est que 18h30, et que la majorité de la foule n’est intéressée que par la tête d’affiche. Pourtant Carter voit en ce band, le futur du pop/punk écossais. Raison pour laquelle, il l’a emmené dans ses valises, pour sa tournée. Ce quintet réunit un drummer (NDR : doué techniquement, il faut le reconnaître), deux guitaristes, un bassiste (NDR : il assure également les backing vocaux, et on entend distinctement sa voix) et un chanteur. Ce dernier se démène comme un beau diable sur les planches. Le départ est plutôt prometteur. Mais monocorde, la structure rythmique finit par lasser. En outre, le vocaliste parvient difficilement à monter dans les aigus. Responsable de deux Eps et d’un premier long playing, paru récemment (« The Coldest Place is Within Myself »), le groupe a encore du pain sur la planche, avant de se faire une place au soleil…

Demob Happy sert de second supporting act. Un combo de power/punk/rock classique, né en 2008, dans les faubourgs de Newcastle. Depuis, le quatuor s’est établi dans la paisible ville de Brighton. Sa philosophie l’est cependant, beaucoup moins. Il est même plutôt contestataire. Armé de guitares électriques, il s'est fixé pour mission de lutter, à coups de riffs aussi tranchants que déjantés, contre ‘la médiocrité culturelle et la complaisance politique’ qui gangrène son pays. Ses influences musicales sont assez faciles à déceler et oscillent de Nirvana à Queens Of The Stone Age, en passant par Royal Blood. La prestation va se révéler autant acide, féroce, chargée d’adrénaline qu’audacieuse, surtout à travers le final « Succubus », un titre au cours duquel le band va donner toute la mesure de son talent…

Couvert de tatouages, Frank Carter est un performer hors pair, versatile, fielleux, charismatique qui peut se transformer en un irrésistible diable en boîte. Les trois premiers titres sont interprétés d’affilée (« Primary Explosive », « Trouble » et « Fangs »). Le bassiste et le guitariste déambulent de gauche à droite et inversement. Frank crache régulièrement sur le plancher ou expulse ses postillons. Il décide d’affronter la foule. Il grimpe sur la barrière de séparation et se laisse porter par celle-ci. Pendant une vingtaine de secondes, cet acrobate va même accomplir la posture du poirier. Au cours du set, le guitariste (NDR : dont les riffs sont caustiques) va également se lancer dans l’exercice du crowdsurfing. Mais également les meufs (NDR : avant le mecs, et à la demande de Frank), dans le public. Heureusement, il y a suffisamment de personnel de sécurité pour les accueillir sur le podium. Où y atterrissent également des soutifs et des petites culottes. Faut dire que l’auditoire est ‘chaud-boulette’. La température ambiante ne peut qu’augmenter dans la fosse, et c’est une véritable folie qui s’en empare. Pourtant, les titres sont joués impeccablement. On est loin de l’anarchie punk de la fin des 70’s. En outre, les mélodies sont contagieuses et des compos comme « Acid Veins » ou le single « Snake Eyes », bien que brutes de décoffrage et violentes, continuent de vous trotter dans la tête, plusieurs heures après avoir été dispensées.

Carter appelle sa maman à l’aide de son mobile et le colle contre l’estrade, le temps d’une chanson. Moment d’émotion. Le public est conquis. Frank Carter and The Rattlesnakes

vient de sortir un album ‘live’, baptisé « 23 Live at Brixton Academy », un opus qui reflète parfaitement le climat au sein duquel baignent les concerts du groupe.  

Cerise sur le gâteau, Electric)noise(machine, s’est chargé de l’afterparty, au Club.

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Frank Carter
  • Date: 2018-03-11
  • Concert Place: Ancienne Belgique
  • Concert City: Bruxelles
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