Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

Ce soir, l’AB accueille Steel Panther, un groupe qui perpétue l’héritage du ‘Sex, drugs and rock’n’roll’. En avril de l’an dernier, il se produisait au même endroit. Et son concert était sold out. Rebelote pour ce mercredi 12 octobre.

Avant le set, votre serviteur assiste à une conférence de presse/interview réalisée par Johnny Jailbait et Pete Da Bomber. Au Huis 123. Le chanteur Michael Starr et le bassiste Lexxi Foxxx ont accepté de répondre aux questions des deux spécialistes du style. Michael porte un t-shirt au nom de son band ; un bandana mauve lui enserre les cheveux. Lexxi se pâme derrière un miroir de couleur lilas. Au cours de cet entretien d’une trentaine de minutes, la paire va se distinguer par son humour décalé. Faut dire que leur heavy rock pullule de clichés cocasses et sexistes inspirés des eighties. Parmi leurs expressions favorites, en ‘live’, figure un certain ‘Hey girl's, put your titten’. Ils adorent la drague et, ne vont pas tarder à le démontrer, en faisant la cour à une jolie dame, assise aux premiers rangs. Incorrigibles ! 

Après avoir retiré son précieux sésame, votre serviteur file au balcon pour se réserver une place de choix.

Inglorious assure le supporting act. Il est 19h30. Cette formation insulaire est née en 2014. Objectif ? Faire revivre un passé glorieux incarné par Whitesnake, Deep Purple, Def Leppard, Led Zep, Bad Compagny, Judast Priest et consorts.

La voix de Nathan James est aussi puissante que celle de Richard Halfort. Outre le chanteur, le line up implique le bassiste Colin Parkinson, le drummer Phil Beaver ainsi que les guitaristes Andreas Eriksson à Wil Taylor. Le premier à la lead, le second à la rythmique. Début août, le combo avait servi d’opening act lors de la journée métal, dans le cadre des Lokerse Feesten. Son nouvel elpee est attendu pour 2017 ; cependant, la set list va essentiellement puiser au sein du premier opus (NDR : il est éponyme).

En intro, les haut-parleurs diffusent le célèbre « Won't get fooled again » du Who (NDR : c’est également le générique de la série télévisée 'Les Experts : Miami'). Les musicos en profitent pour s’installer. Les six cordes sont bien grasses et huileuses. Incisives aussi. Tout en dégoulinant de testostérone. Les percus sont puissantes. On se demande même si le drummer ne va pas finir par trouer les peaux de ses fûts. Tout au long de la cover du « I Surrender » de Rainbow, le spectre de Ritchie Blackmore se met à planer. Faut dire que la voix de Nathan est alors très proche de celle de son maître. Une deuxième reprise, le « Fool For You Loving » de Whitesnake. Et ici, c’est plutôt celle de Coverdale qui commence à rôder. Au bout de 45 minutes, le constat est implacable : du sang ‘deeppurpelien’ coule dans les veines d’Inglorious (pour les photos, c’est ici)

Les roadies évacuent le matos sis à l’avant-scène. Le rideau rouge se ferme. Un fait devenu plutôt rare à l’AB. Le concert de Steel Panther est prévu pour 20h45. Il débute pile à l’heure. La tenture se lève. Et le set s’ouvre par le « I Love It Loud » de Kiss. Le bulldozer américain est en marche. Et il risque bien d’écraser une foule venue en masse. Les musicos affichent des looks bien ‘glam’ : bandanas de couleurs dans les cheveux et pantalons en latex : mauve pour Lexxi, noir et argenté pour Michael, noir et orange pour Satchel. Ce dernier pète la forme. Il se balade de gauche à droite en exhibant sa Gibson de couleur verte et noire. Lexxi a pris soin de déposer sa trousse de maquillage sur sa gauche, afin de pouvoir se refaire une beauté. Ses cheveux ondulent, grâce à un ventilateur placé devant lui. Michael ressemble étrangement à David Lee Roth. Il déménage littéralement sur l’estrade. A travers ses gestes, sa chorégraphie est bien calculée. Il est partout. Constamment en interactivité avec les premiers rangs, il se focalise quand même sur les meufs. Satchel libère des riffs huileux de sa Gibson rutilante tout au long de « Eyes Of A Panther » (« Feel The Steel »). Alors que la voix de Michaël décolle dans les aigus, Satchel et Lexxi assurent des chœurs de luxe. 

Tout au long du mélodieux « Just Like Tiger Woods » (« Balls Out »), Michael invite le public à balancer les bras ; un mouvement qu’il accompagne à l’aide de son pied de micro. Satchel lève régulièrement la jambe pour appuyer son riff. Lors du brûlot « Party Like Tomorrow Is The End Of The World » (« All You Can't Eat »), une communion totale s’établit entre le public et les artistes. Les lumières se rallument. Avant la question existentielle (NDR : ou qui tue, selon) destinée aux nanas : ‘Hey girl's, put your titten’ (Trad : hé les filles montrez vos seins !’). Dans la fosse, quelques unes grimpent sur des épaules de mecs et s'exécutent. Un petit grain de folie qui permet au set de repartir de plus belle sur « Asian Hooker ». Et si dans la salle les spectateurs remuent, ils ne se lancent pas dans des pogos. Faut dire que la musique des Californiens ne s’y prête pas tellement.

Seul sur le podium, Satchel se réfugie derrière les fûts ; et pendant 10 minutes, il va faire son show en interprétant les plus grands standards du rock, à la guitare. Une forme de medley épinglant tour à tour « Smoke On The Water », « The Trooper », « Iron Man », « Sweet Child O' Mine », « Breaking The Law » et « Master Of Puppets ». Satchel a tout compris de la technique des Slash, Steve Vai, Joe Satriani, Eric Clapton et Eddie Van Halen. Et à l’issue de son exercice de style, il sera longuement applaudi. Les 3 autres loustics reviennent sur les planches pour « I won't suck itself ». Digne de Van Halen ! Michael s'époumone sans pourtant altérer sa voix. Il descend dans la fosse et serre de nombreuses mains.

Satchel troque sa Gibson pour une bonne vieille gratte semi acoustique afin d’attaquer « She On The Rag ». Et le résultat est probant. Michael s’installe sur un siège haut. Stix descend de son estrade, empoigne un IPhone et commence à y jouer des claviers. Lexxi en profite pour se refaire une beauté. Avant « Girl From Oklaoma », une jeune fille est invitée à monter sur les planches pour participer au chant. Elle s’appelle Liesbeth. Et quoique intimidée, elle ne s’en sort pas mal du tout derrière le micro. Puis une vingtaine de gonzesses sont conviées à faire la fête, sur l’estrade, pendant « 17 Girls In A Row ». Très rock’n’roll ! Et plutôt hot. Car à l’issue de cet épisode, Satchel noue plusieurs soutiens-gorge laissés sur le sol par quelques unes d’entre elles, autour du manche de sa 6 cordes.

Un set de près de 120 minutes, y compris le rappel de deux titres. Un spectacle impressionnant, particulièrement au point et à l’humour parodique, humoristique et quand même libertin. C’est ce que le public souhaitait (pour les photos, c’est ).

(Organisation : Ancienne Belgique + Live Nation)

lundi, 03 octobre 2016 03:00

Dans les griffes de Major Lazer…

Agée de 27 printemps, MØ, aka Karen Marie Ørsted, est une jeune chanteuse danoise. Dans sa langue natale, son pseudo signifie ‘jeune fille’ ou ‘vierge’. Son style est souvent comparé à celui de Grimes, Purity Ring ou Twin Shadow. Un style sucré qui mêle soul, pop, electronica et hip hop. Mais c’est avant tout une vocaliste. Qui s’est illustrée à travers de nombreux succès et tout particulièrement lors de sa participation au mégatube de Major Lazer et DJ Snake, « Lean On », un titre qui, à ce jour, a dépassé plus d'un milliard sept cent millions de vues sur YouTube. Ce soir, elle est venue défendre les compos de son futur deuxième elpee, un opus qui a de nouveau reçu le concours de Major Lazer.

Le supporting act est assuré par Moonlight Matters, aka Sebastiaan Vandevoorde, un dj gantois résident du Studio 54 à Anvers. Son set est plutôt classique ; mais sans pour autant s’enflammer, le public se montre quand même réceptif…(Pour les photos, c'est ici

Le décor est somptueux. Une toile noire est tendue en arrière-scène sur laquelle sont inscrites en lettres blanches, le patronyme de l'artiste. Au centre, des rampes lumineuses vont dynamiser l’intégralité du spectacle, tout particulièrement grâce à l’aide de leds de couleurs différentes, dont on retiendra surtout celles reproduisant le ‘M’ et le ‘Ø’. Trois estrades sont installées en triangle. A gauche s’y plante le claviériste, au milieu, le guitariste (Ronni Vindahl), et à droite, le drummer.

En guise d’intro, une déferlante de stroboscopes prélude l’arrivée de la vedette, toute vêtue de noir. Elle retire cependant rapidement sa veste pour laisser apparaître un body de couleur chair. Bien coordonnés ses déhanchement focalisent tous les regards. Sa voix est haut perchée, aiguë même.

Le set s’ouvre par deux extraits du premier long playing, « Waste Of Time » et « Slow Love ». Le drummer libère y toute sa puissance. Inévitablement, les beats électro embraient. MØ salue son auditoire (NDR : c’est sold out, ce soir, il faut le préciser) composé, en majeure partie, de midinettes dont l’âge doit osciller entre 15 et 25 ans. Parmi lesquelles figurent de nombreuses et nombreux Vikings. Une gratte adopte une tonalité hawaiienne tout au long de « Slow Love ». Avant que le morceau ne se teinte de funk, un peu à la manière de Bronsky Beat. Le spectre de Jimmy Sommerville plane. Et on a l’impression de replonger au cœur des eighties.

Mais le concert prend son véritable envol à partir du hit « Kamikaze ». La jolie Scandinave est omniprésente sur les planches. Elle touche les mains des spectateurs sis aux premiers rangs, mais son attitude se révèle particulièrement professionnelle. « Riot Gal » et « All I Do » sont de nouvelles compos. Ce qui n’empêche pas la fosse de se transformer en véritable dancefloor. Plutôt pop, « Fire Rides » lorgne davantage vers Aluna George voire Chvrches…

Vitaminé, « Walk This Way », un titre électro/pop particulièrement dansant, incite l’artiste à rejoindre –prudemment quand même– la fosse. Pas sûr que ce soit spontané ! D’autant que certains backing vocaux semblent programmés par les machines. Il y a même un certain décalage entre la voix naturelle et les surnaturelles… Quand elle attaque le tube endiablé « Maiden », on est totalement convaincu du talent de , comme gymnase. Ce morceau est bien sûr, celui qui l’a fait connaître et lui a permis d’enflammer les dancefloors. Un grand moment du show au cours duquel l’interactivité entre la belle et la foule est total.

Lors de « Pilgrim », un titre plus lent et plus pop, MØ décide de reprendre un bain de foule. De retour sur l’estrade, elle aborde « On And On ». Puis s’autorise une première cover, celle du « Cold Water » de Major Lazer. Logique ! (NDR : Justin Bieber qui avait également prêté sa voix à ce morceau n’est évidemment pas de la partie). Très dansant, « True Romance » est une autre nouvelle compo. Le show arrive en fin de parcours. Et pendant « Final song », MØ se lance dans un exercice de crowdsurfing.

Cinq minutes après la fin du concert, elle revient sur le podium et nous réservera encore trois titres, dont une autre reprise de Major Lazer, l’inévitable « Lean On », qui vient clôturer une prestation de haut vol. (Pour les photos, c'est )

(Organisation : Ancienne Belgique + Live Nation)

vendredi, 23 septembre 2016 03:00

Une ‘release party’ réussie…

Affiche psychédélique, ce soir au Botanique. Pas d’herbe ou de substance pharmacologique en vente, ni de minibus ‘power flower’ devant l’entrée de l’édifice. Et encore moins de pantalons à pat’ d’eph, parmi les spectateurs. Simplement deux formations qui proposent une musique qui trempe dans l’acid rock. Et c’est sold out depuis quelque temps déjà…

Combo helvète, Forks (NDR : traduisez fourchettes) assure la première partie. Et Moaning Cities, la tête d’affiche. Il a organisé sa ‘release party’ d’un elpee dont il a rôdé ses compos pendant quelques mois, en se produisant à travers l’Europe, y compris lors des festivals. 

Quand on s’intéresse à la Suisse, on pense d’abord au chocolat, aux montres et au gruyère ; et accessoirement à ses artistes qui brillent sur la scène musicale. Et pourtant des Stephan Eicher, Sophie Hunger, LiA, Patrick Juvet ou Krokus jouissent d’une belle notoriété internationale. Forks est issu de Vevey, près du lac Léman. Fondé en 2012, il a eu l’opportunité de servir de supporting act pour The Dandy Warhols et Black Rebel Motorcycle Club, au sein de sa Confédération…

Ce soir, le line up de Forks est réduit à un trio. Pas de trace de la chanteuse/guitariste. Le combo est donc limité à l’autre gratteur Mehdi Benkler, au drummer Joel Bovy et au bassiste Pacifique Vuillemin. Et il va proposer trois longues compositions expérimentales.   

Tout d’abord « Lake ». D’une durée de 7’ sur disque, le morceau en atteint plus de 10 sous sa version ‘live’. Bien qu’aventureux, il est bien équilibré. Progressivement, on entre dans l’ambiance. Et lorsque les riffs de grattes libèrent toute leur puissance et que les drums impriment un tempo à la fois lourd et percutant, les morceaux lorgnent alors vers le stoner. Mais un stoner particulièrement électrique et vintage. Ensuite « Hannah » et « Last Control », deux extraits du second elpee. Ce dernier bénéficie du concours de Valérian des Moaning Cities aux vocaux. Le spectre des Doors y plane. Une forme de transe s’installe. Elle en devient même hypnotique…

On attend donc Moaning Cities, au sein duquel Melissa Morales se charge des drums depuis l’an dernier. Valérian Meunier au chant et à la guitare, sa sœur Juliette, aux vocaux et à la basse ainsi que Timothée Sinagra, à la gratte et au sitar, sont toujours au poste. C’est donc leur deuxième long playing « D. Klein », que le groupe est venu défendre tout en célébrant sa ‘release party’.

Melissa s’est installée fièrement à droite sur une estrade, derrière ses fûts. Il est 21 heures, et le band bruxellois aborde tout en douceur, le nouveau single « Insomnia ». Mais rapidement, les grattes se révèlent agressives. Très caractéristique, la voix de Valérien baigne au sein d’un registre très 70’s. Sa sœur libère quelques cris ou incantations chamaniques. Les musicos changent régulièrement d’instruments et même de place ; ainsi, la fratrie vient se planter à gauche pour attaquer « Vertigo Rising » et dans la foulée, « Vertigo Rising Bis ».

Timothée empoigne son sitar et s’assied sur les planches, en position tailleur (c'est le moment que votre serviteur attendait). Le périple vers l'Orient transite par le Taj Mahal et le long du Gange, pour « Easter ». La foule agglutinée aux premiers rangs semble onduler comme les flots du fleuve sacré. « Please To Lose » est manifestement hanté par la bande à Jim Morrison. A moins que ce ne soit par le Velvet Underground. Plus lent, « Sex Sells », nouveau titre, adopte bien un profil velvetien. La section rythmique est bien en phase, et tout particulièrement la basse qui se met à vrombir. Juliette focalise toute l’attention de l’auditoire, tout au long de « Daggers », l'épilogue du nouvel opus. Les titres défilent et après « Roots and Roses », ode au festival du même nom, auquel le band a déjà participé, « Drag » achève le set proprement dit, avant que le rappel –prévu de toutes manières– nous réserve « Solitary Hawk ». C’est ce qu’on appelle une ‘release party’ réussie !

Setlist : « Insomnia », « Vertigo », « Vertigo Bis », « Easter », « Please To Lose », « Sex Sells », « Daggers », « Autobhan », « Algiers », « Born Again », « Expected To », « Roots And Roses », « Drag », « Solitary Hawk »

(Organisation : Botanique)

vendredi, 19 août 2016 03:00

150 minutes, sans chichis…

Le Moulin Fantôme se situe près des étangs du Coeurq. Cet endroit transpire le rock'n'roll. Pas pour rien que la signature de Paul McCartney figure dans le livre d’or, un livre d’or que le proprio, Phil, est très fier de vous montrer. Ce soir, une soirée très particulière va s’y dérouler. Elle est proposée par un groupe suisse répondant au nom de The Rambling Wheels. Fondé en 2003, il est issu de Neufchâtel. Le dernier artiste helvète qui y a foulé les planches n’est autre que LiA ; et il avait fait un véritable tabac…  

L’auditoire est constitué de mélomanes avertis. Mais le concert démarre avec 45 minutes de retard sur l’horaire prévu. Faut dire que le public ici n’est guère ponctuel. D’ailleurs, en début de set, il est plutôt clairsemé ; cependant, il finira par bien remplir la salle. Les musicos sont vêtus de Levi’s retenus par des bretelles et ont enfilé des chemises de couleur noire. Seul le drummer est coiffé d’une casquette bien yankee. Il ne leur manque que les chapeaux pour ressembler à des cow-boys. Quoi qu’il en soit, leur attitude est particulièrement cool. Les pseudos choisis par les musiciens sont cocasses. Jugez plutôt : Wheels au chant et à la guitare, Mr Jonfox à la basse, Mister I. aux claviers et Fuzzy O'Bron aux drums. La scène n'est pas très large, mais chacun y trouve sa place. Trois albums à l’actif du quatuor, dont le dernier est paru l’an dernier. Et un single gravé en juin 2016, qui fait l’objet d’un clip vidéo, « Stories Upon Your Lips » (voir ici

La set list va puiser au sein de l’ensemble de la discographie du band, soit « The Thirteen Woman Of Ill Repute » (2014), « The 300'000 Cats Of Bubastis » (2011) et « Furry Tales » (2009).

« Giving All The Gold » ouvre les hostilités. Très old school, le morceau puise ses sources à la fois chez Led Zep et The Killers, alors que la voix évoque Steven Tylor, le chanteur d’Aerosmith.

Le son est léché et précis. Une véritable horlogerie suisse. Le café concert est de mieux en mieux garni. Mais dehors, la température est estivale, et une partie de la foule préfère savourer la musique extra-muros, car le cadre y est magnifique.

Psychédélique, l’intro de « Somewhere To Go » est rogné par les claviers. Le spectre de Ray Manzarek (The Doors) se met à planer ; mais progressivement, le morceau prend de l’épaisseur et se charge d’électricité, les riffs de Wheels se chargeant d’entretenir ce climat électrique. Plus pop, « Runing After Time » est amorcé par les ivoires, un titre dont les sonorités nous replongent dans les eighties. Le chanteur/gratteur invite la foule à se rapprocher de l’estrade. Au fil du concert, ses interventions aux cordes sont de plus en plus présentes. Et tout particulièrement sur « Shadows we've Become ». « Interstellar Riot », est interprété en mode guitare/voix ; et la compo passe bien la rampe, d’autant plus qu’en fin de parcours, percus, piano et gratte s’emballent dans un bel ensemble. Et la prestation de s’achever, après 75 minutes, par « Wake Up ». C'est la fin. Enfin pas tout à fait, car à l’issue de ce spectacle, tout le monde se retrouve dans le jardin.

C’est le moment propice pour se désaltérer, autour d’un brasero ; moment choisi par Wheels pour s’illustrer sur un ukulélé. Mais manifestement, les musicos de The Rambling Wheels n’ont pas envie d’aller roupiller. Aussi, ils décident de revenir dans la salle pour accorder un rappel de plus d’une heure quart. L’horloge indique 2 heures, lorsque ce deuxième concert s’achève. Finalement, le combo aura accordé 150 minutes de prestation. Sans chichis !

Organisation Julien Farinella (Art-I) + Le Moulin Fantôme

vendredi, 09 septembre 2016 03:00

De l’émotion, de l’intensité et du voyage

Il s’agit du concert de la rentrée au Botanique ; et il amorce une longue saison qui s’achèvera peu de temps après les Nuits 2017. Pour accueillir Sam Beam, Jesca Hoop et en supporting act, Erika Wennerstrom, il y a tout au plus 300 âmes dans la salle...

L'association entre Sam Beam et Jesca Hoop n'est pas neuve. Non seulement Jesca a déjà assuré les premières parties d'Iron & Wine, dont Sam est le leader, mais les deux comparses (NDR : ce sont des amis, pas un couple) ont enregistré ensemble « Love Letter For Fire », un elpee paru chez Sub Pop en avril dernier.

Erika Wennerstrom est originaire de Dayton, en Ohio. Outre sa carrière solo, elle milite au sein de Heartless Bastards, un combo qui pratique du rock/garage. Ce soir elle est seule, armée d’une gratte semi-acoustique. Pendant une demi-heure, elle va nous proposer un cocktail de rock, de folk et de country. Et elle donne tout ce qu’elle a dans les tripes. D’ailleurs, elle injecte tellement d’émotion dans ses chansons, que lors d’une d’entre elles, elle ne parvient pas à la terminer. Et elle a beau remettre le couvert, elle a manifestement un blocage. Bien que timide, l’artiste possède un joli timbre de voix. Et une douce mélancolie émane de ses compositions, des compos très susceptibles de nous entraîner à travers grandes plaines de l'Ouest…

Le décor est sobre. Sur l’estrade on remarque la présence de deux grattes semi-acoustiques et de deux électriques. Les premières sont destinées à Sam. Les secondes à Jesca. Pieds nus, cette dernière est vêtue d’une longue robe jaune. Dès les premiers accords, on se rend compte que les deux musicos sont très complices. D’abord attentif et recueilli, le public va finir par se montrer enthousiaste. Faut dire que Sam ne manque pas d’humour. Et entre chaque chanson, il ne s’en prive pas, déclenchant parfois l’hilarité générale.

Dépouillées, les compos puisent bien sûr dans le denier opus du duo, mais également au sein du répertoire d’Iron & Wine et de Jesca. Mais c’est la conjugaison des harmonies vocales qui fait vraiment la différence. Car elles sont tellement empreintes de douceur. Parfois, elles me font même penser à Simon & Garfunkel. Et dans ce registre, « Bright Lights And Goodbyes » constitue un des sommets du concert. Il n’y manque qu’un orchestre philharmonique. Une reprise des Bee Gees : « Islands In The Sream ». Fallait oser, quand même. Les étoiles descendent du plafond et le light show vous illumine de mille feux. Et lorsque le train est sur les rails, on se laisse alors bercer par le roulis des compos folk, country et americana.

En rappel, Sam Beam and Jesca Hoop vont nous réserver une curieuse cover du « Love Is A Stranger » d’Eurythmics. Bref, à l’issue d’un spectacle de 90 minutes, on peut affirmer que le public était conquis. De l’émotion, de l’intensité et du voyage, c’est tout ce qu’il demandait et qu’il a obtenu...   

(Organisation : le Botanique)

samedi, 10 septembre 2016 03:00

Contest AMF Metal Fest 3 : samedi 10 septembre

L'AFM Metal est un festival organisé par Aubry Legrain, le programmateur métal du Salon de Silly. Sa troisième édition se déroulera le 11 novembre. Pour la circonstance, deux podiums seront disponibles. L’affiche est presque complète. Il n’y manque que le vainqueur du Contest qui se déroule ce samedi 10 septembre. Six candidats ont été retenus. Chacun d’entre eux dispose d’un set de 20 minutes pour convaincre. Et le changement de matos ne doit durer qu’un quart d’heure. C'est un peu serré, mais les formations vont scrupuleusement respecter le timing. L’ordre de passage est tiré au sort. Et le vainqueur sera choisi à l’issue d’un vote hybride entre un jury composé de spécialistes et le public. C’est cependant ce dernier qui aura le dernier mot. En outre, la soirée sera ponctuée par les prestations de Shot In The Head et Liquid Stone'Z.

Issu de Libramont, Disorder Is Better entame les hostilités. Petit problème technique causé par la basse. Il est rapidement résolu. Le changement d’instrument s’impose. Le chanteur possède une très forte personnalité et sait ce qu'il veut. Et il va le démontrer tout au long du set. Il est partout : aussi bien sur les planches que dans la fosse. Ce qui attire la sympathie de l’auditoire. Le combo pratique un hardcore teinté de Death metal. Plutôt burné, brut de décoffrage et bien vitaminé, aussi. Pas mal du tout !

Krig embraie. Il vient de publier un Ep 3 titres, intitulé « Rites ». Ses musicos sont issus de la région de Soignies et de La Louvière. Grimés et déguisés, ils soignent leur mise en scène et le décor. Un peu comme le band norvégien, Dimmu Burgir. D’ailleurs la musique baigne également dans le Death et le Grind metal. Mais Krig a, en outre, recours aux percussions, des percus étranges, tribales et même parfois psychédéliques. Bref, tout est mis en œuvre pour entretenir le mystère. Le concert s’ouvre par « Holy Sky Burial », un morceau de plus de 10 minutes. Particulièrement violents, les morceaux semblent se complaire dans un climat satanique digne du combo polonais Behemoth. Le chanteur et le gratteur font exploser leurs cordes vocales… Et la suite va se révéler aussi féroce. Votre serviteur est conquis.

Don't Mess With The Big Bear nous vient de Cambrai, en France. Encore un quartet au sein duquel, le guitariste et le bassiste tirent parfaitement leur épingle du jeu. Le drummer affiche aussi une jolie technique. Tel un kangourou, le chanteur bondit sur l’estrade. Mais sa voix ne colle pas au style musical proposé. La formation a certainement du talent et compte déjà quelques concerts à son actif, mais il y a encore du pain sur la planche…

Ocean Encouters est un quintet tournaisien. Mais ce soir, ils ne sont que quatre sur l’estrade. Le chanteur est absent. Et c’est le bassiste au style nerveux et saccadé qui va le remplacer au pied levé. Les deux gratteurs sont complémentaires et affichent une belle maîtrise de leurs instruments. Les cordes claquent littéralement. Et la section rythmique est particulièrement efficace. Mais oui, il manque une voix pour faire la différence. Le substitut fait ce qu’il peut, mais il ne dispose pas des capacités vocales du titulaire. A revoir au grand complet !

Misery est originaire de Lille. Quelques heures avant le festival, ses membres ont rencontré l’ingé-son qui va se consacrer à leur mixing. Un défi ! Mais réussi, on vous le confirme. Ils sont pros et jouissent tous d’une technique irréprochable. Faut dire qu’ils ont déjà bien usé les planches de nombreuses salles. Et puis, il vient de graver un Ep 5 titres, « We Will Be Brave ». La sortie d’un premier elpee est, en outre, prévue pour la fin 2016. Ceux qui apprécient Slipknot ont certainement été bluffés. A cause des masques, des salopettes et de l'eau dans les caves... Et puis de la musique. Dévastatrice. Désarçonnante ! Faut dire que les deux gratteurs et le vocaliste renversent tout sur leur passage…

Stand For clôt le concours. Le chanteur ne se prend pas le chou. Avant de monter sur l’estrade, il paraît un peu timide, réservé ; mais dès qu’il y grimpe, il se transforme en véritable bête de scène. Sa voix est mélodieuse. Les membres du combo sont jeunes. Et ils ont rameuté leurs fans qui se sont déplacés en grand nombre. L’expression sonore est puissante, mais précise et harmonieuse. Un peu dans l’esprit d’Iron Maiden. La set list est bien équilibrée. Bref, vu le contexte et l’appui des nombreux aficionados, il fallait s’attendre à ce que la formation décroche la timbale.

Un petit mot pour Fabrice, l'ingé-son du Salon. Non seulement, il dansait derrière les manettes, mais il s’est à nouveau révélé irréprochable dans son rôle.   

Mais la soirée n’est pas terminée, puisque Shot In The Head et Liquid Stone'Z sont encore au programme. Comme guests ! The Butcher's Rodéo sera tête d’affiche lors de la finale prévue ce 11 novembre, qui se déroulera toujours au Salon de Silly. Et c’est donc Stand For qui ouvrira le bal…

(Organisation : Le Salon de Silly + Aubry Legrain)

Disorder Is Better + Krig + Don'T Mess With The Big Bear + Ocean Encouters + Misery + Stand For

samedi, 27 août 2016 03:00

Scène sur Sambre 2016 : samedi 27 août

Le festival des Barges se déroule au sein du cadre idyllique de l'Abbaye d'Aulnes, un site unique en son genre. La scène est installée sur des barges en bord de Sambre. Elle fait face au public sur la rive gauche (à bâbord). A taille humaine, le festival peut accueillir un peu plus de 8 000 âmes par jour ; et ce samedi, c’est sold out. Il en est déjà à sa sixième édition et commence à devenir une solide référence au cœur de l'été. On s'y sent bien et il existe une grande complicité entre les artistes et le public…

L'astre de lumière est haut dans le ciel et tape déjà dur sur la plaine. Seule zone d'ombre (?!?!?) au tableau, la tente qui protège la régie sons et lumières. Votre serviteur avait dû déclarer forfait la veille, suite à un gros coup de chaleur. L'affiche était exceptionnelle, mais quand il faut affronter de telles conditions climatiques, les organismes ne sont jamais à l’abri d’une défaillance…

C’est à 15h45 que Sonnfjord ouvre le bal. Perso, il s’agit de LA découverte pour l’année 2016. Et pour cause, la formation avait tapé dans son oreille, en supporting act de Joe BeL, à l’AB, et puis au Cirque Royal, en première partie de Caravan Palace. Issu de Braine-L'Alleud, elle est drivée par la vocaliste Maria-Laetitia Mattern. Elle est soutenue par son frère Aurélio (Paon, Lucy Lucy) aux claviers, François de Moffarts (Lucy Lucy) à la basse et au chant, Jérôme Van Den Bril à la guitare ainsi que Fabio Zamagni (Noa Moon) aux drums. Très attendu, son premier album devrait sortit d’ici quelques semaines. Il fera suite à un Ep paru en février 2015 (« Up The Wooden Hills »). D’ailleurs, si le combo va largement puiser dans ce disque pour sa set list, il ne va pas pour autant négliger ses nouvelles compos. Difficile d’en dire davantage sur cette prestation, car la très jolie et prometteuse Emma Bale attend votre serviteur pour une interview… Set list : « The Tree », « Alpinist », « Fever », « Four Hundred Sunny Days », « Desert Town », « City Lights », « Carry On ».

Retour sur la plaine sur laquelle la foule commence à affluer. Mais la température semble encore avoir grimpé de plusieurs degrés. Ce qui n’empêche pas l’auditoire d’être chaud boulette pour assister au spectacle de Julian Perretta. Quoique d’origine italienne, il est de nationalité britannique. Ses bras sont couverts de tatouages. Il ne doit plus y avoir un morceau de peau de libre. Pour la petite histoire, en 2008, il avait rejoint Mark Ronson pour adapter un morceau des Smiths, « Stop Me » ; et en 2009, il avait été invité à assurer la première partie de Beyoncé. Cet artiste prête également sa plume à pas mal de confrères (Jessie J, Cee Lo Green, Taio Cruz, etc.). Il revendique, pour influence majeure, Jamiroquai. Pas étonnant qu’il ait collaboré en compagnie de deux de ses anciens musicos. Tout au long du concert, il va aligner ses hits. Et comme sa pop teintée de soul est propice à la danse, il met une chouette ambiance dans l’assistance.

Place ensuite à Emma Bale, aka Emma Balemans. Dès l’âge de 14 ans, elle s’était illustrée dans l'émission diffusée par VTM, 'The Voice Kids'. 3 ‘Mia's’, un disque d’or, des tas de vues sur YouTube et de streams plus tard, elle est invitée par Milow à assurer le supporting act de sa tournée. Nous sommes alors en 2015. Et certains n’hésitent pas à la comparer à Birdy, Gabriel Aplin voire même Adèle. Faut dire que le succès est au rendez-vous…

Il est 18h15 et elle entre en scène. Sexy, rayonnante, toute de blanc vêtue, elle s’installe derrière un pied de micro garni de fleurs blanches. Elle se sert circonstanciellement d’une gratte semi-acoustique et est rejointe rapidement par deux claviéristes/guitaristes (sèche ou électrique). Pas de bassiste ni de drummer, cette instrumentation est reproduite par un des synthés. Elle attaque son set par une version folk du « All I Want » de Kodaline, la cover qui avait permis de la découvrir sur le plan international. La voix est claire, limpide et lumineuse. Son adaptation du « Strange Entity » d'Oscar And The Wolf est dépouillée. Mais elle est encore meilleure que l’originale. Tout au long de « Nothing Arrived », son toucher de gratte est précis. Elle nous réserve une nouvelle chanson, « Greatest Lover », une compo empreinte de douceur. Autre cover, celle de « Stolen Dance » de Milky Chance ; et elle est particulièrement électrique. Parfois Emma pousse sa voix dans les aigus, à l’instar du tendre « World Untouched ». Elle n’oublie pas « Who's Sorry Now », un morceau co-écrit en compagnie de Jasper Stevelinck. Et c’est un délice pour les tympans. Plus électro, « Strangers » incite l’auditoire à remuer le popotin. Pas de Lost Frequencies, comme en 2015, pour attaquer « Run ». Mais encore une reprise, celle de « Fortune Cookie », un tube signé Milow. Et stupeur, on n’entend plus la voix d'Emma. Panne de micro ! Sans paniquer, elle rappelle ses deux musicos, qui s’improvisent danseurs de samba brésilienne. Et lorsque le son est de retour, Emma reprend le cours de sa chanson. Manifestement, elle a séduit le public du festival de Barges…

Le public est (a) chaud ; et il va complètement se lâcher lors de la prestation de Talisco, très attendue par le public. De son véritable nom Jérôme Alandi, le Bordelais est soutenu par un drummer, un guitariste/bassiste et un claviériste. Basiquement folk, sa musique est à la fois teintée de rock (NDR : à cause de l’intensité des grattes électriques) et d’électro. Ce qui ne l’empêche pas de nous servir des tubes. A l’instar de « Your Wish », « Follow Me », « Sorrow », « Glory » et « Everyone », particulièrement taillés pour la bande FM. Mais le plus intéressant procède de ses nouvelles compos qui figureront sur son prochain opus. Et franchement, à première écoute, elles sont vraiment excellentes. Sans quoi la voix de Jérôme est toujours aussi atmosphérique, des compos qu’il interprète dans la langue de Shakespeare. Et puis, il faut également souligner son art à faire participer le public, qui a vraiment apprécié cette forme d’interactivité.

Au loin, des éclairs lézardent le ciel. La température devient insupportable. L’orage guette. Aussi votre serviteur préfère quitter le festival pour rejoindre ses pénates. Pas de Balthazar. Ce n’est pas un problème, il a déjà vu le band à plus de 10 reprises. Dommage pour Ghinzu. Quant à Mustii, il revient au Cirque Royal. Donc pas de souci pour le revoir bientôt en concert. A l’année prochaine !

(Organisation : Scène sur Sambre)

Mustti + Ghinzu + Balthazar + Talisco + Emma Bale + Julian Perretta + Sonnfjord

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mercredi, 07 septembre 2016 12:03

François Damiens au chevet de la leucémie.

La première soirée ‘100 % for Research’, au profit du ‘Fonds Ariane’, se déroulera le 27 octobre en la salle de La Madeleine, à Bruxelles.

Les bénéfices de cette soirée seront intégralement reversés à cette association qui finance la recherche contre la leucémie.

En février 2015, on diagnostiquait à Janet Mathonet une leucémie. Elle envisageait déjà le pire et comprenait, qu’en effet, cette situation, quoique dramatique, n’arrivait pas qu’aux autres… Un traitement ‘miracle’ lui est administré. Ce traitement est le fruit de la recherche scientifique, menée dans l’ombre depuis plusieurs années grâce aux dons.

Grâce à la science, Janet est sauvée. Et puis ? Que faire ? Tourner la page ? Impossible. Elle veut rendre à la science ce qu’elle lui doit et permettre à d’autres de recouvrer la santé.

C’est ainsi que naît l’idée d’une soirée/concert caritatif au profit du Fonds Ariane. Un projet soutenu et rendu possible grâce à l’investissement d’anonymes et d’artistes exceptionnels.

Puggy, Les Innocents, La Grande Sophie, Saule, Nicola Testa, Cocoon, Nicolas Michaux, Mustii, Hollywood Porn Stars et d’autres rendront cet événement unique !

François Damiens, parrain de la soirée, sera bien sûr de la partie. Virginie Efira, la Marraine du Fonds Ariane, illuminera également la soirée de sa présence.

Mais attention, il s'agira d'être rapide. La capacité de La Madeleine est limitée! Les ‘happy fews’ qui souhaitent assister à cette soirée unique devront se dépêcher pour se procurer leur place!

L'annonce de François Damiens, c'est par ici 

Soirée 100% Sounds for Research - le jeudi 27 octobre à La Madeleine (rue Duquesnoy 14 – 1000 Bruxelles). Tickets 30€ en vente dès maintenant. Formule VIP avec walking dinner, accès à l'espace VIP : 175€ - . Infos et tickets : www.concertcentpourcent.be

Les personnes qui le désirent peuvent participer à la Tombola dont tous les lots sont gagnants ; ils pourront, en outre, tenter de remporter l'un des tickets duo aller/retour pour une destination européenne, des machines à café, des tickets de concerts, etc.

http://www.concertcentpourcent.be/blank-4

http://www.concertcentpourcent.be/blank-2

http://www.fondsariane.be/

 

dimanche, 04 septembre 2016 13:41

Blood + Rain

‘Blue Velvet’ c’est le titre d’un film réalisé par David Lynch. Mais c’est également le patronyme choisi par un groupe issu de la Cité Ardente. Ou plus exactement un duo réunissant Mirco Gasparrini (chant, guitare, bruitages) et Phil Henrion (guitare, sitar, choeurs). Entre parenthèses, deux adeptes des bidouillages. Avant de graver « Blood + Rain », ils avaient déjà publié deux Eps et un album (« Level II »), ce dernier en 2010. Pour enregistrer ce nouvel opus, ils ont reçu le concours du bassiste Dominique Huynen et du claviériste Jy Eph Ruttens. Les sessions se sont déroulées aux Studio 5 de Liège et Equus de Bruxelles.

Blue Velvet reconnaît pour influences majeures, My Bloody Valentine, Tom Waits, Bauhaus et Dead Man Ray. Ce qui ne transparaît guère dans sa musique. A mon humble avis, les références sont plutôt à chercher du côté d’Archive. Parce ce que l’expression sonore évolue à la croisée des chemins du prog rock et du post rock, même si parfois on y décèle l’une ou l’autre trace de punk. Surtout lorsque agressives, carrées, enlevées ou basiques, les guitares macèrent dans le cambouis.

Dépassant les 5’, « Time » ouvre la plaque. Caractérisée par des percus incisives et des cordes atmosphériques, il s’agit de la plage la plus longue du disque. Et l’envol entre dans la stratosphère dès « Never And Ever ».

Cool, « Game » est plutôt taillé pour la bande FM. Nerveux, « Jail » adopte un profil davantage punk, mais classique, old school si vous préférez ; ce qui n’empêche pas le morceau de s’avérer particulièrement radiophonique. D’ailleurs, vocodée, la voix est à peine perceptible lors des passages les plus paisibles.

« Sac Of Bones » conjugue parfaitement claviers, percus et guitare. Psychédélique, « Tonite » nous plonge au cœur des 60’s. A cause de la présence d’un sitar. Enfin, post rock, « When The Sun » brille de mille feux… 

lundi, 22 août 2016 13:42

Quand l’homme s’endort

Sous le curieux patronyme de LiA, se cache Félicien Donzé. Agé de 25 printemps, ce jeune auteur/compositeur/interprète est issu du Jura Suisse.

Précoce, l’artiste a suivi des cours de piano à l’âge de 6 ans. Et à 12, de guitare ainsi que de basse. Deux ans plus tard, il monte déjà sur scène comme chanteur du groupe Ska Nerfs. La formation va publier 4 albums et accorder plus de 300 concerts. En 2010, Félicien crée son projet personnel, qu’il baptise LiA, anagramme de son second prénom. En solo, il a déjà gravé deux elpees, un éponyme en 2011 et « Asphaltes », l’année suivante. Bien qu’il soit constamment sur les routes, il parvient encore à monter un spectacle musical pour enfants en compagnie de Gérald Gentil, « Temps Pis et Temps Mieux », qui mêle chanson, théâtre et projections.

« Quand l’homme s’endort », troisième elpee de l’artiste, a reçu le prix ‘Coup de cœur’ de l'Académie Charles Cros, en 2015. Lors des sessions d’enregistrement, qui se sont déroulées au studio Six, à Bruxelles, il a reçu le concours du guitariste/bassiste Simon Gerber, de la chanteuse Sophie Hunger et du drummer Nicolas Pittet (Kassette, Jérémie Kisling, Lee Scratch Perry). La réalisation a été confiée à Daniel Bleikolm (Robbing Millions, K) et Maxime Steiner (Trip In, Olivia Pedroli). Félicien se réserve bien sûr les vocaux et la guitare.

LiA n'est pas le genre à s'endormir sur ses lauriers, ni sur ses acquis. Il aime le risque et l'aventure. Il adore l'expérimentation et est guidé par le goût, l'instinct et la curiosité.

Parfois tendre et cynique, LiA explore l’être humain : ses pensées, ses rêves, ses mystères, son for intérieur et son langage. Et il se sert de la poésie pour y parvenir. Le titre maître en est certainement le plus bel exemple.

« Les Battements » du cœur reflètent le sentiment d’amour, mais également la santé de l’individu. Lorsqu’ils déraillent, un chirurgien est parfois nécessaire afin d’y remédier… L’homme n’est pas éternel, « Chrysalide » nous le rappelle, car quand la maladie frappe…

« Dialogue Avec La Lune » et « Où vont-ils ? » bénéficient d’arrangements soignés et riches. Sur ce premier titre, de nombreux instruments y contribuent : banjo, lap steel, 4 et 6 cordes, claviers et percus. L’univers est particulier, parfois sombre. L'âme se mue en poète. Une invitation. Le mystère est mêlé au rêve. Rien que le titre de l'album y invite… De toute beauté, le second constitue certainement le meilleur morceau de l’opus. Mais quelle est leur destination ? Dans « Les bois de bouleaux », pour y évoquer la nature en hiver ? Ou bien quelque part dans les étoiles (« Ej sel ia ») ?

Instrumental, « Nage romantique du marin perdu et de la femme poisson » clôt cette œuvre lumineuse.

LiA se produira en concert le 30 septembre aux Deux Ours, à Nandrin, et le 1er octobre au Centre Culturel de Bastogne.

 

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