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Bluesanthropie Spécial

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Les WBB nous viennent de la région de Lyon-St-Etienne. Un trio partagé entre le chanteur/guitariste Gaspard Ossikian, le bassiste Olivier Perez et le batteur Michel Rulliere. Le groupe comptait déjà deux albums à son actif, dont un "Live sessions" paru en 2002. Très soigné, ce nouvel opus ne recèle que trois compositions maison, privilégiant les nombreuses reprises.

Il s'ouvre par un titre de BB King, "I wonder why". La voix autoritaire, puissante, assez râpeuse de Gaspard est étonnante. La formation abat du bon boulot. Le leader joue de la slide, avec beaucoup de réserve, sans jamais en remettre une couche. Ce qui explique la réussite de sa première sortie en soliste. "Mat à dame" est une composition maison, funky, qui montre les limites de la langue française ("les morpions qui attendent les ébats!!"). La belle voix rugueuse s'adapte mieux à la langue de Shakespeare. A l'instar du classique "Just a little bit" caractérisé par ses changements de rythme, et d'"I feel good", de James Brown, un fragment qui bénéficie du renfort de Fred Brousse, à l'harmonica. Un multi-instrumentiste qui a de l'étoffe ! "I'm ready" constitue le premier grand moment. La version est swing. La voix très grave, travaillée comme un instrument. Son solo est assez créatif. "Ice cream" est un tout bon blues lent maison, une compo magnifiée par l'épaisseur du timbre vocal de maître Ossikian. Nonobstant les limites de la formule trio, les musiciens remplissent bien l'espace sonore. Les Blasters conservent le tempo modéré tout au long du "Don't say that no more" de Jimmy Reed. Il n'est pourtant pas interprété à la manière typique de Reed, mais plutôt comme les formations blues rock du british blues boom des sixties. A cause de cette aptitude à ne pas s'égarer dans des flots de notes et dans l'autosatisfaction. Les Wananas font une interprétation réussie de l'instrumental "Don't loose your cool". Une cover notoire du maître de la Telecaster, Albert Collins, au cours de laquelle le trio est rejoint une nouvelle fois par Fred Brousse. Et tout au long de cette adaptation, il faut reconnaître que la section rythmique libère un fameux groove. La fin de l'album demeure fort intéressante. Le "Magic Moutain" de Gaspard Ossikian marque un net changement de style, beaucoup plus personnel. Gaspard trafique sa voix qui semble venir d'outre-tombe. Une voix très expressive, dont les reliefs soulignent l'effet dramatique. Elle peut même rappeler celle du Captain Beefheart à son époque glorieuse ou de l'Anglais Edgar Broughton. Et les cordes accentuent les effets vocaux dans un dépouillement assez sinistre. Une slide plaintive introduit une version bien personnelle du hit de Nino Ferrer, "Le Sud". J'aime beaucoup la finale, le fameux "Third degree", un long blues lent poussé à l'extrême. Un titre signé par le pianiste de Chicago, Eddie Boyd. L'adaptation est à nouveau sculptée dans le British Blues. L'atmosphère est empreinte d'une tristesse infinie. L'introduction à la guitare est tout en sensibilité. Les notes parcimonieuses font mouche. La voix de Gaspard colle bien à ce climat. Personnellement, elle me rappelle la quintessence d'Aynsley Dunbar Retaliation. Et en particulier le chant de Victor Brox et la guitare de John Moorshead (NDR : un fervent adepte de Peter Green). Et c'est un compliment !

 

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