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Festival Sziget 2006 : mardi 15 août. Spécial

Écrit par Vincent Chretien et Sébastien Leclercq
&

Et m**** c'est déjà le dernier jour du festival… Après une semaine, on aimerait tant remonter le temps, et revenir au début de l'événement. Car 7 jours passent bien trop vite, lorsqu'on vit un des festivals le plus merveilleux au monde. Consolation : les organisateurs nous ont concocté un bouquet final particulièrement alléchant.

En 2004, Iggy Pop a rameuté ses Stooges pour accomplir une tournée de concerts et festivals. Une initiative qui n'a pas nécessairement été perçue d'un bon œil par tout le monde. Pourtant, à plus de 60 balais, l'Iguane continue de dispenser une énergie incroyable sur les planches. Et puis le respect qu'il manifeste à l'égard de son public mérite qu'on lui tire un coup de chapeau. 'We are the mother fucking Stooges ! 'We are fucking happy to be here !' balance Iggy, avant d'attaquer "1970". Les tubes s'enchaînent sans le moindre répit. Iggy Pop est dans son jus. Il court, danse, bondit et se roule par terre. Derrière, de leurs riffs ravageurs, les frères Asheton envoient la sauce, pendant que Mike Watt frappe puissamment les cordes de sa basse. Les hymnes rock n' roll défilent : de "Tv Eye" à "1969", en passant par "Loose" ou encore " I wanna be your dog". Clou du spectacle : James Osterberg invite le public à monter sur scène pour se déhancher en entonnant "No fun". Le service de sécurité hongroise n'apprécie pas trop la plaisanterie. Et ne l'apprécie même pas du tout, en fait ! Un jeu du chat et de la souris, entre festivaliers et agents de la sécurité, anime le frontstage. Le grand Pop manque même de prendre une tarte lorsqu'il se met à enlacer un fan malmené par un auxiliaire. Nonobstant l'obstruction, les slams s'enchaînent à une cadence infernale. Après une bonne heure de rock n' roll, les Stooges se retirent. Puis reviennent pour accorder un rappel. Au cours duquel ils reprendront une seconde fois le mythique " I wanna be your dog ". Avant de vider définitivement les lieux, sous un tonnerre d'applaudissements.

Mais quel est donc ce groupe, dont la musique aussi éclectique et entraînante provoque une telle ambiance ? Debout sur le Zinc ! Un ensemble déjanté, composé de huit musiciens, qui parvient à agréger rock, folklore tsigane et irlandais d'une manière plutôt originale. Débordant d'énergie, la joyeuse équipe met le feu au chapiteau Wan2, en allumant ses chansons à l'aide de rythmes irrésistibles ; des chansons à textes qui dépeignent judicieusement et humoristiquement la vie quotidienne. Le public, constitué alors essentiellement de francophones, en profite, bien évidemment pour faire la fête. Comme bien souvent sous cette toile…

Place maintenant à La Bottine Souriante, invitée à user ses semelles sur les planches de la scène world... Autre scène, autre style pour cette formation québécoise dont l'instrumentation fondamentalement folk est enrichie d'un jeu de claquettes. Et le résultat est aussi agréable à voir qu'à entendre. Un set à la fois entraînant et vivifiant au cours duquel, le combo fait preuve d'une grande maîtrise. Tout au long de ce festival, la scène world a vraiment fait l'unanimité. Son taux de fréquentation en est la plus belle démonstration. Et puis, c'est également l'endroit idéal pour conjuguer danse et bonne humeur.

C'est à Prodigy que revenait l'honneur de clôturer les concerts programmés sur la grande scène. Un set qui démarre sur les chapeaux de roues. La présence et le charisme de Maxim Reality y est sans doute pour quelque chose. Tel un maître de cérémonie, il pose un regard altier sur la foule. A contrario, Keith Flint se montre plus discret. C'est à peine si on remarque sa présence. Malheureusement le son est médiocre. Une cacophonie au cours de laquelle on a peine à reconnaître "Smack my bitch up". Ce qui n'empêche pas le public de vider ses dernières cartouches sur l'air de hits tels que "No good", "Breathe", "Firestarter" ou encore "Fire". C'est d'ailleurs la notoriété de ses hits qui va sauver le set du naufrage.

Il y a des lustres que nous espérions assister à un show d'Afro Celt Soundsystem. Fruit d'une liaison illicite entre culture celtique et africaine, consommée sur lit de sonorités électro, leur musique est tout à fait épatante sur disque. Live, la formation accorde une importance toute particulière à la dimension visuelle. A cause des costumes. C'est une certitude. Il y a même la présence d'un Indien. On se demande quand même comment un tel cocktail d'influences disparates peut tenir la route. Et aussi bien ! Apparemment le climat qui règne au sein du groupe y est pour quelque chose. Dans la foule, l'ambiance et de plus en plus chaleureuse. Elle est même propice à de charmantes rencontres multiculturelles (NDR : voir notre section photo).

Le denier choix cornélien du festival traduit une hésitation entre le métal lourd de Morbid Angel et le rock alternatif de Gogol Bordello. La foule semble partagée équitablement entre ces deux pôles. Il faut avouer que le métal et le punk rencontrent un franc succès auprès de la jeunesse hongroise ; une jeunesse rebelle qui a traversé différentes crises sociales... Finalement, nous optons pour Gogol Bordello. Presque un hype outre-Manche (NDR : le combo était programmé au Reading Festival !) ; mais dont la notoriété n'a pas encore atteint le Vieux Continent. Ne pas les confondre avec "Gogol 1er", probablement un des groupes français les plus atroces. Gogol Bordello est un ensemble cosmopolite : un chanteur ukrainien, un batteur californien, un accordéoniste russe et un guitariste israélien. Inévitablement, leur musique brasse une multitude d'influences. Plus subtiles les unes que les autres. Encore que sur les planches, celles des Bérurier Noirs et de La Mano Negra, dont ils reprennent le bon vieux "Mala Vida", nous semblent les plus évidentes. Le spectacle est, en outre, animé par des danseuses asiatiques. Nonobstant les 7 jours de festival, le public ne semble guère fatigué et les slams se succèdent allègrement. Le chanteur (NDR : un personnage excentrique comme ce n'est pas possible !) y participe même ! Et à l'instar du set des Stooges, accordé quelques heures plus tôt, le show s'achève dans un joyeux bordel lorsque les fans viennent les rejoindre sur scène. Nonobstant les inévitables contraintes imposées par un service de sécurité, parfois un peu trop musclé...

Les dj's de la Party Arena et notamment Mylo se chargent d'achever les derniers survivants.

Le sol est jonché de canettes Red Bull et autres boissons énergétiques destinées à tenir le coup. La bière ne coule plus à flots. Les jambes commencent à faiblir. Malgré la volonté de prolonger la fête jusqu'au bout, rester éveillé relève maintenant d'un combat permanent. Faut dire qu'après une semaine de festival, au cours duquel on a accumulé des kilomètres de marche, il y a de quoi tomber sur les rotules. Le soleil se lève pour la dernière fois sur le Sziget 2006. Les stands commencent à être démontés. On plie la tente. On range ses affaires. Les premiers festivaliers sont sur la route du retour. La fatigue se lit sur les visages mais en même temps un petit sourire nous en dit long sur la fantastique semaine qu'ils viennent de vivre.

Un séjour inoubliable. A cause de la programmation, du public et de l'ambiance. Et puis, parce que ce rassemblement tranche véritablement avec la routine des festivals européens…

Informations supplémentaires

  • Date: 2006-08-15
  • Festival Name: Sziget
  • Festival Place: Ile d'Obuda
  • Festival City: Budapest
  • Rating: 0
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