Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Morne plaine Spécial

Écrit par - Eric Ferrante -

E40/A10, sortie 4. Direction Dixmude. Grisaille et crachin ternissent tristement les paysages dépouillés de la vallée Handzamevaart. Espaces ouverts abritant précieusement la scène du 4AD qui nous avait réservé la surprise de programmer les talentueux Norvégiens de The Low Frequency In Stereo. Peu dépaysés par le manteau de vent, de froidure et de pluie qui recouvre les plaines flandriennes, les cinq Scandinaves devaient l’être davantage par l’accueil, à vrai dire, inexistant du public. Le calme et le grand vide étaient effectivement les principaux protagonistes de ce concert flandrien.

Après le brillant concert accordé la veille au Nijdrop (Opwijk), il revenait au cinq de Rogaland de relever le défi de nous présenter leur excellent quatrième album « Futuro » (voir rubrique chroniques Cd) en dépit de l’absence de visiteurs et de briser habilement le silence de leur lo-fi post rock.

« Turnpike » imprègne d’emblée les lieux d’un instrumental atmosphérique expérimental. Les rythmiques hypnotiques ‘stereolabiennes’ et les textures ambiant se mettent hâtivement en place. Les influences multiples s’accordent dès le deuxième morceau. Ainsi, « Texas Fox »  invite rapidement la délicieuse voix pop de Hanne Andersen à se découvrir sur des textures électroniques industrielles. Les mélodies éthérées du quintette nordique passent astucieusement d’un univers dream pop noirci (« Starstruck ») à une cold wave électrique (« Geordie La Forge » ou « Man Don’t Walk »). Elles sculptent des atmosphères shoegazing qui s’impriment sur un héritage Krautrock omniprésent. L’âme de « Futuro » demeure intacte.  

  Cependant, quelque chose déroute tout au long du concert, une sensation dérange. Le sentiment de ne pas retrouver cette parfaite orchestration et ces minutieux arrangements préalablement entendus sur le dernier album devient une évidence. La substance sonore est moins polie, les mélodies complexes et sophistiquées se lissent. Un set qui déborde de sincérité mais qui se révèle moins créatif, moins original que sur la galette. Les cinq musiciens de The Low Frequency In Stereo passent du pop-rock à la new-wave avec la même expressivité scénique introvertie. Les longs passages instrumentaux ‘shoegazés’ inspirés des Ecossais de Mogwai s’alourdissent et ne décollent jamais réellement. Mais, dans cet espace sonore, un danger guette les artistes, ils marchent sur un fil tendu au-dessus du néant. Car l’identité culturelle et marque de fabrique scandinave dont certains groupes se vêtent avec bonheur, fait sombrer cruellement d’autres dans le piège annihilant de la monotonie.

Un concert trop linéaire qui ne reflète pas la qualité intrinsèque de « Futuro ».

(Organisation 4AD)

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