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Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

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Michel Serry

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mardi, 30 novembre 2010 01:00

Asylum

En cette année 2010, Disturbed, l’enfant ‘dérangé’ de la ville de Chicago fête son dixième anniversaire. Une décennie que le groupe balance, avec un certain talent il faut bien l’avouer, son Nu/Neo/New Métal dans nos oreilles irritées. Dix ans que nous, les anciens/croulants/vrais fans de métal, affirmons que le Nu/Neo/New Métal, ce n’est pas du métal. Alors OK ! Après dix ans, il y a prescription. Et puis, après tout, ne vaut-t-il pas mieux être convaincu jouer du métal (même si ce n’est pas tout à fait le cas) que d’affirmer –comme l’ont prétendu les groupes grunge– que le métal était mort ? (NDR : qui est mort, maintenant, hein Kurt?) Alors accordons une chance à « Asylum », le nouvel album de Disturbed, en soupesant objectivement le pour et les contre.

Le ‘contre’ pour commencer, parce malgré la prescription, les croulants ont la rancune tenace.

Après dix ans, le ‘Nu’ Métal de Disturbed n’a plus grand-chose de ‘New’. Le gang de Chicago avait déjà trouvé sa formule rémunératrice sur « The Sickness », son premier opus sorti en 2000, il n’en a pas changé depuis. Une recette, même très savoureuse, peut se révéler indigeste si elle est servie à tous les repas. Ajoutons encore que Disturbed apporte de l’eau au moulin des anciens/croulants/vrais fans de métal en prouvant une fois de plus que ses héros ne sont pas forcément des légendes du métal. Après avoir repris le « Shout » de Tears For Fears sur l'album « The Sickness », c’est à une cover du « I Still Haven't Found What I'm Looking for » de U2 que nous avons droit. Pas très ‘métal’ tout cela.

Le ‘pour’ maintenant :

David Draiman a une très belle voix. Et, contrairement à la plupart des pleurnicheurs égocentriques qui ont toujours pollué la scène nu-métal, le vocaliste ne se contente pas de nous balancer du ‘Je suis malheureux’, ‘Je veux en finir avec ce monde cruel’. Au contraire, ses lyrics sont engagés. Il dénonce par exemple le négationnisme sur « Never Again » ou communique ses inquiétudes écologiques sur « Another Way To Die ». Autre point positif, pour Dan Donegan, le guitariste, la technique ne nuit pas à l’efficacité. Il distille d’ailleurs quelques superbes soli, et notamment sur « Remnants », le titre instrumental qui ouvre la plaque. Le son d’« Asylum », produit par Donegan lui-même, est plutôt percutant. Quant aux compositions, elles sont franchement agréables à écouter et vraiment insidieuses, puisqu’elles s’impriment dans la mémoire dès la première écoute.

En résumé, « Asylum », dans son genre, est plutôt réussi. Il s’adresse aux amateurs de néo métal et aux fans inconditionnels de Disturbed… pour autant que l’idée d’écouter un disque qui soit une copie presque conforme des quatre précédents ne les rebute pas. 

 

mardi, 30 novembre 2010 01:00

Armored Bards

Il y a un peu plus d’un an, Heathen Forey avait placé la ville de Deutschlandsberg (NDR : une commune du land de Styrie au sud-est de l’Autriche) sur la carte des pays sinistrés par les invasions viking. « The Passage », son premier album, était, en effet, un manifeste de viking métal brutal et guerrier. Un opus réussi, bien qu’un peu trop inspiré par le death métal viking des blonds guerriers suédois d’Amon Amarth.

Après avoir fait le tour de l’Autriche et s’être rendu compte qu’il n’y avait pas de mer pour y faire flotter un drakkar, le quintet à troqué glaives et casques à cornes pour cinq armures flambant neuves de bardes guerriers.

Les compositions réunies sur « Armored Bards », le nouvel opus, s’éloignent donc un peu (mais pas tout à fait) du style viking-death d’Amon Amarth et de Mithotyn pour embrasser un pagan-métal mélodique. Si les chants guerriers tiennent toujours une place importante (« Armored Bards », « Ascension », « A Brother’s Tale »), les textes se réfèrent désormais à des sujets plus variés : l’histoire autrichienne (« Walls Of Vienna »), la mythologie (« Carthage’s End », « Bifrost »), la religion (« Messenger Of God ») et, pagan oblige, les chansons à boire (« Hopfen und Malz »). La musique a également évolué tout en privilégiant le death métal guerrier. Les mélodies folkloriques sont toujours présentes, mais elles prennent un peu moins d’importance. Elles cèdent la place à un riffing speed métal traditionnel mais technique. Le groupe cite d’ailleurs les Anglais de Dragonforce comme l’une de leurs influences principales.

Les cinq bardes en armure ont choisi de se démarquer de leurs références antérieures et de présenter un disque bien plus personnel où les compositions épiques et mélodiques n’ont pas peur de se frotter à la brutalité death métal. Nous ne pouvons que les en féliciter.

Signalons, pour terminer qu’en se dépêchant un peu, les collectionneurs pourront se procurer l’édition limitée du Cd, dont le packaging original en bois inclut un patch et des autographes.

 

mardi, 30 novembre 2010 01:00

Volcano

Les patronymes anglophones des membres d’OJM sont un peu trompeurs. Andrew Pozzy (guitare), David Martin (chant), Max Ear (batterie) et Stephen Pasky (piano, basse, orgue, chant) ne sont pas anglais ou américains. Ils sont italiens, originaires de la ville de Treviso, au nord de la grande botte. Peu connu en nos contrées, le quatuor jouit d’une certaine réputation de l’autre côté des Alpes.

Relevant dès sa formation, en 1997, de la scène stoner rock italienne, le combo a pourtant exploré plusieurs styles musicaux différents. Son début de carrière s’oriente plutôt vers le heavy rock. Produit par Paul Chain (Death SS), le plus culte des musiciens doom métal italiens, son premier opus s’intitule tout simplement « Heavy ». Il paraît en 2002. La suite se révèle davantage rock’n’roll. L’attitude stoner des débuts cède peu à peu le relais à un mélange savoureux d’agressivité garage rock et d’explorations psychédéliques enfumées. OJM publie plusieurs Eps et albums, dont certains sont mis en boite sous la houlette de Brant Bjork (Kyuss) et de Michael Davis (MC5). Le combo se produit sur des scènes italiennes, mais aussi britanniques, en support du MC5, d’Iggy Pop & The Stooges, des Datsuns, de Motorpsycho, de Brant Bjork, de Nebula, de Josiah et bien d’autres.

« Volcano » constitue le cinquième LP officiel du groupe. Il a été mis en forme par Dave Catching (Eagles of Death Metal, Queens of the Stone Age). Le style musical d’OJM est assez surprenant, car il parvient à associer des genres musicaux et des époques différentes. Et surtout qu’on imagine difficilement compatibles sur un même disque. Le heavy rock et le rock psychédéliques des seventies (NDR : on pense à Blue Cheer et à Grand Funk, mais aussi un peu à Deep Purple, lors des interventions dispensées à l’orgue par Stephen Pasky) est ici combiné au son cradingue du garage rock de la fin des sixties (NDR : pensez aux Stooges et à MC5) et bien sûr au stoner/desert rock des années 90. Trois époques différentes et trois styles rock différents. Pourtant, il faut avouer que ce ménage à trois passe plutôt bien la rampe.

Certains groupes se contentent de copier les groupes des sixties et des seventies. OJM, lui joue la carte de la différence et de l’originalité. A découvrir !

 

mardi, 30 novembre 2010 01:00

In War And Pieces

Après Venom et Hellhammer, Sodom est probablement l’un des premiers groupes à avoir consommé du black métal sur la planète. Du moins pour le temps de deux démos (« Witching Metal » en 1982 et « Victims of Death » en 1984) et d’un Ep dévastateur (« In The Sign Of Evil » en 1984). « Obsessed by Cruelty », le premier LP sorti en 1986, avait marqué une transition importante. Le black métal primaire s’était métamorphosé en un thrash métal teutonique rapprochant Sodom de ses compatriotes de Destruction et Kreator.

Depuis ce changement majeur, le trio, mené de main d’acier par Tom Angelripper, n’a plus vraiment changé de ligne de conduite. Mais qui songerait à s’en plaindre puisqu’il délivre exactement ce que l’on attend de lui : un thrash métal puissant, sans compromis et truffé de lyrics ravageurs.

« In War And Pieces » fait suite à « Sodom », l’album éponyme sorti en 2006 (NDR : publié en 2007, « The Final Sign Of Evil » n’était pas vraiment une nouveauté, mais un réenregistrement de l’Ep concocté en 1984, enrichi d’inédits composés à l’époque). Les inconditionnels de la machine de guerre teutonne ne seront pas vraiment surpris par les compositions de ce nouvel opus. Sodom fait du Sodom. Et, heureusement, cette vocation ne risque pas de changer ! La qualité sonore, par contre, est tout à fait épatante. Pour son retour en force, le gang de Gelsenkirchen a bénéficié du concours d’un des poids lourds de la production métal : Waldemar Sorychta (Grip Inc, Enemy Of The Sun) en personne. Le travail du Polonais est, comme toujours, sans faille. Le son est brutal tout en restant clair et puissant. C’est simple, Sodom n’a jamais aussi bien sonné ! Les cordes (basse et guitare) sont dévastatrices et la batterie percutante. Le déluge de décibels n’empêche cependant pas Bernemann (guitare) de placer quelques soli mélodiques du plus bel effet.

Comme il en a pris l’habitude, Angelripper ne laisse pas sa langue au fond de sa poche. Les thèmes évoqués dans ses lyrics dénoncent avec véhémence tous les excès du pouvoir : arrogance, fanatisme, avidité, corruption, couardise et oppression. Sorychta a mis toute sa science au service de la voix du frontman ; elle évoque d’ailleurs celle de Tom Araya (Slayer).

« In War And Pieces » est disponible sous trois formats différents. La version simple Cd, le digipack (incluant un Cd additionnel) « Live in Wacken 2007 » et le double vinyle (rouge sang) enrichi d’un titre bonus. Avis aux collectionneurs !

Près de trente ans après sa formation, Sodom ne surprend plus, c’est vrai. De par sa qualité, par contre, « In War And Pieces » constitue probablement l’achat ‘thrash’ de cette fin d’année.

Les fêtes de fin d’année approchent. Une période associée à l’assommante corvée de dégoter ‘LE’ cadeau qui fera plaisir à l’être aimé. Si votre mari / épouse / petit-ami / copine / frère / sœur / pote / patron / père / mère / compagnon / etc. (biffez les mentions inutiles) est féru de hard rock mélodique, de rock FM ou d’A.O.R. vous pouvez arrêter, dès à présent, de vous torturer les méninges. Musiczine à trouvé pour vous le cadeau idéal. Réservez d’ores et déjà une place sous le sapin pour le tout nouvel opus live de Fair Warning, « Talking Ain’t Enough – Fair Warning Live In Tokyo ».

Suivant votre budget (ou le degré d’intensité de l’amour que vous portez à son destinataire), vous aurez le loisir de choisir votre cadeau sous l’un des trois formats disponibles. Les plus fortunés/amoureux d’entre vous opteront pour la version ‘Boxset’ limitée à trois mille exemplaires pour le monde entier (NDR : un solide box réunissant trois Cds audio, deux Dvds ainsi qu’une pochette et un livret entièrement remaniés). Les autres devront se décider entre le superbe digipack triple Cd ou encore le double Dvd. Peu importe après tout que vous hésitiez entre l’un où l’autre de ces packagings puisque, de toute façon, l’heureux destinataire de votre présent recevra, quelque soit votre choix, ce qui se fait de mieux en matière de rock mélodique.

La présente chronique est consacrée à la version audio, triple Cd digipack. Comme l’indique son titre, « Talking Ain’t Enough – Fair Warning Live In Tokyo » est le témoignage du passage triomphal de Fair Warning au Pays du Soleil Levant. Deux des trois plaques ont été mises en boite à Tokyo, lors de la tournée japonaise ‘archi-sold-out’ de 2010. La troisième, quant à elle, immortalise l’enregistrement intégral de la prestation du combo accordée au ‘Tokyo Loudpark Festival’, en 2009.

Une intro tribale à souhait met d’emblée le public nippon en émoi. Ce dernier réserve à Helge Engelke un accueil triomphant dès l’entame du premier accord de guitare. Il faut dire que le six-cordiste allemand tue. Ses rythmiques sont précises et ses parties lead, gorgées de feeling. Il est soutenu par une section rythmique impitoyable. CC Behrens à la batterie, marque le tempo appuyé par les lignes de basse subtiles et puissantes d’Ule Ritgen. Tommy Hart, l’Américain du combo chante aussi bien en concert que sur les opus studio. Leader charismatique, il n’a aucun mal à se mettre l’assistance japonaise dans la poche.

La setlist a des allures de ‘Best Of’. On y retrouve en effet tous les meilleurs titres du combo. « Here comes the heartache », « Generation Jedi », « Save Me », « Don’t Give Up », « Get A Little Closer », « Walking On Smiles » et « Hey Girl ». La carrière du groupe est résumée en une trentaine de titres, tous plus excellents les uns que les autres. L’un des moments forts est sans aucun doute l’enchaînement subtil opéré entre l’interprétation du titre traditionnel « Sakura » (hautement apprécié par l’assistance nippone) et l’immense cover instrumentale du classique « Kashmir » de Led Zeppelin.

Si, de nos jours, beaucoup trop d’albums rock mélodiques sont enregistrés par des formations préfabriquées, montées de toutes pièces par les labels spécialisés, Fair Warning, lui, démontre une nouvelle fois, que pour sortir l’album parfait, il n’y a rien de tel qu’une formation soudée. Depuis son retour en 2006 (NDR : après un break d’environ cinq ans) le combo américano-allemand semble être au top de sa forme. Et, si deux albums studio frisant la perfection (« Brother’s Keeper » en 2006 et « Aura » en 2009) n’ont pas encore réussi à convaincre les mélomanes les plus frileux, il ne fait nul doute que « Talking Ain’t Enough – Fair Warning Live In Tokyo » devrait y parvenir et surtout prouver une fois pour toute que Fair Warning est décidément LE groupe rock mélodique de la décennie.

mercredi, 24 novembre 2010 23:33

Really Big (Demo)

Attention ! Nous nous peut-être en présence d’une intervention divine. Comment expliquer autrement qu’un groupe qui démarre sa carrière en empruntant la voie facile de la Pop/Rock, change tout à coup sa guitare d’épaule pour se lancer sur le chemin tortueux qui mène au paradis des hard rockers ? La bible nous l’a appris, les manifestations divines peuvent prendre des formes diverses et variées : un buisson ardent, une lumière éblouissante, un fougueux amant ailé ou un mec qui marche sur l’eau. Dans le cas des Big Moustache Bandits, l’apparition céleste était probablement vêtue d’un uniforme d’écolier, culottes courtes et cartable sur le dos, casquette cornue vissée sur la tête et Gibson bien calée entre les mains.

Les Bandits à Grandes Moustaches sévissent depuis 2007 au cœur de Cité Ardente (NDR. : rien à voir avec le buisson). Une première démo, orientée pop-rock, est enregistrée en compagnie de la chanteuse Alkaline Claire. Ce premier méfait permet aux Bandits d’exposer sur scène une pilosité faciale naissante. Au fil de l’expérience des planches, vient la maturité. Le fin duvet pop qui orne la lèvre supérieure des Liégeois se mue peu à peu en une grosse moustache hard rock’n’roll.

Ces bacchantes viriles ne conviennent pas à de pulpeuses lèvres féminines et le combo se débarrasse d’Alkaline (dans un container de recyclage approprié, il faut l’espérer) pour continuer dans une configuration 100% mâle. En 2010, le quintet est complètement métamorphosé. « Really Big », le nouvel Ep neuf titres, révèle un hard rock’n’roll sauvage, fleurant bon la testostérone et la poudre à canon. On y découvre un groupe dont la véritable identité vient d’éclore. BMB puise son inspiration dans le hard rock des seventies (et du début des eighties). La section rythmique carrée et les riffs de six-cordes évoquent les élucubrations groovy-rock’n’rollesques d’un AC/DC en début de carrière. La voix de Tony The Devil fait un peu penser à celle d’un Brian Johnson qui aurait avalé du Justin Hawkins (The Darkness) en guise de quatre-heures.

« Really Big » est un Ep découpé en neuf plages pour une grosse demi-heure de musique. La production est d’une qualité plus que raisonnable pour une démo. Hautement recommandable pour tous ceux et celles aiment taper du pied en se prenant une décharge de rock’n’roll haut voltage.

Le but des Big Moustache Bandits est de défendre sa musique sur scène. Avis aux promoteurs !

mercredi, 24 novembre 2010 23:32

D.i.f.f.e.r.e.n.t.

Fils de musicien, Michael Bormann est âgé d’à peine treize ans lorsqu’en 1979, il fonde High Voltage. Le combo qu’il partage en compagnie de son frère publie plusieurs albums et remporte un succès d’estime en Allemagne. Cependant, c’est au sein de Jaded Heart, le groupe disputant à Fair Warning, le titre de ‘meilleure formation A.O.R. d’Outre-Rhin’, qu’il rencontre le succès. Son talent vocal l’amène à partager le destin d’autres formations, dont la plus célèbre est Bonfire, pour laquelle il tourne pendant deux ans sans sortir d’album. Chanteur, multi-instrumentiste, compositeur et producteur de talent, il consacre tout son temps à la musique.

« D.i.f.f.e.r.e.n.t. », son quatrième opus solo sort le 19 novembre 2010 chez AOR Heaven. Et on peut dire que l’hiver sera chaud pour les amateurs de hard rock aux mélodies sucrées et de jolies ballades acoustiques. Michael Bormann c’est avant tout une voix superbe, une combinaison parfaite entre la douceur de Bon Jovi et la chaleur râpeuse de Joe Eliott (Def Leppard). Mais l’Allemand est aussi un musicien accompli. Sur  « D.i.f.f.e.r.e.n.t. », c’est lui qui se charge de la plupart des instruments (NDR : quelques soli ont été confiés à des amis). Il compose tous les titres, les enregistre et les produit.

Musicalement non plus, nous ne sommes pas loin de Bon Jovi, ni de la période la plus commerciale de Def Leppard. Les douze titres sont bien produits, et se partagent entre un hard FM ultra-léché et dynamique (qui aurait fait fureur sur les ondes américaines dans les années quatre vingt) et les ballades acoustiques romantiques à souhait (NDR : toutefois, nous nous serions quand même bien passés de ce « Was Mir Fehlt » un peu poussif chanté entièrement dans la langue de Goethe). Ce petit désaccord linguistique mis à part (après tout, nous sommes en Belgique), « D.i.f.f.e.r.e.n.t. » est une véritable réussite qui réjouira non seulement les fans de Jaded Heart, mais aussi les amateurs de très bon rock mélodique à la sauce américaine.

mercredi, 24 novembre 2010 23:27

Virtual Sin

Madame Frank est chanteuse. Choriste de studio, elle a notamment posé sa voix sur des disques d’UFO et de Weinhold. Monsieur Frank est un guitariste célèbre qui connait la gloire au sein d’Accept, de Victory, de Moon Doc et de Sinner.

Aspirant passer à l’avant de la scène, Madame Frank s’associe à Monsieur Frank (ainsi qu’a deux ex-Silent Decay (Stefan Hammer à la basse et Florian Schönweitz à la batterie) pour fonder son propre groupe : Poison Sun.

Le trône de Doro serait-il menacé ? Est-il possible qu’à travers Martina Frank, l’Allemagne ait enfin découvert une nouvelle prétendante au titre de Reine du Métal ? Hermann Frank, en tout cas, semble croire dur comme fer au potentiel de son épouse.

Inutile de chercher, sur « Virtual Sin », une quelconque structure alambiquée ou même un refrain gothico-symphonique. Les Franks privilégient l’efficacité et proposent dix titres de métal teuton classique, à l’ancienne. Hermann Frank distille ici tout le savoir faire du riff et toute la science du solo si chèrement acquise au cours de sa longue carrière. Certains titres comme « Hitman », « Phobia » ou « Killer » sonnent carrément comme du Accept période « Balls To The Wall ». Bien sûr, Martina n’est pas Udo Dirkschneider. Cependant, sa voix chaude et rauque à souhait, fait merveille sur les titres les plus heavy comme sur les plages plus hard rock. Les amateurs apprécieront la sympathique reprise (version métal tout de même) du hit « I’m so excited » des Pointer Sisters.

Dans son genre, « Virtual Sin » est une réussite. Un disque fait sur mesure pour ceux et celles qui seraient pris d’une irrésistible envie de headbanger.

mercredi, 24 novembre 2010 23:24

The Shoes

Les chaussures italiennes ont toujours été réputées pour leur grande qualité. Et celles-ci ne feront pas exception. The Shoes est une formation originaire de la ville de Taranto, dans le sud de l’Italie. En 2005 le guitariste/chanteur Elio Di Manza s’associe à deux musiciens locaux afin de tenter de suivre les traces de ses idoles : Cream et The Jimi Hendrix Experience. Le trio enregistre une démo. Bien accueillie au niveau local, cette dernière permet au groupe d’enchaîner quelques concerts dans les bars et les clubs de la région de Taranto.

Hormis Di Manza, qui tient le projet sur ses épaules, le line-up des Shoes est manifestement à géométrie variable. Plusieurs musiciens se succèdent à la section rythmique. Le premier album, distribué à l’échelle nationale est suivi d’une tournée visitant plusieurs villes d’Italie.

Eponyme, le nouvel album des Shoes dévoile, à nouveau, une formation entièrement remaniée. Aux côtés de l’éternel leader, figure à présent le bassiste Marco Pizzolla et le batteur Andrea Basile.

Mission accomplie ! Elio Di Manza a atteint le but fixé au début de son aventure musicale. La nouvelle rondelle des Shoes ramène à la vie ses idoles du passé. La musique de Cream et d’Hendrix tiennent, bien sûr, une place de choix dans la liste des influences du trio. Mais on peut aussi reconnaître la patte de Led Zeppelin, d’Humble Pie, du Grand Funk Railroad et même des Beatles (au niveau des harmonies vocales). Tout sur cet elpee » ramène à la grande époque du classic rock et du rock psychédélique. Le son gras et vintage de la guitare. Les riffs tranchants combinés de superbes soli bluesy. Le tempo chaloupé, parfois à la limite du funk, de la section rythmique.  

Un superbe retour dans le passé pour un disque hautement délectable. Normal. Que contient la chaussure ? Le pied !

 

mardi, 23 novembre 2010 16:11

A.O.R. : Nouvelles Frontières !

Le label italien Frontiers Records, spécialiste de l’A.O.R. et du Melodic Rock annonce ses nouvelles sorties et rééditions. Quelques idées cadeaux pour les fêtes de fin d’année.

Frontiers publiera pour commencer, « Kiss of Life », le premier opus du groupe Vega.  Le leader de ce nouveau projet  n’est autre que Nick Workman (ex-Kick).  Le mixing de la galette est signé par Dennis Ward (Pink Cream 69, Place Vendome, Primal Fear).

Un autre premier opus, celui de Prime Suspect, un groupe formé par Daniele Liverani, Tommy Ermolli et Dario Ciccioni. Ces  trois musiciens italiens sont bien connus de la scène melodic rock pour leur participation aux albums de Khymera.

Décembre marquera aussi le retour des jumeaux Matthew et Gunnar Nelson,  fils du chanteur coutry/rock américain Nelson. Pas de nouvel album pour Nelson cependant, mais une double sortie quand même. « Before The Rain », en premier lieu, est la compilation des démos grâce auxquelles les jumeaux ont attiré l’attention du label  Geffen en 1989. Quelques raretés ont été ajoutées aux huit titres inédits. « Perfect Storm », ensuite, est un album live de Nelson immortalisé en 1991. Cette nouvelle édition recèlera, elle aussi, quelques titres rares et inédits.

Le double CD « Live at The Firefest » est l’enregistrement de la prestation de Jeff Scott Soto au Firefest de 2008. Le tout premier chanteur d’Yngwie Malmsteen et membre fondateur de Talisman y interprétait, pour la première fois en Europe, les titres de son dernier album solo en date : « Beautiful Mess ».

Frontiers rééditera, pour terminer, dix albums classiques de l’un des meilleurs combos hard rock canadiens : Triumph. Comme ses compatriotes de Rush, Triumph a été l’un des précurseurs du hard rock mélodique et progressif. Les dix albums réédités avaient été publiés, à l’origine, entre 1976 et 1987. « In The Beginning », «Rock and Roll Machine », « Just a Game », « Progressions of Power », « Allied Forces », « Never Surrender », « Thunder Seven », « Stages (Live) », « The Sport of Kings » et « Surveillance », sortiront pour la première fois en format digipack.

Pour  plus d’infos : http://www.frontiers.it/

 

 

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