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La voie de la sagesse passe aussi par l’expérimentation… Spécial

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Après 8 longues années d’absence, les Young Gods viennent de publier leur 12ème elpee, un disque qui signe le retour du préposé aux samplers et aux machines, Cesare Pizzi, membre fondateur du trio. Mis en forme par Alan Moulder (Depeche Mode, Nine Inch Nails, Foals, Arctic Monkeys, Placebo, U2, …), il replonge dans l’expérimentation, mais une expérimentation tour à tour sonique, ambient ou psychédélique. La salle est comble (NDR : elle recense une majorité de quinquas) lorsque le trio helvète grimpe sur les planches. Compte-rendu.

La première partie du show va se focaliser sur « Data Mirage Tangram », le dernier opus du band. Et il s’ouvre par « Entre en matière » (NDR : titre judicieux…), une compo atmosphérique, truffée de bruitages qui va monter en crescendo. Et bonne nouvelle Franz Treichler se consacre à la guitare. Qui libère des sonorités floydiennes tout au long du plus enlevé « Figure sans nom ». Pendant le plus techno, « Tear up the red sky », les lumières rouges envahissent la scène, lorsque Franz prononce ces mots. Et puis, « All my skin standing » va nous asséner la première claque de la soirée. Un morceau envoûtant, hypnotique, tribal, déchiré par les interventions de Franz à la six cordes, des interventions réminiscentes de celles dispensées par Erik Brann sur le fameux « In-A-Gadda-Da-Vida » d’Iron Butterfly. Mais c’est la densité du drumming de Bernard Trontin qui impressionne le plus. Et pourtant, il frappe ses fûts avec une facilité déconcertante. Il rappelle même un certain Christian Vander (Magma) lorsqu’il doit déstructurer ses mouvements. A l’instar du blues « Moon above ». Et lorsque Treichler souffle dans son harmonica, on ne peut s’empêcher de penser à une BO de western spaghetti (Ennio Morricone ou Sergio Leone, au choix !) C’est aussi le moment choisi par le leader, pour quitter sa gratte. Cesare entretient des infrabasses tout au long du tribal « About time », dans un registre particulièrement techno, au cours duquel Franz se met à danser. Place ensuite aux titres les plus notoires du répertoire…

Mais avant tout, Treichler remercie ses fidèles aficionados qui le suivent depuis si longtemps. « Envoyé » adopte le rythme du chemin de fer (NDR : Bernard y est une nouvelle fois étincelant), alors que Franz dirige son pied de micro, au bas duquel est accroché un projecteur, vers la foule en clamant ‘Et le gagnant est’ ou alors en anglais, ‘And the winner is’, un titre émaillé de nombreuses explosions électriques. Treichler reprend sa gratte pour « You gave me a name », un morceau psychédélique, atmosphérique, aux percus plus africaines, qu’entretient Pizzi, Bernard achevant le morceau debout, en se concentrant sur ses cymbales à l’aide de mailloches. C’est aussi le dernier morceau du set. Bras dessous, bras-dessus, le trio salue longuement la foule en la remerciant.

Mais il revient pour un premier rappel, au cours duquel « Kissing the sun » va déclencher un beau petit pogo, puis le blues « Gasoline man » et enfin l’inévitable « Skinflowers », dynamisé par ses jaillissements électriques produits par les samples, alors que Franz a de nouveau empoigné son pied de micro pour haranguer l’auditoire, en l’aveuglant du faisceau de lumière…

On aura même droit à un second rappel, mais d’un seul titre. En l’occurrence « Everythem », extrait du dernier elpee. Un morceau mid tempo, atmosphérique, subrepticement dub, au cours duquel les sonorités vaporeuses et frémissantes de la guitare, évoquent le toucher de cordes d’un certain Connan Mockasin.

Ovation dans la foule, vraiment heureuse d’avoir retrouvé les Young Gods en aussi bonne forme, assagis, sans doute, mais toujours aussi branchés sur l’expérimentation. Et le trio de resaluer longuement la foule, la main sur le cœur, avant de tirer sa révérence… (pour les photos, c’est ici)

C’est aMute, aka Jérôme Deuson, qui assurait la première partie. Habile touche-à-tout, il jongle constamment entre les différents instruments, multipliant les boucles, organiques (guitare, percussions, etc.) ou électroniques (pupitre, loops, etc.) Mais si sa musique est particulièrement expérimentale, elle souffre d’une carence en mélodie. Même sa voix se limite à des chuchotements. Dommage… (pour les photos, c’est )

Setlist The Young Gods

Entre En Matière, Figure Sans Nom, Tear Up the Red Sky, All My Skin Standing, Moon Above, About Time, Envoyé, You Gave Me a Name

Encore 1:

Kissing the Sun, Gasoline Man, Skinflowers

Encore 2:

Everythem

(Organisation : Botanique) 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: The Young Gods
  • Date: 2019-03-23
  • Concert Place: Botanique (Orangerie)
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 7
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