Un kit de survie pour Bertrand Betsch…

Au crépuscule du grand et joyeux ballet de ses 19 précédents ouvrages, l’exubérant Bertrand Betsch s’inscrit, une nouvelle fois, dans ce qu’il fait de mieux : la belle chanson française en première lecture, l’ironie ensuite, la justesse enfin. Comme toujours,…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Zara Larsson 25-02-2024

Anja Huwe

Codes

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« Codes » constitue le premier elpee solo d'Anja Huwe, l'ancienne chanteuse de Xmal Deutschland, un groupe post-punk/gothique qui a sévi au cours des eighties.

Après quatre albums, Anja avait abandonné la musique, pour poursuivre une carrière dans les arts visuels.

Pendant la pandémie, sous l’impulsion de son amie de longue date Mona Mur – chanteuse, autrice-compositrice et leadeuse du projet Mona Mur & die Mieter (NDR : un autre band allemand qui a sévi au cours des 80’s), elle décide de revenir à la musique. Ensemble, elles travaillent pendant un an et demi, composant, interprétant et produisant les morceaux qui allaient devenir l’album « Codes ». Lors des sessions, elles ont reçu le concours de l’ex-guitariste de Xmal Deutscland, Manuela Rickers, dont on reconnaît parfaitement les sonorités caractéristiques.

Le long playing été mixé et masterisé par Jon Caffery qui, dans le passé, a bossé pour des formations comme Joy Division, Gary Numan et Einstürzende Neubauten.

Outre l’injection de sonorités électroniques dispensées par Mona Mur (le downtempo « Exit » imprimé sur un tempo tribal, le synth pop « O Wald », l’electronica « Sleep With One Eye Open »), cet opus épique, claustrophobe et parfois agressif, rappelle très souvent le post-punk gothique de Xmal Deutschland. A l’instar du frénétique et hypnotique « Rabenschwarz ». Mais cet LP s’aventure également dans le cabaret (« Skuggornas ») et le glam (« Pariah »).

 

Enfin, les textes traite de l'expérience humaine face aux extrêmes, un thème inspiré par le journal d'un partisan juif qui a vécu dans les forêts de la Russie blanche pendant la Seconde Guerre mondiale.

J Mascis

What Do We Do Now

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« What Do We Do Now » constitue le cinquième elpee solo de J Mascis, mieux connu comme leader de Dinosaur Jr.

Lors des sessions, il a reçu le concours de quelques collaborateurs, dont Ken Maiuri (originaire du Massachusetts, il milite actuellement chez les B-52's) aux claviers et Matthew Dunn à guitare slide et steel alors que Jay, outre les parties de guitares, s’est également réservé les drums.

Le timbre vocal croassant colle parfaitement aux thèmes de l’elpee qui traitent du chagrin, de la perte, de la communication, de la compréhension et de l'acceptation, tout en exprimant à la fois la tristesse, la tendresse et l'optimisme et reflétant les questionnements de J Mascis sur sa vie et sa carrière.

Mais si la trame des compos est acoustique, Mascis vient régulièrement y incruster des solos de guitare électrique épiques aux accents très seventies.

Sleater-Kinney

Little Rope

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Symbole du riot grrrl, par excellence, Sleater-Kinney est un groupe féminin de punk rock, originaire d'Olympia, dans l'État de Washington. Depuis le départ de la drummeuse Janet Weiss, en 2019, le line up est réduit à un duo réunissant les deux chanteuses/guitaristes Corin Tucker et Carrie Brownstein.

Onzième elpee, « Little Rope » constitue le plus sombre de Sleater Kinney. Et pour cause, lors des sessions d’enregistrement, elles ont appris que la mère et le beau-père de Carrie Brownstein avaient été victimes d’un accident de voiture mortel…

C’est d’ailleurs Corin qui assure le lead vocal, soutenant son amie Carrie qui traversait une période difficile. Sa voix titanesque et sa conviction féroce constituent les points d'ancrage de « Little Rope », depuis le cri de ralliement au quasi-chuchotement.

Si sur cet opus, le duo a réussi à capturer les émotions complexes de notre époque et le processus délicat du deuil, en se servant d’une écriture tendue associée à des textures de guitare énergiques, des voix en contrepoint et des nuances pop, certains morceaux sont trop ternes et ne parviennent pas à sortir d’une certaine prévisibilité…

The Black Keys

Ohio Players

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On connait surtout les Black Keys pour leur blues-rock-garage qui s’est parfois bien enfoncé dans le glam, mais pour ce 12ème long playing, Dan Auerbach et Patrick Carney ont invité des tas de collaborateurs aussi bien pour jouer d’un instrument, pour composer que pour produire ou mixer. Parmi ces invités figurent Noël Gallagher, Dan The Automator, Juicy J, Lil Noid et la liste est loin d’être exhaustive. Il y en a bien une quarantaine.

Finalement sur ce disque, on y rencontre peu de blues ou de garage, mais de la soul, du hip hop, du surf, de la pop 60’s (The Beatles en tête) et surtout du funk guilleret dans l’esprit de Beck. Ce qui s’explique puisque ce dernier a co-écrit la moitié des titres et joue de plusieurs instruments tout au long de l’album.

Il y a bien quelques exceptions, comme ce « Live Till I Die » une compo très susceptible de rappeler Neil Young et le blues/rock élégant « Please Me (Till I’m Satisfied) », mais en général, les compos du douzième album des Black Keys souffrent d’un trop grand maximalisme, un peu comme si les protagonistes avaient voulu entasser un maximum d’idées dans les 14 titres.

Tagada Jones

TRNT - Best-of - 1993-2023

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L’heure du ‘Best Of’ a sonné pour les trublions punk hardcore de Tagada Jones. A l’heure de fêter leurs 30 ans et 10 albums au compteur, les Rennais ont choisi de nous offrir une compilation avec une particularité : celle d’une relecture musicale de leurs tubes emblématiques réenregistrés et réorchestrés, notamment en compagnie des Bidons de l’An Fer ou d’un quatuor à cordes, sans oublier un inédit (« Le Poignard »), qui démontre que les interprètes de « Mort Aux Cons » préparent déjà la suite !

« TRNT - Best of 1993-2023 » (trente ans déjà pour les non-initiés) nous propose 15 morceaux repensés... et un inédit, en un peu plus de 54 minutes, qui pètent le feu. Aux antipodes d’une simple compilation, cet opus concentre tout ce que représente Tagada Jones depuis ses débuts : rester fidèle à son indépendance et à des principes tels que l’absence de concessions, le politiquement incorrect et une véritable conscience sociale.

Piochant dans le punk, le hardcore voire le métal avec un certain sens de la mélodie, Tagada Jones est un phénomène inédit francophone partageant l’ADN des Béruriens Noirs, des Sheriff, de Parabellum et le goût fougueux de The Exploited ou de Bad Religion, tout en incarnant personnifiant la rage et la ténacité. Il s’est construit sur une base solide en explorant, au cours de sa carrière, différents paysages musicaux.

« Le Dernier Baril » est un des hits sauvages de la formation parmi les plus récents. Il a bénéficié d’un mixage qui fait rebondir les notes contre les parois en fer de bidons d'or noir.

Totalement dépoussiéré par un hardcore vif et clair (vif éclair en somme), « Zéro de Conduite » est l’occasion de remonter aux premiers tubes du combo, avant les trois derniers long playings qui ont achevé de propulser Tagada Jones parmi les bulldozers de la scène alternative française.

Si le très électro/rock « Manipulé » ne nous rajeunit pas, « Le Poignard » (la vidéo est à voir et écouter ) plante un inédit susceptible de nous faire patienter jusqu’au successeur de « A Feu Et A Sang ». Rapide, revanchard et jouissif, ce punk-rock puissant suggère un Bad Religion à la française et serait bien capable de nous fera sautiller tels des démons dans les futurs circles-pit. Dans la même veine, le réenregistrement du punk « Combien De Temps En Cordes » (le clip est disponible ici), arrangé au violoncelle, est surprenant. Cette intervention parvient à puiser le spleen qui est en nous. Du punk symphonique ? Fallait oser, et c’est réussi.

« Nation To Nation » émarge davantage au rock indus. Intéressant, le chant british affiche ce côté rugueux sur les angles(ais).

Beau bilan de carrière pour Tagada qui possède toujours la hargne et la fougue d’une jeunesse toujours d’actualité.

 

Suif

Hollow (Ep)

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Suif, basé à Bordeaux, a débuté ses premières répétitions en 2019. Puis la crise de la COVID a freiné son élan.

En 2021, les musiciens se réunissent à nouveau et se produisent lors de quelques festivals en France.

Son deuxième Ep, « Hollow », est paru ce 14 février 2024.

Un premier album devrait voir le jour prochainement

Une voix mélancolique, une basse rêveuse et des riffs de guitare déchirants : le clip consacré à « Hollow » est disponible .

Podcast # 29 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

Ischia

Sleep (single)

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Ischia, c’est le nom d’une île sise dans la baie de Naples, mais aussi un quatuor viennois capable de nous entraîner dans des endroits mystérieux. Si les harmonies peuvent se révéler ténébreuses, elles ouvrent un univers sonore complexe qui navigue quelque part entre shoegaze, dream pop, jazz, bossa nova et rock indé, au sein duquel les guitares brutes rencontrent des refrains accrocheurs. Quant aux textes, ils fustigent le patriarcat et la soi-disant méritocratie. Et ce n’est pas le moment de dormir !

Intitulé « Leave Me To The Future », l’album sortira ce 13 septembre 2024.

« Sleep » est disponible sous forme de clip ici

Podcast # 29 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

Jean-Marie Aerts

Décès du producteur Jean-Marie Aerts, ancien guitariste de T.C. Matic…

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Le guitariste et producteur belge Jean-Marie Aerts, connu comme ancien membre de T.C. Matic, est décédé à l'âge de 72 ans, après une longue maladie.

Aerts a été le guitariste et le bras droit d'Arno Hintjens dans T.C. Matic, un groupe qui a marqué les années 80 avec des succès comme « Oh la la la » ou « Putain putain ». Il a aussi produit plus de 200 albums belges et internationaux, notamment pour Urban Dance Squad, De Kreuners, Arbeid Adelt !, Raymond van het Groenewoud et Jo Lemaire.

Aerts a été salué comme un héros et un monument de la musique pop belge par le journaliste et mélomane Jan Delvaux. Il a également contribué au récent spectacle de danse d'Anne Teresa De Keersmaeker. Son travail auprès d’Urban Dance Squad a été reconnu comme une source d'inspiration pour des groupes comme Red Hot Chili Peppers et Rage Against The Machine.

RIP

Hollow Coves

Convainquant !

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Ce dimanche 14 avril, l’Ancienne Belgique est en configuration ‘Ballroom’ pour accueillir Hollow Coves, un groupe australien, issu de Brisbane, très exactement.

Fondée en 2013 par les auteurs, compositeurs et chanteurs, Ryan Henderson et Matt Carins, cette formation pratique un indie folk, caractérisé par de superbes harmonies vocales à deux voix.

A son actif, quatre Eps et deux elpees, dont le dernier, « Nothing To Lose », est paru en mars dernier. Le band avait fait salle comble à l’AB Box, il y a 2 ans.

Le supporting act est assuré par Garrett Kato, un Canadien émigré en Australie.

A ce jour, il a gravé trois long playings : « Small Town Ritual « (2022), « Hémisphères » (2020) et « That Lown Lomesone Sound (2018).

Il débarque sur les planches, coiffé d’une casquette de basketteur et armé d’une gratte semi-acoustique. En 35 minutes, il va nous réserver 6 morceaux et notamment une compo écrite en l’honneur de son chien. L’artiste raconte que son canidé aime les belles femmes, tout comme son propriétaire. Ce qui déclenche l’hilarité dans l’auditoire. Il empoigne ensuite un harmonica qu’il présente comme son collaborateur sur scène.

Il bavarde beaucoup entre ses chansons ; mais quoique agréable, son set s’avère monotone…

Place ensuite à Hollow Coves.

Le décor est simple : une tenture est tendue en arrière-plan. Elle changera de couleur en fonction des morceaux. Installé au plafond, le light show émane d’une armée de spots.

Deux estrades, l’une à gauche, l’autre à droite, légèrement de biais, sont destinées à accueillir, respectivement, le bassiste et le drummer.  

Ryan Henderson s’installe derrière son clavier, mais au cours du set, il va surtout se servir d’une guitare semi-acoustique. Armé de sa sixcordes électrique, Matt Carins se plante au centre de la scène.

Le bassiste ne tient pas en place. Il déménage et pas seulement littéralement. Pendant « The Woods », il s’installe aux avant-postes et vole carrément la vedette aux deux leaders. Mais, la plupart du temps, il s’établit une véritable communion entre les artistes et les premiers rangs.

Avant « Evermore » les comparses divisent la salle en deux. La partie de gauche est invitée à reprendre le refrain en compagnie de Ryan, alors que Matt entraîne celle de droite. Et le résultat, guidé par les deux superbes voix du duo, est remarquable. Le hit « Photographs » est de la même trempe. A l’invitation des deux compères, les smartphones s’allument dans la salle pour créer un univers parsemé d’étoiles.

Pendant « Anew », Matt incite la foule à s’accroupir et puis à jumper. Toute la fosse obtempère. Tout au long de « The Open Road », Matt souffle dans son harmonica et l’auditoire est tellement enflammé par cette intervention, qu’il n’arrête pas d’applaudir. Cocasse, la formation embraie brièvement par « Les 4 saisons » de Vivaldi.

En rappel, le band nous réserve « Costaline », la compo qui lui a permis de se faire connaître à travers le monde. Et le show de s’achever par le magnifique « Milk & Honey ».

Une prestation convaincante aux morceaux bien construits et raffinés par des harmonies vocales surprenantes qui prennent aux tripes…

Lors des deux concerts, le son était clair, presque cristallin. Installé devant la table de mixage, votre serviteur a pu constater que le volume oscillait entre 85 et 92 db. Merci pour avoir pris soin de nos portugaises !

Setlist : « Nothing To Lose », « The Woods », « Letting Go », « Purple », « Moments », « Harder To Fake It », « Let’s Go », « Evermore », « See You Soon », « Photographs », « The Open Road », « Blessings », « Anew », « On The Way ».

Rappel : « Coastline », « Milk & Honey ».

 

Joe BeL

Family Tree

Écrit par

Votre serviteur doit avoir assisté à une dizaine de concerts accordés par Joe Bel, une Lyonnaise aux cheveux roux et aux yeux noisette qui lui avait d’ailleurs accordé une interview en 2015.

« Family tree » constitue son second elpee. L’arbre familial est un arbre généalogique remontant jusqu’au XVIIIe siècle, mais surtout se réfère au grand-père paternel, Narcisso, né à Izmir en Turquie en 1916 et décédé en 1995, alors que Joe n’avait que 8 ans. Elle lui rend hommage en expliquant simplement son histoire dans « Ladino » (la langue des Juifs séfarades espagnols). Elle raconte qu’il parlait cet idiome avec les parents de l’artiste, mais pas avec elle. Et utilise le même langage tout au long de « Morenika », une chanson douce, touchante et surtout très belle comme elle seule est capable de la chanter, en s’accompagnant à la sèche. Elle pourrait chanter en allemand ou en japonais, en grec ou en turc (pour faire référence à ses origines) tellement sa voix traverse les frontières, les sons, les langues. Mais elle interprète les autres morceaux en anglais ou en français.  A l’instar de « Your Own Hands » qui ouvre cet album, « The Secret », « Montréal » et « Two Weeks », autres plages à épingler au cours desquelles son folk empreint d’émotion, aux mélodies entêtantes et aux couleurs méditerranéennes touche délicatement les cœurs…

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