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Vive La Fête - 11/04/2024

La Planète Sauvage revisitée… Spécial

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Changement de concept ce soir au Zik-Zak. Place à la projection d’un film d’animation. Complices chez SüB et Organic, Joris Oster (YEL, Silver Riot) et Olivier Justin ont profité du confinement pour créer de la musique autrement ; soit en réarrangent et se réappropriant la B.O. du long métrage culte, ‘La Planète Sauvage’, signée Alain Goraguer (NDR : au départ pianiste de jazz, mais surtout notoire comme compositeur et arrangeur, ce natif de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a notamment bossé pour Serge Reggiani, Boris Vian, Boby Lapointe, Jean Ferrat et Serge Gainsbourg).

Le ciné-concert va se dérouler devant une cinquantaine de spectateurs. Beaucoup trop peu pour la performance. Joris et Olivier ont eu une énorme envie de travailler sur une nouvelle façon de vivre la musique, un besoin d’unir le cinéma et les concerts ; puis il a fallu passer au choix du film. On a souvent vu ce type d’exercice de style se focaliser sur des films d’avant-guerre ou proposer des adaptations mégalos du ‘Grand Bleu’ ou de ‘Star Wars. SüB cherchait quelque chose d’autre, plus proche de son univers. C’est en visionnant ‘La Planète Sauvage’ sur Arte que les deux artistes ont eu l’idée de réécrire la bande son.

Pour celle-ci, Joris Oster explique la conception du projet : ‘La musique du film est en réalité assez discrète dans la version originale, mais elle reste néanmoins très intéressante. Lors de notre prestation, il y a 32 séquences musicales que nous avons dû mettre en place chirurgicalement de la façon suivante : 10 d’entre-elles reprennent les thèmes originaux mais réadaptées pour qu’elles puissent être rejoués à deux à l’aide de samples qui tournent en background. Huit sont issues de morceaux du premier album de SüB et d’Organic, deux projets au sein desquels nous sommes impliqués. Les 14 autres séquences sont des compositions spécialement créées pour le film’. A ce sujet, il ajoute : ‘Il a fallu quatre années de travail pour réaliser, dans des studios tchèques, ‘La Planète Sauvage’ avec des dessins de Roland Topor. C'est un film de science-fiction qui relate les mésaventures du peuple des Oms, réduits en esclavage par des créatures géantes. Le dessin animé n'est pas spécialement destiné aux enfants, mais atteint un public adulte beaucoup plus large que celui du ‘Théâtre de Monsieur et Mme Kabal’ de Borowczyk. Le trait tient une place aussi importante que le volume et la couleur dans le style graphique de Topor (qui avait déjà dessiné ses ‘Escargots’ pour Laloux). Malgré la collaboration prestigieuse d'animateurs tchèques des studios de Prague (le film était une coproduction franco-tchécoslovaque), il semble que la technique du ‘papier découpé en phases’ adopté par Laloux n'ait pas été perfectionnée au point de donner toute la souplesse nécessaire aux personnages de Topor. ‘La planète sauvage’, film ambitieux et rare, restera une date dans l'histoire de l'animation française avec la musique obsédante d'Alain Goraguer’.

Olivier se plante à l’extrême gauche du podium, sur une estrade derrière son kit de batterie, son synthétiseur et ses cymbales. L’écran est suspendu en arrière-plan, au beau milieu. Joris s’installe à l’opposé, côté droit et tient à sa disposition sa basse, sa gratte semi-acoustique droite et son thérémine (NDR : Il s’agit d’un des plus anciens instruments de musique électronique, inventé en 1920 par le Russe Lev Sergueïevitch Termen ; composé d’un boîtier électronique équipé de deux antennes, l'instrument a la particularité de produire de la musique sans être touché par l’instrumentiste). Il ne sera cependant utilisé qu’à trois reprises.

Le film est difficile à assimiler ; surtout à la première vision. Plusieurs seraient nécessaires pour en cerner toutes les subtilités. Il est cependant émouvant.

En général, la musique de SüB est échafaudée sur deux lignes de basse. C’est ce qui forge la singularité de l’expression sonore. L’une libère des sonorités distinctes, incisives et mécaniques ; et l’autre, caoutchouteuses. Ces dernières sont absentes lors de ce ciné-concert. Saccadé, le tempo finit par envoûter au sein d’un univers grunge bien seattlenesque, abordé dans l’esprit des Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden et autre Alice In Chains.

Celle d’Organic combine post-rock, électro, prog, psyché, stoner, new wave et post punk. Puissants, les accords de basse sont parfois au bord de la rupture (Peter Hook ?). Les drums sont percutants et les sonorités de synthé, spasmodiques.  

Huit morceaux sont manifestement hantés par les SüB et Organic. Pour le reste, les musicos retranscrivent le climat futuriste du film à travers des sonorités électroniques, quand il ne se frottent pas au funk, au jazz (NDR : c’est l’ADN du concepteur de la B.O.) ou au psychédélisme, tout en tenant compte de l’alternance entre climats doux et sombres. Bref, en mêlant création pure ainsi que réinterprétation propre et en ajoutant des compos originales, le tandem a tout simplement remodelé une bande-son digne de son compositeur, Goraguer.

(Organisation : Zik-Zak)


 

Informations supplémentaires

  • Band Name: SüB
  • Date: 2021-10-08
  • Concert Place: Zik-Zak
  • Concert City: Ittre
  • Rating: 7
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