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Quand on est trop perfectionniste, on passe à côté de l’essentiel… Spécial

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The Brian Jonestown Massacre, c’est le groupe d’Anton Newcombe, une formation responsable d’une musique qui oscille entre shoegaze, noisy et psychédélisme, mais également très susceptible d’intégrer d’autres styles comme la country, le folk ou la new wave. Ses influences majeures ? Spacemen 3, My Bloody Valentine, Velvet Underground, Galaxie 500, Ride ou encore The Telescopes. Et la liste est loin d’être exhaustive. Pour mieux connaître ce band, rien de tel que de visionner « Dig », un documentaire qui relate la relation qui est devenue conflictuelle entre Anton Newcombe et Courney Taylor-Taylor, respectivement leader de TBJM et The Dandy Warhols, en fonction des courbes de succès et de revers enregistrées par les deux formations, ainsi que les problèmes liés à la consommation de drogue et/ou d’alcool. Réalisé par le cinéaste Ondi Timoner sur une période de 7 longues années, ce film s’est surtout focalisé sur une période sise entre fin 1996 et mi-98, un long métrage (107’, voir ici) qui a décroché le Grand Prix du jury documentaire au Festival du film de Sundance, en 2004…

Lorsqu’on débarque à l’Aéronef, Dead Horse One termine sa prestation. Enfin, il lui reste encore trois morceaux à exécuter. Issu de Valence, en France, ce quintet pratique une musique qui navigue quelque part entre shoegaze et psychédélisme. Pas étonnant que TBJM l’ait choisi pour assurer le supporting act. Fondé en 2011, ce groupe a bénéficié du concours de Mark Gardener, à la mise en forme, lors de l’enregistrement de son premier elpee, « Without love we perish ». Et manifestement, en écoutant sa musique, on ne peut s’empêcher de penser à Ride, Sweverdriver ou encore Telescopes. Les deux gratteurs sont particulièrement complémentaires et le claviériste tapisse parfaitement l’ensemble de ses interventions. Seules les harmonies vocales manquent de limpidité. Maintenant, pas évident de régler les balances, lorsqu’on n’assure que la première partie. Une formation à revoir, dans d’autres circonstances ; et pour cause, dans son style, elle possède un fameux potentiel…

En 28 ans d’existence, The Brian Jonestown Massacre a commis 19 albums studio, plusieurs compiles, sans oublier les Eps. Faut dire que son leader, Anton Newcombe est particulièrement prolifique. Du line up originel, il ne reste cependant plus que lui et Ricky Maymi à la barre ; mais ce dernier a troqué ses baguettes contre une gratte, en 2002, après le départ de Jeff Davies. Autre membre originel, Matt Hollywood (NDR : d’abord bassiste, puis guitariste, c’est un habitué des allées et venues) a finalement quitté le navire, en 2015. Il a été remplacé par Ryan Van Kriedt. Finalement, le plus ancien, après Anton, c’est le percussionniste (tambourin/maracas) Joel Gion, qui milite au sein du band depuis 1994. Le bassiste Collin Hegna et le claviériste Rob Campanella ont débarqué en 2004 et le drummer, Dan Allaire, en poste depuis 2002, semble aussi avoir mis la clef sous le paillasson, puisque c’est une fille qui le remplace ce soir. Pas de trace de la vocaliste, non plus, qui avait participé à la tournée accomplie lors du printemps dernier. Pour faire bref, en près de 3 décennies, plus de 60 musicos ont transité via le combo. 

Mais il est temps de passer à la review du concert. Vêtu d’un t-shirt blanc, sur lequel on peut lire les mots ‘Eat shit’, mentionnés en rouge, Anton se plante à droite du podium. Il a un look qui rappelle, quand même, Neil Young. Collin Hegna, le bassiste, a enfilé un poncho, alors que coiffé d’un bonnet de marin, Joel Gion, le percussionniste, arbore des rouflaquettes impressionnantes. Il a l’air un peu éméché et enfile régulièrement les bières ‘Leffe’. Lui, les trois gratteurs et la drummeuse, cheveux bouclés en broussaille, sont chaussés de lunettes fumées. Quand à Ricky Maymi, qui joue d’une guitare à douze cordes, il a posé un verre et une bouteille de vin rouge devant lui. Mais il n’y posera les lèvres qu’épisodiquement. Enfin, Campanella, le claviériste, s’est planté discrètement, au fond, à gauche du podium…

Le set s’ouvre par « We never had a chance », une compo qui s’ébroue tout en douceur et s’épanouit sur un mur de cordes frémissantes. Et ce sont ces trois gratteurs, parfois quatre, dont les cordes tour à tour chatoyantes, grésillantes, bringuebalantes, cristallines ou chargées de feedback, qui tissent la plupart des mélodies. Et la plupart du temps, hypnotiques, elles accrochent instantanément. Le visage expressif de Joel communique un climat de bonne humeur au show. Parfois il lance un tambourin dans les airs, mais vu son état d’ébriété, éprouve de grosses difficultés pour le rattraper. Moralité, il le récupère sur les planches. Mais ses interventions aux percus sont impeccables. Dès « What happened to them », les ‘ouh ouh’, chantés en chœur, rappellent que TBJM a enregistré un album qui rend hommage au « Satanic Majesties Request » des Stones (« Their Satanic Majesties' Second Request », en 1996 !). Régulièrement, Rob Campanelle troque ses claviers (un korg !) contre une quatrième guitare. « That girl suicide » lorgne manifestement vers Tubeway Army, surtout à cause de la ligne de basse, alors que « When jokers attack » semble plutôt marcher sur les traces de New Order, Anton empruntant même les inflexions à Bernard Summer. Lors du classique « Servo », Ryan Van Kriedt branche une ‘phantom’ (NDR : guitare utilisée chez les Fuzztones). Evidemment, la set list ne va pas oublier les autres standards comme « Who », « Phish » ou encore « Anemone », mais également proposer deux compos récentes, comme « Forgotten graves », ou « What can I say », que Newcombe annonce comme telle, d’ailleurs. Il présente ses musiciens avant d’attaquer « Devil my care », mais on ne comprend pas grand-chose à ce qu’il raconte. Etonnant, il semble dithyrambique à leur égard. Il est sans doute de bon poil. Mais, il rencontre toujours le même problème. Perfectionniste, il laisse régulièrement de longs interludes entre les morceaux pour régler sa guitare, tripoter son ampli, fumer une clope ou solliciter le concours d’un roadie, afin de résoudre un problème futile. Ce qui nuit à l’ambiance générale du set. Après l’inévitable « Yeah Yeah », qui figurait sur « Bloody undergound » (NDR : clin d’oeil appuyé à My Bloody Valentine), compo au cours de laquelle la voix d’Anton semble hantée par Ian McCulloch (Echo & The Bunnymen), le concert s’achève par « A word », un titre au cours duquel deux des gratteurs de Dead Horse One rejoignent le septuor ; ce qui va se traduire par la présence de 7 grattes dont une basse et une sèche, sur l’estrade…

D’une durée de 2h15, le show a soufflé le chaud (souvent) et le froid (parfois). Quelques morceaux plus brouillons et surtout des interludes trop fréquents ont, en quelque sorte, freiné la montée en intensité du concert et empêché d’atteindre une apothéose que le groupe aurait, finalement, méritée…

(Voir notre section photos ici)

(Organisation : l’Aéronef)

Setlist

  • We never had a chance
  • What happened to them
  • Hold that thought – 1st Fret Capo
  • Forgotten graves – 1st Fret Capo
  • Who
  • Who dreams of cats? – 3rd Fret Capo
  • That girl suicide
  • Drained
  • Nevertheless
  • Pish – 4 th Fret Capo
  • Anemone
  • Wisdom
  • Jokers
  • Sailor
  • Servo
  • Devil may care
  • What can I say
  • Yeah Yeah
  • A word

 

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