Devo a marqué de son empreinte toute la scène punk-new wave. Surtout à la fin des 70’s. Responsable d’une musique extravagante, satirique et grinçante, le quatuor américain (NDR : issu d’Akron, dans l’Ohio) a planté dans les charts, à cette époque, deux hits : la cover du « (I can’t get no) satisfaction » des Stones, devenu, l’hymne d’une génération et « Whip », qui symbolisera un sommet de la ringardise et de la loufoquerie. Si les combos de nerds sont de plus en plus représentés, Devo n’y est certainement pas étranger. Et pourtant, la suite de sa carrière, émaillée de séparations, de reformations et de changements de line up, n’a plus intéressé grand-monde. Enfin si, mais à travers les projets individuels des artistes. Notamment Mothersbaugh en écrivant et produisant de la B.O. pour télévision, jeux vidéo, dessins animés et films d'animation. En 2009, le combo de Mothersbaugh et Casale a décidé de reprendre du servie en ressortant les chapeaux en dôme et la combinaison spatiale, pour le plus grand plaisir des fans ! Car trente ans plus tard (NDR : pardon quarante !), leur look n’a pas changé d’un poil. Mieux encore, les deux leaders sont parvenus à reformer la fine équipe du début. A savoir Bob et Bob, ainsi que Josh Freese (l’excellent drummer de studio). C’est donc une version Devo 2.0 à laquelle nous avons droit sur ce « Something For Everybody ». Et c’est probablement les oreilles des fanatiques qui vont le plus se régaler. Car autant être franc, Devo n’a toujours pas évolué. Les compos sont d’ailleurs relativement proches de celles de « Oh, no ! It’s Devo », paru en 1982. Les paroles sont toujours aussi tordues, le tempo est spasmodique et les sonorités de Casio 80’s continuent de canaliser l’expression sonore. Et à l’instar de « Whip It », paru sur « Freedom Of Choice », en 1980, Devo nous a réservé un tube potentiel sous la forme de « Fresh ». Il est déjà sorti en single et démontre que les Yankees, même quatre décennies plus tard, sont encore capables de torcher des hits ! C’est dansant, excitant et imparable ! Alors laissez-vous entraîner dans leur univers dadaïste. Bienvenue en absurdie !