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Tôt ou tard, ce sera le retour de la Guitare… Spécial

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Considéré comme un des groupes les plus prometteurs sur la scène indie antipodale, Rolling Blackouts Coastal Fever a choisi un patronyme à rallonge. Votre serviteur avait déjà flashé sur son Ep, « Talk tight », et a de nouveau été séduit par son tout premier album, « Hope downs ». La formation implique deux frères et deux cousins, mais surtout trois chanteurs/guitaristes (NDR : deux grattes électriques et une acoustique !). Et pratique une musique qui rappelle les Go-Betweens ainsi que la scène néo-zélandaise du label Flying Nun (NDR : pensez à The Bats, The Chills ou encore Jean-Paul Sartre Experience). On reviendra plus tard sur ce nouvel opus, mais place au compte-rendu du concert…

En débarquant dans l’AB Club, Stella Donnelly est encore sur les planches. Très jolie, portant un pantalon aux motifs probablement empruntés aux aborigènes, elle est armée d’une six cordes électrique et possède une superbe voix, dont les tremolos sont très susceptibles d’évoquer Jeff Buckley. Elle a beaucoup d’humour et déclenche régulièrement des rires dans un auditoire, constitué alors d’une cinquantaine d’âmes. Quand elle gratte ses cordes, les compos sont plutôt arides. A contrario, en picking, elles passent beaucoup mieux la rampe. Elle s’autorise une reprise de la chanson la plus insipide des Beatles, « Across the universe ». Ce qui ne va pas l’empêcher de recueillir, avant de quitter l’estrade, de chaleureux applaudissements. A revoir en compagnie d’un véritable groupe…

Les haut-parleurs diffusent le « Rock you baby » de George McRae. Puis les musicos de Rolling Blackouts Coastal Fever montent sur l’estrade. Il doit y avoir maintenant plus ou moins 120 personnes dans la salle. Les trois chanteurs/guitaristes se posent en front de scène. Joe White (NDR : il est roux !) à gauche. Fran Keany (NDR : un hybride entre Jim Morrison et Bryan Ferry), au milieu (NDR : c’est lui qui joue de la sèche électrifiée) et Tom Russo, à droite. Son frère, Joe Russo, le préposé à la basse, tourne régulièrement le dos au public. Il se tient près du drummer, un peu comme pour faire bloc avec son partenaire. Bien post/punk voire cold wave, ses interventions sont aussi ténébreuses et vibrantes que celles des bassistes de ce style tellement prisé au cours des eighties. Episodiquement, il s’autorise un petit pas de danse. Mais le chef d’orchestre, c’est le drummer, Marcel Tussie. Il donne le départ des compos, de deux coups de sticks et achève en catimini, chaque morceau, avec un soin particulier. Son drumming est à la fois ample et fédérateur. Le show s’ouvre par « Clean Slate ». Le son est parfait. Les voix sont extrêmement complémentaires, et le plus souvent se répondent comme dans l’univers du hip hop (NDR : du hip hop pareil, je veux bien en écouter toute la journée !), mais se conjuguent également en harmonies. Et le drumming talonne judicieusement ces harmonies sur « The Hammer » et tout au long du ‘byrdsien’ « Sick Bug », une chanson qui relate l’histoire d’un gars qui se sent comme un insecte infectieux à la vue de son amant. Chargées d’intensité, les sonorités de guitares sont tour à tour carillonnantes, cristallines, savoureusement discordantes, vertigineuses ou enchanteresses. Elles deviennent même orgiaques pendant « Mainland » et lors du titre qui clôt le set, « French press ». Ensoleillées, presque californiennes, les mélodies ondulent comme des vagues qui s’abattent sur les récifs coralliens. Pendant « Colours run », Tom casse une corde de sa Gretsch. Stella Donnelly se mue en roadie. Elle lui branche une autre guitare, mais les tonalités ne semblent pas plaire au musicien. La Miss fonce alors en coulisses pour remplacer cette corde et la repose sur le rack. Pendant ce temps, les autres musicos se lancent dans une jam débridée. Et lorsque l’instrument est à nouveau au point, le band reprend le morceau en cours. Manifestement, il y a une parfaite osmose chez ce quintet. Le tempo est constamment enlevé ; il est même rapide tout au long de « Wide eyes ». Les mélodies sont soignées, parfois même contagieuses, à l’instar de « Talking Straight ». Le public jubile. Il est chaud. Remue, danse ou dodeline de la tête, et surtout savoure ce concert exceptionnel qui libère un doux feeling. On n’a pas envie de regarder sa montre. Ou alors on oublie d’y jeter un coup d’œil. On voudrait que le concert se poursuive encore pendant des heures. Mais vers 22h15, il s’achève. La formation revient quand même accorder un rappel. Un seul titre. En vitesse ! Puis elle s’éclipse. Avant de réapparaître quelques minutes plus tard, dans la salle, pour démonter son matos, écouler son stock de merchandising, signer pochettes ou tickets du concert, faire des selfies, mais aussi discuter avec les spectateurs, parfois pendant de longues minutes. Des gars talentueux et vraiment sympathiques. Mais surtout impressionnants sur les planches ! Un grand groupe vient probablement de naître…

Rolling Blackouts Coastal Fever se produira dans le cadre du Pukkelpop, ce samedi 18 août (voir aussi notre section photos ici)

Setlist

Clean Slate
Talking Straight
Julie’s place
Wither with you
Carreer
The H
ammer
Sick bug
Colours run
A/C Man
Bellarine
Mainland
Fo
untain of good fortune
Wide eyes
French press

(Organisation : Ancienne Belgique)

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