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Vive La Fête - 11/04/2024
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Didier Deroissart

Didier Deroissart

Ce vendredi 19 novembre, l’Ancienne Belgique accueille la formation niçoise Hyphen Hyphen et en supporting act, le Belge qui monte, Konoba. Avant d’arriver à destination, on traverse l’esplanade de la Bourse, où se déroulent les préparatifs pour le Marché de Noël. Et ils sont bien avancés…

Hyphen Hyphen (NDR : mot anglais, Hyphen se traduit en français par trait d’union) nous vient donc de la Côte d’Azur. Groupe de dance/pop, il fait actuellement le buzz. Les musiciens affichent une moyenne d’âge de 22 printemps. Ils comptent plus de 200 concerts à leur actif. Le line up réunit le drummer Zak, la bassiste Line, la guitariste/claviériste Puss et la chanteuse –c’est la blonde– Santa.

La foule est multi générationnelle. La salle est sold out.

Raphaël Esterhazy avait quitté la Belgique, pour rejoindre la Grande-Bretagne, afin d’y poursuivre des études musicales. Il n’avait alors que 19 printemps. Il y restera cinq ans. Là-bas, il produit quelques artistes et puis enregistre 3 Eps. De retour au pays, il décide de monter un véritable groupe : Konoba. Nous sommes alors en 2014. De clips video en Eps, le band est sur la lancée. Et il devrait publier son premier album d’ici quelques semaines.

Outre le chanteur Raphaël Esterhazy, le line up de Konoba implique aujourd’hui, le guitariste/claviériste Maxime Simon (Solkins, Whylanders), dont la moustache imposante est à faire pâlir de jalousie les acteurs des Brigades du Tigre, ainsi que le préposé à la basse et aux synthés, Maxime Honhon (NDR: un autre Solkins). Et puis un drummer ; un barbu ! Ces trois derniers ont enfilé des chemises de couleur lilas. Raphaël a opté, de son côté, pour une autre de couleur blanche, de type officier, enrichie de motifs rouges. Raphaël signale en anglais qu'il est ému de se produire sur les planches de l’AB. La première fois comme artiste. Et qu’adolescent, il s’y été déplacé pour y voir des groupes mythiques. Même si l’auditoire est entièrement acquis à la cause d’Hyphen Hyphen, la formation est chaleureusement applaudie. Elle va, en outre, proposer quelques titres du futur opus. Dont « Smoke & Mirrors » et le titre maître. Les deux claviéristes sont aux commandes. Raphaël tapote sur sa machine. Il se déhanche et se balance. Atmosphérique, sa voix navigue quelque part entre celle de Joe Newman (Alt-J), Beck et Gotye. Raphaël appuie ses inflexions, en montrant du poing, afin d’afficher sa détermination face à l'assemblée.

« I'M A Wolf », c'est le nouveau single qui annonce l'album. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme, faits l'un pour l'autre, qui se croisent parfois mais ne se rencontrent jamais. Big moustache empoigne une 6 cordes, Raphaël siège derrière les ivoires, la machine est placée derrière lui. Le refrain se distingue par une polyphonie vocale à 4 voix. Superbe ! Le band n’en oublie pas le single « Love », chanson qui squatte les ondes radiophoniques. A la fin du morceau, Raphaël invite le public à participer et libérer un peu de chaleur humaine. Ce sera le moment câlin. Les artistes rejoignent alors la fosse et une grande chaîne de l'amitié se forme pendant quelques minutes.  

« L'Indifférence », c’est le seul morceau interprété dans la langue de Voltaire. Il y a un petit problème à la table de mixage. Des infra-basses sont venues dérégler le bel équilibre sonore. « On Our Knees » clôt le set, une chanson lente et douce…

Konoba revient au même endroit, pour deux soirées. Tout d’abord le 21 janvier 2017, à l’ABClub (c’est complet), puis le 27 du même mois à l’ABBox. La voie du succès est toute tracée. Espérons simplement que le combo ne doive plus dépendre de l’ingé son d'Hyphen Hyphen…

Le concert d’Hyphen Hypen démarre plutôt bien. Petit souci quand même, le volume sonore est trop élevé. Le recours aux bouchons de protection s’impose. Mais lorsque les infra-basses font leur apparition, votre serviteur commence par faire de la résistance. Malheureusement, au bout d’une demi-heure, il doit battre en retraite. Près de la table de mixage. C’est pire. A l’étage, c’est pareil. En fait, le son n’est pas bon. A croire que le préposé au mixing est sourd ou alors, il a laissé le réglage de ses curseurs en mode festival. Envoyer la sauce, c’est bien ; mais faut aussi protéger quelque peu ses tympans. Sinon, bonjour les acouphènes ! Le quatuor a recours aux bandes préenregistrées et même en play-back pour les backing vocals. Pas vraiment très respectueux des spectateurs qui ont déboursé 25 € pour voir et écouter le groupe en ‘live’. D’autant plus que le son est un véritable massacre. Alors scandale ou arnaque ? Au bout de 45 minutes, votre serviteur vide les lieux. Heureusement que Konoba était en première partie ; et il a, quelque part, sauvé ma soiré.

(Organisation : AB et Progress Booking)

Pour les photos, c'est ici

mercredi, 16 novembre 2016 02:00

Une ambiance digne du réveillon !

Dubioza Kolektiv est issu de Sarajevo en Bosnie-Herzégovine. Une formation qui vient de publier son septième opus, « Happy Machine ». Un disque auxquels ont notamment collaboré Manu Chao, Dzambo Agusev, La Pagita et Benji Webbe. Elle est actuellement en pleine tournée mondiale, périple qui transitait par le Nijdrop, à Opwijk, une petite salle bien sympathique dont la capacité maximale est de 300 personnes, ce mercredi 16 novembre.  

Dubioza Kolectiv pratique une musique festive, délirante, déjantée, dans l’esprit de Shaka Ponk voire de Ska-P. Un melting pot au sein duquel se mêlent folklore balkanique, rock, ska, reggae, electro swing, dub, metal, hip hop, ragga, metal, drum & bass et punk. En ‘live’, ces joyeux lurons manifestent une énergie débordante. De quoi inciter la foule à danser et s’éclater. Leur bonne humeur est communicative. Ils jouissent d’une belle notoriété dans leur patrie, mais également au sein des pays limitrophes. Leur prochain objectif : se forger un nom sur la scène internationale. Selon Manu Chao, c'est le meilleur groupe européen en live. Leur destin s'est forgé pendant la guerre de Bosnie. Brano Jakubovic et Vedran Mujagic avaient 13 ans quand Sarajevo a été assiégée par les forces extrémistes serbes, en 1992. Ils ont survécu à la barbarie, à l'extrême dénuement et aux tirs des snipers. Pas étonnant que leurs lyrics véhiculent des messages destinés à lutter contre la partition ethnique qui ronge leur pays d'origine.

Une bande-annonce préenregistrée formule, en néerlandais, l'arrivée du band sur les planches. Le line up de Dubioza Kolektiv réunit un guitariste, un bassiste, un drummer (protégé par un paravent en plexi), un saxophoniste, un dj et deux chanteurs. Chaque musicien monte sur l’estrade en tenant à la main un objet désopilant. Ils sont tous vêtus de jaune. Sans doute pour accentuer leur visibilité. Dès les premiers accords, la tchatche est bien au rendez-vous. Les musicos sont de véritables piles 'Duracell' montées sur pattes. Il s’expriment dans un anglais approximatif ; mais qu’importe. On est venus pour danser, jumper et rire. Et le rire est le meilleur remède pour oublier les tracas de la vie quotidienne. La bière est bonne et coule à flots. La joie reflétée par les musicos fait chaud au coeur. La set list intègre bien évidemment des plages issues du dernier long playing, « Happy Machine ». Pendant près de 3 heures, la foule va participer à cette fête et même mieux s’éclater. Une ambiance digne du réveillon ! A revoir lors d’un festival ou dès qu’ils reviennent en Belgique.

(Organisation : Nijdrop)

Voir aussi notre section photos ici

 


mardi, 22 novembre 2016 21:37

En Plein Coeur

Originaire de Roanne, Les Tit' Nassels est une formation fondée par Aurélien Mathot, aka AxL, et Sophie (Perrin-Signoret). Depuis quinze années, elle nous réserve des chansons mélancoliques qui véhiculent un commentaire social percutant, des textes très souvent à l’humour acerbe. En 2014, le bassiste Romain Garcia et le drummer David Granier rejoignent le line up. Qui passe alors à un quartet. Et sous cette forme, il grave l'album « Soyons Fous ! ». « En Plein Cœur » constitue son neuvième elpee.

Caractérisé par sa mélodie accrocheuse, le titre maître évoque tendrement une époque morose où la nostalgie de temps plus apaisés se heurtent à un avenir incertain.

Etrange, douloureuse, « Ta Main » raconte l'histoire d'une demande en mariage refusée. Dans le même esprit « T'Aurais Pu Prévenir » et « Quitte Moi » relatent des histoires d'amour qui tournent mal.

Cordes et voix se conjuguent délicatement tout au long de « Contre Toi ».

« J'ai Tout Oublié » est une compo bien dans le temps. Elle traite des fanatismes religieux, de l’incertitude qui plane sur nos sociétés confrontées au terrorisme mondial.

Petite comptine, « Ma Licorne » est destinée à nos petites têtes blondes.

Piano et voix trament le bouleversant « J'écris ». Particulièrement riches, les arrangements de cordes (violons, violoncelles) accentuent l’aspect mélancolique de cette composition. 

« Barbara » rend hommage à la légendaire auteur-compositeur-interprète française. 

Il faut garder espoir mon petit « Bonhomme ». Petit lutin deviendra grand. Une leçon de vie. Plus rock, le morceau s’étale sur plus de 6 minutes. C’est le plus long de l’elpee.

« Je Vois » que l'ambiance n'est pas à la fête. Alors, mieux vaut faire « Mon Dernier Tour de Piste », une plage parfaitement ciselée par les ivoires.

Bref, cet opus devrait toucher les romantiques, « En Plein Coeur »…

mardi, 22 novembre 2016 21:20

Ziggy Marley

David Marley, aka Ziggy Marley est le fils aîné de Bob. Et « ZM » constitue son dix-huitième album studio, mais le sixième concocté en solo.

Ziggy a enregistré cet opus éponyme à Los Angeles. Il l’a aussi produit.

En ouverture, « Start It Up » est un morceau particulièrement soigné. La rythmique est contrebalancée par des chœurs à la fois superbes et puissants.

« Weekend's long » figurait au générique d’un épisode de la série ‘Tv Hawaii Five-0’. Ziggy y jouait d’ailleurs un rôle. Cette compo baigne dans une ambiance calypso (NDR : musique de carnaval à deux temps, caractéristique des Antilles). L'orgue et la basse sont dominés par les steel-drums, tout au long de ce morceau qui agrège soul, jazz, rock et reggae.

« Ceceil » vous incite à rejoindre le dancefloor. Mais à Kingston. 

Plusieurs compos reflètent le combat sociopolitique de Ziggy. « We Are The People », tout d’abord. Un message de paix. Tout comme « Better Together », au cours duquel il déclare ‘Ensemble, le monde ne peut pas être effrayant’. « Amen » dénonce les inégalités sociales et le racisme, deux fléaux qui gangrènent ce monde. Il revient sur les derniers événements qui ont secoué la planète et justifie son point de vue ; mais n’oublie pas de réitérer sa foi en Jah Rastafari.

Stephen –le petit frère– prête sa voix et sa guitare à « Heanven Can'T Take It », une chanson hantée par le paternel.

« Butterflies » est sculpté dans le reggae/roots, « We Are More », dans le rock funkysant.

Dansante, spasmodique, « Love Is A Rebel » est une chanson d’amour plutôt classique. Tout aussi conventionnel, le ganja tune « Marijuanaman » campe un reggae au cours duquel Ziggy clame haut et fort : ‘Si les politiciens fumaient de l’herbe, il y aurait la paix partout dans le monde’.

Caractérisé par son rythme entraînant, « I'M Not Made Of  Stone » est une plage empreinte de tendresse. 

mardi, 22 novembre 2016 21:18

Les Animals

Avant de se lancer en solo, Wilfried Hildebrandt militait chez Coup d'Marron ; un groupe en compagnie duquel il a quand même publié quatre elpees. En embrassant une carrière en solitaire, il a opté pour son nom de famille, comme patronyme. Un prénom germanique qui allie à la fois le combat et l'épée.

Trois ans après avoir gravé un premier Ep, Hildebrandt nous propose donc son premier opus.

Il assure son statut en solitaire et ce de 'A' à 'Z'. Les compositions sont soignées et se marient parfaitement aux sonorités électro, qu’on pourrait qualifier de sucrées/salées. L’écriture est à la fois poétique et chargée de passion.

Cinq plages de cet elpee avaient déjà été composées en compagnie de ses anciens compagnons de route, Nicolas Barbaud et Pierre-Philippe Dangely. Il les a adaptées. Lucas Thiéfaine et Dominique Ledudal ont apporté leur concours à la mise en forme. Mais si les chansons sont exprimées dans la langue de Voltaire, la musique est plutôt pop. Anglo-saxonne, même. Quant à la voix, elle est proche de celle de Mathias Malzieu (Dyonisos). Mais sans jamais déraper dans le délire.

« J'ai Plein De Pas » invite au voyage en bord de mer. Une plage accrocheuse qui sent bon le sable chaud et les embruns salés de la grande bleue. Faut dire que l’artiste est originaire de La Rochelle.

Caractérisé par son rythme entraînant, le contagieux « Les Animals » est un hit en puissance.

Les textes de « Les Ondes » et « Un Peu Lasse » sont particulièrement mélancoliques. Pas les mélodies. Un spleen qu’on retrouve sur le tendre « C’est jamais loin »…

Il vaut parfois la fermer et il le dit : « Vos Gueules », un morceau résolument pop.

« C'Est Jamais Loin » et « Déjà » sont deux titres nostalgiques et empreints d’une grande tendresse.

« L'Essentiel A T'Apprendre » adresse un clin d’œil à Brassens. Les accords de gratte sont paisibles.

« Coup D'Caillou » est certainement la piste la plus électro du long playing. Dans un registre proche, le ténébreux « A quoi tu France » lorgne plutôt vers Noir Désir. C’est également le titre qui achève le disque.

Lors de son dernier périple européen, opéré en 2007, Michel Polnareff était passé par Forest National. Cette tournée avait attiré la bagatelle de 2 millions de spectateurs. Quand le mélomane lambda parle de cet artiste, il pense à ses tubes, et tout particulièrement à « La poupée Qui Fait Non ». Un titre qui remonte à 1966. Et bien sûr à ses lunettes singulières. Personne n’a jamais contesté ce fait. Agé de 71 balais, le compositeur/chanteur/interprète a beau être doué, on attend désespérément la sortie de son nouvel album. D’autant plus que le single, qui devrait y figurer, nous a vraiment donné l’eau à la bouche. Maintenant, il est aussi possible que ce retard, soit tout simplement consécutif à une opération de marketing. La salle est sold out. Pas de supporting act.

Polnareff est vêtu d’un smoking queue-de-pie, couleur noir et blanc. Il fait remarquer qu’elle se froisse lorsqu’il siège derrière les ivoires ; et que personne ne l’a remarqué. Pendant de ce spectacle, le natif de Nérac (NDR : c’est dans le Lot-et-Garonne) va multiplier les traits d’humour. Il sollicite un service de nettoyage pour décoller les spectateurs de leurs sièges. Fou rire général. Au cours du show, il va encore souligner ne pas aimer quand la foule est passive. Il souhaite que l’interactivité entre l’auditoire et l’artiste soit parfaite. Son backing group réunit la crème des musicos issus d’outre-Atlantique. Michel signale que les détracteurs, qui s’agitent derrière les écrans, lui reprochent de ne plus être capable de pousser sa voix dans les aigus. Au cours de cette soirée, il va démontrer le contraire. Mais c’est lorsqu’il s’accompagne aux ivoires, qu’il se révèle au sommet de son art.

La tête de Polnareff est diffusée sur un écran. Un décompte de 3 minutes est établi. Soutenue par des ivoires, une choriste exécute des vocalises particulièrement perçantes. Michel débarque, salue la foule et la remercie pour s’être déplacée. Il évoque ses précédents concerts, accordés dans la même salle. Touchant ! Ses cheveux blonds sont devenus blancs, au fil du temps. Sa silhouette est relayée sur l'écran placé au-dessus de lui. Il entame par « Je suis Un Homme ». Le light show est de teinte bleue. Embraie par « La poupée Qui Fait Non ». Il passe au rouge. Manifestement, sa voix n’a pas changé. Le début de parcours est paisible. Le public aussi. Peut-être un peu trop pour Polnareff qui lui fait la remarque. Il se réveille pour le plus rock « Tam-Tam ». Des lumières sont projetées sur des cubes en 3D. Ils tournent autour de l'écran principal ou retransmettent, en temps réel, les interventions des différents musicos. Deux guitaristes, quatre choristes, un drummer et un percussionniste. Et ils sont brillants !

Michel a enregistré son nouvel opus à l’ICP de Bruxelles, une ville qu’il aime beaucoup. Il sera plus que probablement baptisé, « Désiré ». C’est le cas de le dire ! Il nous en propose le single, seul, derrière son piano, « L'Homme En Rouge ». Mais également, en solitaire, « Qui A Tué Grand'Maman », « Lettre A France », « Love Me, Please Love Me » « Rosy », « Le Bal Des Laze » et « L'Homme Qui Pleurait Des Larmes De Verre ». Pendant ce dernier morceau, un grand arbre pivotant perd ses feuilles au gré des saisons. Elles se transforment alors en larmes, et se brisent, quand elles atteignent le sol. L’auditoire est émerveillé. Michel s’éclipse et laisse la place aux deux gratteurs qui s’autorisent des solos d’enfer.

Tout au long de sa version du traditionnel « Y'A Qu'Un Cheveu Sur la Tête A Mathieu », Michel Polnareff invite le public à reprendre le refrain en chœur. Bon, parfois, ça tire quand même en longueur. Qu’importe, puisque les spectateurs commencent à s’enflammer. Comme s’il participait à une fête country. D’une durée de plus de 140 minutes, le set s’achève par « Goodbye Marylou » et « On Ira Tous Au Paradis ». Debout, le public est alors conquis. En repartant, chaque mélomane conservera gravée, certainement, une de ses mélodies tellement contagieuses, dans un coin de sa tête, après les avoir savourées, dans le creux de l'oreille.

(Organisation : Next-Step)

 

 

 

samedi, 12 novembre 2016 02:00

Une véritable machine de guerre !

Nous sommes la veille du premier anniversaire de ce funeste vendredi 13 novembre. Un an déjà que Paris et son Bataclan ont été victimes des attentats. La sécurité est maximale. Une certaine tension est palpable dans la foule, avant de pénétrer dans Forest National. Faut dire qu’il y a du monde à l’entrée. Qui ne sera autorisée qu’après deux fouilles. Ce soir, Bring Me The Horizon est tête d'affiche. Basement et Whiles She Sleeps assurant les supporting acts.

Andrew Fisher constitue la véritable colonne vertébrale de Basement. Originaire d’Ipswich, il est né en 2009. Sa musique est le fruit d’un mélange entre post hardcore, punk et grunge. Il s’était séparé en 2012, avant de reprendre l’aventure deux ans plus tard. Son dernier LP est paru en 2016. Il s’intitule « Promise Everything ». Et c’est surtout ce titre maître qui va se révéler le plus intéressant. C’est également le moment choisi par les deux gratteurs pour se mettre en évidence. A revoir lors d’un set plus conséquent.

Setlist : « Whole », « Aquasun », « Bad Apple », « Spoiled », « For You The Moon », « Earl Grey  », « Brother's Keeper», « Promise Everything », « Covet »

Formé en 2006, While She Sleeps nous vient de Sheffield. Il réunit le chanteur Lawrence Taylor, le bassiste Aaran McKenzie, le drummer Adam Savage ainsi que les guitaristes Sean Long et Mat Welsh. En 2012, le quintet avait été élu meilleur nouveau groupe britannique, lors de la remise des ‘Kerrang Awards’. Il s’était déjà produit à deux reprises à l’Ancienne Belgique. Et il avait séduit par son énergie débordante.

Le podium est pris d’assaut par les 5 gars. Hormis le drummer –difficile quand même dans ce rôle– tous les musicos bondissent comme des kangourous sur les planches. Le combo propose un majorité de plages issues de son dernier opus, gravé en 2015, « Brainwashed ». Quoique brute de décoffrage, la musique est particulièrement mélodieuse. Les deux gratteurs s’en donnent à cœur joie. Exhibant une chevelure abondante, le chanteur est un excellent showman. Il incite la foule à se rapprocher de l’estrade, s’écarter ou pogoter. Plus trop un exercice dans les cordes de votre serviteur. Il préfère assister au spectacle, depuis les gradins… WSS joue parfaitement son rôle d’entertainer. Malheureusement, les balances sont mal réglées. Et on n’entend pas trop bien les paroles du vocaliste…

 Setlist : « Brainwashed », « This Is The Six », « Our Courage, Our Cancer », « Civil Isolation », « Trophies Of Violence », « New World Torture », « Seven Hills », « Crows », « Four Walls ».

Bring Me The Horizon (BMTH) est une formation insulaire (NDR : également issue de Sheffield) fondée en 2004. Depuis, sa musique est en évolution constante. A l’origine deathcore, elle est passée par le metalcore avant d’embrasser un rock plus alternatif, généreusement nourri à l’électronique, à la limite du popcore. Et son dernier opus, « That's the Spirit », paru l’an dernier, en est certainement la plus belle illustration.   

Une estrade en trois créneaux est disposée, en arrière-plan tout en largueur, et devant un immense écran, sur lequel seront projetés des slogans, des textes de chansons, des mandalas animés, une mosaïque TV ou le film des musicos en action. D’une hauteur de 4 bons mètres, les deux cubes extérieurs sont destinés au drummer Matt Nicholls (à droite) et au claviériste/percussionniste/vocaliste Jordan Fish (à gauche). Sur le parallélépipède central, réduit à plus ou moins trois mètres de hauteur, les trois gratteurs se relaient régulièrement au milieu des imposants projecteurs. Soit le bassiste Matt Kean, le soliste Lee Malia ou le rythmique, John Jones. Ou alors coudoient le chanteur Olivier Sykes, sur le plancher des vaches. Et cette gigantesque structure sert également de support aux haut-parleurs ainsi qu’au light show qu’on pourrait qualifier d’explosif. Impossible de résister plus d’une heure, à ce régime, sans avoir les neurones en compote et les yeux explosés. C’est de la démesure ! Du gigantisme !

Dès « Happy Song », c’est le bordel dans la fosse. Tous les stroboscopes fonctionnent au-dessus de l'écran géant et devant l'estrade. L’ombre lumineuse du batteur apparaît au fil de ses frappes. Des canons à confettis et des serpentins multicolores sont balancés au-dessus de la foule en délire. Il y a trop de monde dans la fosse, et le service de sécurité tente d’y empêcher l’accès. Mais les spectateurs passent par les balcons et enjambent les barrières pour la rejoindre, engorgeant encore davantage le parterre…

La voix d’Oli passe correctement la rampe. Mais, outre les chœurs, c’est Jordan qui le supplée, lorsqu’il ne peut pas (ou plus) assurer son rôle. Quoique puissante, écrasante et truffée de breadowns, la musique reste mélodieuse. Surtout les refrains. Quasiment pop. Les tubes se succèdent. Fish se charge des beats électro. Et ils sont bien calibrés. Toutes les demandes formulées par Oli au public sont exécutées : fucks, hands up, jumps et circle pits. Il est partout, sur les planches ou les estrades.

Des anneaux blancs sont projetés sur l’immense écran, avant « Shadow Moses », le titre le plus attendu par l’auditoire. Oli tourne sur lui-même. Des machines à fumée crachent leurs vapeurs. On n’y voit plus rien. Les guitares frémissent et la foule –y compris celle des gradins– reprend le refrain en chœur.

« Chelsea Smile » (« Suicide Season ») opère un retour au metalcore. De quoi satisfaire les fans de la première heure. Plus paisible, « The Best Is Yet To Come » est enrichi de choeurs d'enfants samplés et de beats electro.

Et en fin de parcours BMTH balance ses « Can You Feel My Heart » et « Antivist », avant d’achever le show par « Throne  ».

En rappel, « True Friends » donnera une nouvelle occasion à l’auditoire de reprendre le refrain à l’unisson. La formation anglaise a manifestement ravi son auditoire, constitué d’une majorité d’aficionados. Musicalement, mais surtout visuellement, il faut reconnaître que le show était impressionnant. Une véritable machine de guerre !

Setlist : « Happy Song », « Go To Hell, For Heaven's Sake », « The House Of Wolves », « Avalanche », « The Best Is Yet To Come », « Aoife Ni Fhearraigh song », « Shadow Moses », « Chelsea Smile », « Follow You », « Sleepwalking », « Doomed », « Can You Feel My Heart », « Antivist », « Throne  »

Rappel :  « True Friends », « Oh No », « Drown »

(Organisation : Live Nation)

 

 

 

 

dimanche, 13 novembre 2016 02:00

En pensant aux victimes du Bataclan…

Puggy est en pleine campagne promo pour l’instant, en France. Il se produisait au Splendid de Lille, ce 13 novembre, salle dont il avait foulé les planches, 3 ans plus tôt. Et bien sûr, pour y défendre son quatrième opus, « Colours ». 

C’est le premier anniversaire des attentats de Paris qui ont lourdement frappé le Bataclan. On ne peut donc qu’y penser. Et les artistes n’oublieront pas de commémorer ce drame.

Le concert est sold out. A l’entrée, la file est longue d'une cinquantaine de mètres. 

La capacité du Splendid est estimée à 900 âmes. Cet ancien cinéma reconverti en salle de concert est vétuste ; mais elle a son charme. Pas facile de se faufiler jusqu'aux premiers rangs. Tant pis, votre serviteur décide de s’installer à hauteur de la table de mixage.

Le supporting act est assuré par Faon Faon (NDR : voir présentation et review concert accordé au Brass de Forest, ici.

19h00 précises, les lumières s'éteignent. Les deux filles débarquent de l’arrière de la scène. Elles portent sur la tête une coiffe blanche à franges en papier. Une bande enregistrée déclamatoire est diffusée dans les haut-parleurs. Il s’agit de ‘faontro’ », un enchaînement de différents jeux de mots et calembours, au cours duquel, l'expression 'Faon' est mise à toutes les sauces. Passé cette intro, elles déposent ces couvre-chefs sur un support. Fanny s’installe derrière son synthé, et Olympia, ses percus. Les clochettes résonnent. Olympia frappe sur ses percussions électroniques à l’aide de ses baguettes. Elles entament à deux voix « Fsld (Faon Sous La Douche) ». « Mariel » déboule, une ritournelle dansante qui vous invite lentement à investir le dancefloor. Les dominos et les jouets sont rangés. La tendre enfance est loin. Ne va pas trop vite ! On repart vers l'« Utopie », sans « Gravité ». Pour un petit voyage dans les fjords norvégiens, à la rencontre d’un « Eskimo », perdu sur un  îlot qui mange des grumeaux d'igloo. Conclusion, on a froid aux dents, mal au ventre et froid au coeur. Et cette french electro/pop rafraîchissante semble plaire à l’auditoire. Gravissons la « Montagne » par paliers,  jusqu'à 8 000 mètres. Le duo invite le public de reprendre le refrain. Une petite répétition est organisée. Olympia empoigne son ukulélé magique et Fanny le micro. Et le résultat est plutôt réussi, d’autant plus que le public accepte l’exercice choral avec enthousiasme. L’interaction est parfaite. Fanny pousse sa voix dans les octaves. « Mariage » clôt la prestation. C’est le morceau le plus délirant du concert. Il parle de blanc qu'elles n'aiment pas, de bistouquette et d'amour sans condition…

La scène n'est pas bien grande. Ziggy s’installe à droite. Armé de sa belle gratte (de couleur brune) électrique –parfois d’une semi-acoustique– Matthew se plante devant et au milieu. Romain, le plus agité, a opté pour le côté gauche. Le trio est soutenu par le claviériste/pianiste Matthieu Vandenabeele qui remplace John Janssens, depuis le début de la tournée consacrée au dernier elpee, « Colours ».

A l’issue d’une intro préenregistrée, le band monte sur l’estrade et attaque le dansant « Fight Like You'Re Fighting ». Matthew salue Lille. Il est vêtu d’un costume de couleur bordeaux. De teinte verte pour Ziggy et bleue pour Romain. Pas de chemise blanche, ni de cravate. « Feel So Low » et « Soul », sont davantage funky. Matt évoque le souvenir des attentats, de ses victimes, et remercie le public et les professionnels, pour avoir permis au monde de la musique, de continuer à vibrer pour des concerts. Après « Last Day on Earth (Something Small) », la température monte d’un cran. Mr Irons signale que c'est la première fois, lors de ce périple, que la formation va interpréter en ‘live’ « Gods Could Give », un morceau imprimé sur un mid tempo. Et le résultat est concluant. Puggy se permet même d’improviser sur les anciennes compos. De quoi leur communiquer une nouvelle jeunesse (« Goddess Gladys », « How I Needed You », « Something You Might Like » et « When You Know », titre qui achève le set). Ainsi le claviériste s’autorise quelques parenthèses jazzyfiantes. Quant aux hits, ils sont repris en chœur par l’auditoire, à l'unisson.

Le terrifiant « Territory » n’a donc pas été choisi pour clore le show, mais bien pour entamer le rappel. De quoi mettre tout le monde d’accord. Avant d’attaquer « You Call Me Up », Matt invite la foule à participer aux vocaux. Il la divise en trois parties, pour créer une polyphonie vocale, aux intonations différentes. Un chouette moment !

Puggy se produira à Forest National ce 9 décembre et à l’Olympia de Paris, le 31 janvier 2017.  

Setlist : Intro, « Fight Like You'Re Fighting », « Feel So Low », « Soul », « Last Day on Earth (Something Small) », « This Time », « Lonely Town », « Gods Could Give », « Goddess Gladys », « Ready Or Not », « How I Needed You », « Change The Colours », « To Win The World », « Something You Might Like », « Goes Like This », « When You Know »

Rappel : « Territory », « I Do », « You Call Me »

(Organisation : A Gauche De La Lune)

jeudi, 03 novembre 2016 02:00

Signé Cat’s eyes…

Le Brass est situé dans l'ancien bâtiment de production électrique et de brassage des brasseries Wielemans-Ceuppens. Le bar est sympa, la salle conviviale et le son excellent. Pas de gros problèmes de parking pour y accéder. Ce soir, s’y produisent Goodbye Moscow et Faon Faon dont c’est la ‘release party’ de son premier Ep, financé par une plate-forme de crowdfunding. Les réseaux sociaux se sont chargés de la promo. Autre temps, autre mœurs…

Faon Faon s’était produit dans le cadre du festival LaSemo, en 2015. C’est à cette occasion que votre serviteur avait découvert le duo féminin. Réunissant la mannequin Olympia Boule et la styliste et Fanny Van Hamme. Elles sont également lauréates du concours ‘Du F. dans le texte’. Et chantent donc dans la langue de Molière. Fanny a acquis une certaine expérience en participant à l’aventure d’un groupe de rap, mais aussi en chantant dans une chorale. Olympia est branchée sur les musiques africaines et asiatiques. Mais également sur les traditions orales qui se jouent à l'oreille. Elle a également milité chez Cargo Culte. Qui à l’époque, s’était autorisé une cover plutôt réussie du « Chercher Le Garçon » de Taxi Girl.

Goodbye Moscow assure donc le supporting act. Il s’agit du projet de Benjamin Hutter. Né en Russie, il a grandi à Bruxelles. Il a publié un Ep 5 titres, en 2015, « De rêves inachevés ».

Sur l’estrade il est seul aux commandes et se charge des claviers de la gratte et des samples. Dépouillé, le décor se limite à des lampadaires, des lampes vintages, de vieilles TV et une photo de cosmonaute (Youri Gagarine ?) Il pose le doigt sur une machine, et la musique s’écoule. Elle est pop, mais découpée dans les beats électro. L'« Horizon » défile devant nous. La voix de l’artiste est éthérée. Devant ses claviers, ses mains ondulent. Manifestement, il maîtrise son sujet. Passionné par les étoiles et la conquête spatiale, ce doux rêveur nous entraîne progressivement dans sa galaxie. Mais pas facile d’y entrer. Il faut attendre qu’il empoigne sa gratte pour y parvenir. Et là on accroche. On tombe même sous le charme de cette musique. Pourtant, elle est torturée, un peu à la manière d’Etienne Daho. Enfin, surtout ses textes, exprimés en français…

En vieux français, ‘feün’ signifie ‘petit animal’. Un cervidé à deux têtes. Les donzelles débarquent par le côté droit de la scène et viennent se mêler à la foule. Les lumières sont éteintes. Olympia, armée d’un ukulélé, Fanny, d’un tambourin à cymbalette, la suit.

Les interjections et les applaudissements fusent de toutes parts. Les filles remontent sur l’estrade, sous les feux des projecteurs. Multicolores. Fanny se consacre alors aux synthétiseurs et Olympia, aux percussions et toujours au ukulélé. « FSLD (Faon Sous la Douche) » ouvre le set. Clochettes et harmonies à deux voix sont un véritable enchantement. Campant une sorte d’hybride entre pop, electro et hip hop, les titres défilent. Dont « Eskimo », celui qui squatte les ondes radiophoniques. L’ambiance monte d’un cran. Pour éviter « La Montée », il faut ensuite « Sauver l'Amour », une reprise judicieuse de Daniel Ballavoine. Savez-vous planter des « Choux De Bruxelles ». Dans votre potager ? C’est écolo ! Cependant, Tanguy Haesevoets, aka Monsieur Témé Tam, n’est pas au jardin. Arriver au sommet de la « Montagne », c’est  l’objectif de Faon Faon. Le « Mariage » vaut bien une « Berceuse. Et le set de s’achever par le générique de ‘Cats Eyes’. Une signature qui leur va comme un gant. Un guitariste et un bassiste les rejoignent alors qu’elles vont prendre plaisir à changer constamment d’instruments, tout au long de ce titre.

Setlist : « FSLD », « Mariel », « Eskimo », « Utopie », « Gravité », « La Montée », « Sauver l'Amour », « Choux De Bruxelles », « Montagne »

Rappel : « Mariage », « Berceuse », « Cats Eyes ».

(Organisation : Le Brass)

mardi, 15 novembre 2016 20:16

O'Mighty Vision

Le douzième opus d’Archive, « The False Foundation », est paru ce 7 octobre 2016. Et celui de Birdpen, ce 26 août dernier. Dave Pen n’a donc pas chômé au cours des derniers mois. Mais venons-en au quatrième elpee de Birdpen, soit celui du duo réunissant Pen et Mike Bird. Qui fait suite à « In The Company of Imaginary Friends », gravé l’an dernier. Comme on vous le disait que Dave est hyperactif ! D’autant plus qu’en 2015, il a réalisé un autre album, en compagnie de l’ex-Go-Betweens, Robert Foster, au sein d’un side-projet baptisé We Are Bodies.

Lors des sessions d’enregistrement de « O'Mighty Vision », la paire a reçu le concours du drummer d’Archive, Smiley, pour deux titres (« Trust », « The Solution Is The Route Of All My Problems »). 

Birdpen est un peu un camp d'entraînement et d'échauffement pour le collectif Archive.

Début 2015, un grand débat agite le monde politique insulaire au sujet du Brexit. Mike et Dave n’ont pas leur langue en poche ; aussi, ils ont voulu décrypter la situation.

La dérive populiste et les discussions politiques de comptoir ont, suivant leur point de vue, orienté cette décision. Mais c’est le monde de la finance –que ce soit les banques ou les multinationales– qui l’a encouragée (« The Chairman »). Les harmonies vocales sont atmosphériques. Le refrain est amorcé dès l’arrivée des guitares.

Cette vision étroite est défendue par ces dirigeants politiques (« Traitors »). La mélodie est basique et entêtante. Les claviers tracent le profil électro de cette piste.

La batterie imprime un tempo hypnotique tout au long du titre maître. Discrets, ivoires et cordes sont ici empreints de délicatesse.

« Tookit » adopte un profil electro/rock.

« The Solution Is The Route Of All My Problems » est la plage la plus longue de l’elpee (NDR : 12'33'', quand même), une compo aventureuse, vaporeuse, onctueuse, dominée par les claviers et les guitares. Archive n’est pas loin. Le Floyd, non plus.

« Dance To The End » s’élève dans la stratosphère…

Déclamatoire, « The Underground » clôt cet opus. Le discours est sombre. Mais aussi, profond…

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