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Bragg a pris un solide coup de vieux… Spécial

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En mai 2018, c’était le cinquantenaire de la révolte étudiante parisienne qui a secoué toute l’Europe (le fameux Mai 68). L’Ancienne Belgique s’empare volontiers de cette thématique et joue la carte de la musique contestataire, qui trouve (malheureusement) un terreau fertile dans le climat politique et social actuel. L’AB creuse le sillon du ‘Sound Of Protest’ et fait résonner les voix de la révolte sociale turque, du grime londonien, du mouvement Black Lives Matter et des icônes du Punk, le tout porté par l’appel à un monde (et une musique) sans frontières. Ce soir, l’Ancienne Belgique accueille une figure emblématique de la contestation insulaire de la seconde moitié des eighties : Billy Bragg.

Musicien solitaire et respecté, Billy Bragg fait figure de vétéran du combat social dans un pays où le rock ne sait plus être un instrument de contestation. Chroniqueur régulier des disparités de la société britannique et fondateur du Red Wedge, exemple historique de mobilisation artistique en soutien aux mineurs grévistes en 1984, ce redresseur de torts impénitent a aussi le bon goût de parler politique avec légèreté et esprit. Bien entendu, il vénère Clash, une autre icône du punk engagé sous l’angle sociopolitique.

Ses revendications, quand il n’aborde pas des thèmes plus romantiques, il les traduit à travers des textes, qu’il dispense sur une musique qui mêle folk urbain et punk rock. Au cours de ses trente années de carrière, il a publié 16 albums et collaboré, entre autres, en compagnie de Johnny Marr, Michelle Shocked, Less Than Jake, Kirsty MacColl, des membres de R.E.M. et Wilco.

Pas de supporting act de prévu. La salle est comble. Dépouillé, le décor se limite à deux guitares électriques, une pedal steel, autant d’amplis Marshall, une table basse et un tabouret.

La setlist va proposer des titres issus des albums « Life’s a riot with spy vs spy » (83), « Brewing up with billy bragg » (84), « Talking with the taxman about poetry » (86) et « Workers playtime » (88), ainsi que quelques plages plus récentes.

Le set s’ouvre par « Sexuality ». Le son est excellent. Billy est armé d’une semi-acoustique et son partenaire, d’une électrique. Et en début de parcours, le public semble enthousiaste. Billy va même saluer des spectateurs aux premiers rangs, tout en continuant à interpréter cette chanson au refrain accrocheur. Billy a des messages à faire passer, et il ne va pas s’en priver. Il parle des guerres au Moyen-Orient, du Brexit, des déplacements de population, des migrants, de la mondialisation, etc. Chacune de ses interventions précède la chanson et elles semblent parfois interminables. Au début ça passe, mais à la fin, ça lasse ! Billy est passé à la gratte électrifiée pour « The Warmest Room », une compo paradoxalement nerveuse et molle. Pourtant, c’est sous cette configuration qu’il se révèle le plus performant. Pour attaquer le « I ain’t go no home » de Woodie Guthrie, il a récupéré sa sèche, alors que son compère se consacre à la pedal steel ; un titre qui baigne dans l’americana, suggérant des images des grandes plaines de l’Ouest américain. Pendant que Billy blablate, son collègue s’éclipse. Il ne reviendra cependant sur l’estrade que 40 minutes plus tard. Entre-temps, outre ses bavardages, il va proposer des titres tour à tour folk ou punk. Enfin un punk bien sage, comme s’il le destinait aux pensionnaires d’une maison de retraite. Le concert commence à tirer en longueur, et adopte un ton de plus en plus monotone. Assis, votre serviteur commence à s’assoupir et gagné par l’ennui, décide de quitter les lieux, au bout d’une bonne heure. Plusieurs spectateurs prennent d’ailleurs la même décision.

Le punk de Billy Bragg a pris un solide coup de vieux. Pour lui insuffler un peu d’énergie, il aurait sans doute fallu, au moins, une section rythmique…

(Organisation : Ancienne Belgique)

Informations supplémentaires

  • Band Name: Billy Bragg
  • Date: 2018-06-17
  • Concert Place: AB Flex
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 0
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