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Taking Belgium by the Sound... Spécial

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Dans la liste des guitaristes les plus influents de l'histoire du rock, Steven Richard Hackett occupe une place toute particulière. Membre essentiel de Genesis pendant la période emblématique du combo (de 1971 à 1977), ce Londonien s’est forgé un style fluide, éthéré et hyper-mélodique, reconnaissable entre mille. Ce soir, il établit ses quartiers dans le Kursaal, à Ostende, pour présenter un nouveau spectacle solo, articulé autour de l'album culte de son groupe d'origine, « Selling England By The Pound »...

‘C'est le premier concert de la tournée ‘Genesis Revisited 2019’, annonce d'emblée le musicien après le premier titre. Vêtu très simplement de noir et arborant son inséparable écharpe en velours rouge, il est, suivant son habitude, d'un abord très discret, voire timide. On le sait, Steve Hackett ne porte pas de masque de renard ni de costume à motifs fleuris ; ce n'est pas Peter Gabriel ! Toute l'émotion est concentrée sur la musique et la sublime Les Paul dorée, dont il tire des sons cristallins, d'une beauté quasi-mystique.

La première partie du show est en quelque sorte un ‘panaché’, au cours duquel il interprète trois morceaux de son tout nouvel opus, « At The Edge of Light » : « Under the Eye of the Sun », « Peace » et « Fallen Walls and Pedestals » ; mais surtout six pistes de « Spectral Mornings », son chef-d'œuvre, qui fête ses 40 ans cette année. On se délecte ainsi de petites perles comme « Every Day », jouée en lever de rideau, « Tigermoth » en version instrumentale, « The Virgin and The Gypsy », taquiné à la douze cordes, suivies de « Clocks - The Angel of Mons », une évocation de l'ange qui, selon la légende, a protégé l'Armée anglaise lors de la bataille de Mons en 1914 et, enfin, la sublissime plage titulaire, fantomatique à souhait, probablement sa plus belle composition enregistrée en solo.

Fait étonnant, tant son dernier LP que « Spectral Mornings » traitent tous les deux de la vie après la mort. ‘A l'époque, en parler revenait à être traité de hippie’, ironise l'artiste ; ajoutant, ‘Aujourd'hui, la science s'est emparée du sujet et parle de phénomènes quantiques...’ Tiens, tiens, Sir Hackett serait-il également intéressé par les thèmes liés à l'élévation de conscience ?

Après une courte pause, place au plat de résistance du spectacle et ce n'est pas encore l’heure du souper (« Supper's Ready »), mais l'interprétation intégrale de « Selling England By The Pound », l'œuvre mythique de Genesis. Paru en 1973, « Selling... » constitue un des plus grands succès critiques, artistiques et commerciaux (numéro 3 en Angleterre) de la formation de rock progressif. Entre parenthèses : son titre revêt aujourd’hui une résonance particulière, à l'heure du Brexit...

En redécouvrant « Selling... » en live, on est frappé par l'incroyable richesse de cet elpee, tant au niveau des mélodies que dans les harmonies et les textures sonores. Mais, par-dessus tout, cette musique est d'une incroyable puissance. Elle vient, entre autres, de l'intensité du chant de Peter Gabriel, reproduit ce soir à la perfection par l'Américain Nad Sylvan (Agent of Mercy). Ce n'est plus Nicky Beggs, parti rejoindre Steven Wilson, qui se charge de la basse, mais bien le Suédois Ronald Reingold. Rob Townsend (flûte, saxophone et clarinette) et Roger King (claviers) sont, eux, de fidèles acolytes.... de voyage (hum...) pour Steve H. Par contre, pour Craig Blundell, qui milite également au sein du backing group de Steven Wilson, il s’agit d’une première car il vient juste de rejoindre le band afin de remplacer Gary O'Toole. Hackett se fendra d'ailleurs d'une petite remarque admirative pour l'efficacité manifestée par le musicien qui est parvenu à maîtriser le nouveau répertoire en si peu de temps.

Comme il fallait s’y attendre, « Firth of Fifth » constitue un des moments les plus magiques du concert. Un tour de force musical illuminé par un solo d'anthologie à la gratte. Pourtant, alors que déchirante, la mélodie suit son cours, soudain, le Maître oublie une note au passage ; ce qui n'a pas échappé aux oreilles de votre serviteur. Mais il se rattrape bien vite, entraînant le public dans un univers onirique, hallucinant de beauté. Au moment de la célèbre note qui reste perchée sur un long 'sustain', le spectre de Carlos Santana se met à planer. De quoi soutenir la thèse selon laquelle ce dernier a exercé une influence sur le jeune Steve, au début de sa carrière. Mais les guitaristes que Steve a, à son tour, influencés sont légion. Parmi ceux-ci figure Eddie Van Halen, qui a déclaré avoir développé sa technique de 'tapping' sur le manche après avoir vu Hackett en concert avec Genesis.

La partie finale du show nous permettra de découvrir un titre inédit de ce groupe légendaire, « Dejà Vu », une démo qui n'avait pas été retenue pour le tracklisting de « Selling... » mais que Hackett est parvenu à finaliser de nombreuses années plus tard, en 1996 très exactement, après avoir, précise-t-il, reçu ‘la bénédiction de Peter Gabriel’, qui avait composé l'ébauche originale. 

Avant que le rideau ne tombe, le public prend en pleine face « Dance On A Volcano », un brûlot extrait de « A Trick of The Tail ». Quant au rappel, il s'ouvre sur le très rythmé « Myopia », suivi du bien nommé « Los Endos », un instrumental idéal pour servir d’outro au concert... Le point d'orgue idéal pour une prestation en tous points exceptionnelle. No doubt, tonight, Steve Hackett has been 'taking Belgium by the Sound'....

Setlist

Set 1:

Every Day
Under the Eye of the Sun
Fallen Walls and Pedestals
Beasts in Our Time
The Virgin and the Gypsy
Tigermoth
Spectral Mornings
The Red Flower of Tachai Blooms Everywhere
Clocks - The Angel of Mons

Set 2 (Selling England by the Pound):

Dancing With the Moonlit Knight*
I Know What I Like (In Your Wardrobe)*
Firth of Fifth*
More Fool Me*
The Battle of Epping Forest*
After the Ordeal*
The Cinema Show*
Aisle of Plenty*
Déjà vu
Dance on a Volcano*

Encore:

Myopia / Los Endos / Slogans

Organisation: Live Nation

Informations supplémentaires

  • Band Name: Steve Hackett
  • Date: 2019-04-21
  • Concert Place: Kursaal
  • Concert City: Ostende
  • Rating: 8
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