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Un concert de 105’ très pro et riche en émotions… Spécial

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Marcus Miller feat. Selah Sue

Compositeur, producteur et multi-instrumentiste (NDR : à la basse, il est vraiment génial !), Marcus Miller possède un CV impressionnant. Et ses collaborations sont innombrables. Il a ainsi bossé en compagnie d’artistes aussi prestigieux que Miles Davis, Eric Clapton, Aretha Franklin, Carlos Santana, Frank Sinatra, Elton John ou encore Michael Jackson.  

Pionnier tout-terrain de la basse électrique, ce musicien précoce (NDR : il est né en 1959) a connu les grandes heures du r&b et du funk dans les années 60 et est devenu le spécialiste du jazz fusion. Actif sur le circuit jazz depuis 1983, il est parvenu à développer un style nouveau, dynamique et créatif. Miller propose sa propre vision de la musique noire actuelle, avec pour influences principales le hip-hop, le trap, le r&b et bien sûr le gospel et la soul qui l’ont toujours inspiré. Sans pour autant négliger la pop et la world.

Dans l’esprit de Kendrik Lamar, il aime organiser des réunions de famille en faisant appel à des musiciens, le tout dans un esprit très décontracté, très « Laid Back ». C’est d’ailleurs le titre de son dernier elpee. Il a ainsi réservé une place de choix à la voix puissante, profonde, sans compromis, farouche et troublante de la nouvelle diva soul, Selah Sue. Et ce soir, elle a été invitée en featuring.

Pas de supporting act. Le concert est sold out depuis belle lurette. Marcus va nous proposer de très larges extraits de ce dernier opus (NDR : les 21ème en tenant compte des ‘live’ et des ‘best of’).

Le public applaudit et scande le nom de Marcus Miller. Il débarque enfin, chapeau noir rivé sur le crâne, souriant et accompagné de ses quatre musiciens, en l’occurrence le batteur Alex Bailey, le trompettiste Russel Gunn, le claviériste Bett Williams et le saxophoniste Alex Han, dont le premier LP a été produit par Miller himself. Le décor est dépouillé : pas de light show envahissant ; une estrade est prévue à gauche, pour le claviériste, et une à droite, pour le drummer.

Il salue la salle en français et en anglais et signale qu’il va interpréter deux chansons de son nouvel opus, soit « Untamed » et « Sublimity ‘Bunny’s Dream’ ». Tout au long de « Untamed » (NDR : 6’ quand même !), il étale toute sa technique au ‘slap’ sur son manche. Les deux cuivres s’avancent et dispensent des sonorités en sourdine, la boîte à rythmes est judicieusement intégrée, alors que le maître s’autorise quelques impros. Marcus se sert de trois basses différentes, et lorsqu’il joue celle à cinq cordes, il est véritablement sublime. D’un signe de la tête, il dirige son backing group.

Toute de noir vêtue, le ventre bien rond (NDR : elle est enceinte de 6 mois !), Selah Sue débarque avant d’attaquer la cover de Doris Day, « Que Sera », une chanson chargée de spleen, mais dont le parfum très 50’s semble émaner de la Nouvelle Orléans… Sa voix est langoureuse, frémissante, savoureusement surannée. Un moment fort du concert. Elle la pose également sur un thème dédié à Aretha Franklin, « Natural Woman ». Et caresse délicatement son ventre. Pendant le « Don’t Explain » de Billie Holliday, Marcus entame un long solo improvisé. Les musicos affichent une belle complicité tout au long du « Pusher Man » de Curtis Mayfield.

Marcus troque sa basse contre une clarinette basse pour interpréter « How Great Thou Art », un morceau dédié à deux membres de sa famille, décédés lors de l’enregistrement de l’album, ainsi qu’à ses ancêtres esclaves.   

Pour clore le set, il nous réserve une version très cuivrée de « Tutu », un titre qu’il avait écrit pour Miles Davis. Le trompettiste tire ici son épingle du jeu, avant que le saxophoniste ne vienne le rejoindre. D’ailleurs lors du show, ces deux musiciens s’autorisent régulièrement des duels…

Le public en veut encore. Le band revient sur les planches pour accorder deux reprises. D’abord le « Ain’t No Sunshine » de Bill Withers. Telle un caméléon, Selah Sue s’adapte parfaitement à la nouvelle mouture. Puis une adaptation hypervitaminée et rafraîchissante du « Come Together » des Beatles.

Un concert de 105’ très pro et riche en émotions…

Setlist : « Untamed », « Sublimity », « Trip Trap », « W/Selah », « Que Sera » (Doris Day cover), « Don’t Explain » (Billie Holliday cover), « Pusher Man » (Curtis Mayfield cover), « Natural Woman » (Aretha Franklin cover), « How Great Thou Art », « Tutu » (Miles Davis cover).

Rappel : « Ain’t No Sunshine » (Bill Withers cover), « Come Together » (The Beatles cover).

(Organisation : Greenhouse Talent)

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Marcus Miller
  • Date: 2018-12-04
  • Concert Place: La Madeleine
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 8
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