La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Festival Sziget 2006 : dimanche 13 août Spécial

Écrit par Vincent Chretien
&

Au petit matin du dimanche, une petite couche de boue recouvre les allées. Il a plu cette nuit ! Quelques heures plus tard, on n'en parlera plus, car la météo semble vouloir nous sourire. On en profite donc pour continuer à découvrir les activités et les scènes les plus insolites, les plus étranges, les plus délirantes … A l'image du festival.

Le jardin des tentes par exemple. A l'entrée on vous prie d'enlever vos chaussures pour ne pas salir la moquette. Et finalement, après avoir accumulé les kilomètres, les pieds enserrés dans des chaussures, se déplacer en ne conservant que les chaussettes est une sensation bien agréable. L'endroit est plutôt calme. De longues pièces de tissus sont accrochées un peu partout. Un refuge parfait pour s'accorder une petite sieste au chaud, se relaxer en écoutant un peu de musique. D'ailleurs, certains n'hésitent pas à y emporter leur duvet. Mais c'est également un foyer pour les victimes du vol de leur tente !

Autre attraction : le Luminarium. On doit y faire la file. Très longtemps. Appelé aussi la grotte du spectacle, à cause de son réseau de bulles colorées, de tunnels et de salles, ce labyrinthe à ballons s'étend sur plus de 800 m2. Il y fait plus de 40°. Une bonne aventure psychédélique, mais surtout une expérience à découvrir ! Vous aimerez ou vous détesterez ; mais vous ne pouvez y rester indifférent.

Mais il est temps de rejoindre les concerts ! Et en particulier celui de Gentleman & the Far East band. Il y a beaucoup de monde pour accueillir l'Allemand. Le soleil est revenu et l'heure est à la détente. La combinaison de reggae et de dance est idéale pour se réveiller de bonne humeur. Le timbre vocal du leader de Gentleman est singulier, fragile ; mais il maîtrise parfaitement son sujet. Il chante dans la langue de Shakespeare. Dommage que sa prestation soit constamment interrompue par des 'yeah sziget' intempestifs !

17 musiciens délurés montent sur les planches. 17 Hippies ! Des néo-hippies déterminés à nous entraîner à la rencontre de ballades sud-américaines, mélodies serbes, hongroises ou encore freyleks juifs. Le tour du monde musical est absolument savoureux. L'ambiance survoltée. Sur scène, la panoplie des instruments est impressionnante : guitare, accordéon, trompette, saxophone, violoncelle violon, banjo, clarinette, ukulélé, trombone… La formation allemande parvient littéralement à faire décoller la foule en dispensant des morceaux aussi allègres que " Jovane " ou encore " Besho ". Tant sur scène que dans le public, on affiche un sourire jusqu'aux oreilles ! C'est la foire, le bordel : c'est la fête quoi !

Lord Bishop Rock s'était déjà produit l'an dernier au Sziget. Un trio qui n'est donc plus une découverte, mais qui était bien décidé à confirmer tout le bien qu'on pensait de lui. Voluptueux, son cocktail de rock et de blues est particulièrement explosif. Ses versions de " Purple haze " et de " Voodoo chile " sont speedées. L'ensemble du répertoire est d'ailleurs manifestement influencé par le maître Hendrix. Géant de couleur noire, Lord Bishop n'en finit plus de solliciter et de provoquer l'assistance. Le chanteur/guitariste est assez ironique dans ses propos, mais il manifeste également une grande générosité. Il donne tout ce qu'il a dans le ventre, sur scène… et offre même deux albums et sa bouteille de whisky ! Mais c'est la rasade de rock n' roll qu'on savoure le plus. Les grosses distorsions ne font pas dans la dentelle. Le son est brut et efficace ! Le groupe accordera deux rappels. Dont une cover du classique " Johnny B. goode ". Après une bonne heure de show, c'est l'ovation ! Lord Bishop et le public s'applaudissent durant 5 bonnes minutes. 'Thank you and see you next time !'

Le chapiteau tzigane est également une excellente initiative prise par le Sziget. Mais pour la circonstance, l'espace n'est pas exclusivement réservé à un groupe ou un artiste. En fait, tous le soirs, des formations issues de différentes nationalités se produisent devant un public chauffé à blanc. Un endroit où se donnent rendez-vous les musiques rom d'Europe. Du swing manouche au flamenco, de la musique tsigane Olàh aux fanfares des Balkans. Au cours de cette semaine on a ainsi pu notamment assister aux sets de Dela Dap, un ensemble autrichien de nu-jazz, du trio batave Johnny Rosenberg, des Australiens Nadya's 101 Candles Orkestra, des Français Les Doigts de l'Homme ou encore des Roumains Giani Lincan & Gipsy Band. Simple amateur ou fin connaisseur, on est peut-être émerveillé face à l'énergie dispensée par tous ces musiciens. La tente tsigane est un passage obligé du festival car à l'image du Sziget, on y rencontre une pluralité de nationalités et de cultures dont le dessein est commun : partager et faire la fête !

Informations supplémentaires

  • Date: 2006-08-13
  • Festival Name: Sziget
  • Festival Place: Ile d'Obuda
  • Festival City: Budapest
  • Rating: 0
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