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Dour Festival 2006 : jeudi 13 juillet Spécial

Écrit par Redouane Sbaï, Sébastien Leclercq et Bernard Dagnies
&

18 ans, l'âge de la maturité. Un seul petit regard à l'affiche suffit à le certifier. Le festival de Dour nous a servi, cette année, une édition 'grand cru' dont on se souviendra encore longtemps. Pour l'occasion, le site s'est également offert un petit lifting des plus efficaces. Le nouvel emplacement de certaines scènes et l'aménagement de l'entrée ont évité bien des embouteillages, permettant aux festivaliers de profiter pleinement de ces 4 jours de fête, de libations, de contacts humains en tous genres et, accessoirement pour certains, de musique.

Comme la tradition le veut, quelques groupes belges ouvrent les festivités de Dour. Sur la Last Arena, ce sont les Montevideo qui s'attachent à chauffer un public d'ores et déjà enthousiaste. Le quatuor enchaîne les titres en déployant une énergie qui fait leur réputation. On regrettera simplement que les interprétations de « Liberation For Women », « Groovy Station », « Sunshine », l'inévitable reprise de « London Calling » ou encore « Sluggish Lovers » suivent, à quelques exceptions près, le même schéma que lors de toutes les prestations live de la formation.

Une entrée en matière suivie d'une petite erreur de parcours. Quelques secondes sous la « Dance Hall » où les filles de The Delilahs étaient venues présenter leur pop-rock aseptisée ont suffi de convaincre la plupart des festivaliers présents devant cette scène d'aller voir ailleurs.

Peu après, sous ‘La petite maison dans la prairie’, Hallo Kosmo, le plus Allemand des groupes belges, s'est attelé à faire suer les festivaliers venus apprécier les morceaux de son premier album, « Autobahnhotel ». Mention spéciale au dernier titre de la tracklist, « The Boys », qui a mis le feu en un rien de temps et a permis aux quatre jeunes hommes de s'en aller sous les acclamations fiévreuses du public.

Pas le temps de souffler et The Whitest Boy Alive, le nouveau groupe de Erlend Oye (Kings Of Convenience), investit l'Eastpack Tent. Il ne faut pas longtemps pour que les compos du quartette provoquent un effet dévastateur. Emportée par les sons electro-pop estivaux (proches de « Unrest », album solo de Erlend Oye) de la formation, l'assistance, dans sa quasi-intégralité, se met alors à danser…

Etape suivante : le ‘Club Circuit’. Particulièrement emballé par le set de The Whitest Boy Alive, on ne pouvait se permettre de manquer le déhanché de Lisa Kekaula, venue présenter la dernière œuvre de The Bellrays. L'énergie coutumière de la jeune femme semblait l'avoir abandonnée et le set un peu trop uniforme est rapidement devenu ennuyeux. La pilule est d'autant plus difficile à avaler lorsqu'on connaît la valeur des Bellrays en 'live'.

Malibu Stacy est un groupe de scène par excellence. Il l'a encore prouvé lors de son passage sur la scène principale. Un concert bourré d'énergie dynamisé par le show théâtral du vocaliste David De Froidmont. Le sextet de Visé a, en outre, terminé sa prestation en force. Suffit qu'il parvienne à mieux lier son tracklist, un peu comme un DJ enchaîne ses disques, et le sextuor peut franchement attaquer le marché international…

Changement de scène, changement d'ambiance (c'est une habitude à Dour), retour au ‘Club Circuit’ pour y acclamer un autre groupe belge. Injustement négligés, les Fifty Foot Combo roulent leur bosse depuis 20 ans, tournant principalement dans le Nord du pays et aux Pays-Bas. Entraînant le public sur une vague surf-rockabilly, le côté décalé de leur prestation rappelle la scène garage qui a sévi aux States, à la fin des 60's ! A l'avant plan, la claviériste attire tous les regards. Excentrique, sexy, elle fait encore monter la température sous une tente dont le thermomètre doit pourtant déjà dépasser les 35 degrés.

Malheureusement, notre temps est compté, et un saut vers la scène principale s'impose. La musique d'Art Brut est aisément reconnaissable. Légère, candide et envoûtante, leur pop trahit, en outre, l'origine londonienne du combo. Au demeurant fort sympathique (NDR : pendant et après le concert), Eddie, le frontman, possède un physique très britannique. Et son accent ne l'est pas moins. Le prototype du journaliste à la BBC ! Sur les planches, il se démarque du reste du groupe qui manifeste un comportement plutôt réservé… Mais la prestation d'ensemble est rafraîchissante (il a beau être 20 heures, on a l'impression que le soleil tape toujours), et nous remémore même un tout bon concert accordé par Pulp à ses débuts, sur cette même scène, quelques années plus tôt.

Le soleil se couche lentement et les lumières commencent à scintiller sur la Last Arena. Infadels prend d'assaut la scène par un « Love Like Semtex » jouissif. L'assistance saute, danse, bouge, secoue la tête et les fesses. Bref, la vraie fête débute. Un seul regard vers la foule confirme que l'alcool commence produire ses effets. Les Anglais enchaîneront quelques titres de leur premier album, « We Are Not The Infadels » avant de servir leur excellente version electro-pop du « Steady As She Goes » de The Raconteurs.

A l'instar d'Arctic Monkeys, Maxïmo Park a prouvé une nouvelle fois qu'il avait bien sa place au sein des groupes-phares du moment. Une prestation impeccable et sans le moindre temps mort magnifiée par le très charismatique chanteur Paul Smith. Un Paul Smith qui ne manque, par ailleurs, pas d'humour. En plein milieu de son set, un énergumène est parvenu à monter sur les planches et à piquer son chapeau. Le service d'ordre n'a pas le temps d'esquisser un geste, et le gaillard replonge dans la foule. En un temps deux mouvements, Paul s'est éclipsé, laissant son groupe se lancer dans l'improvisation. Certains artistes auraient tout plaqué et ne seraient plus revenus sur scène. Mais Paul remonte sur le podium coiffé d'un autre chapeau, en profitant pour changer le titre de sa chanson « The night I Lost my head » en « The night I lost my hat ! ». Le quintet a également interprété plusieurs nouvelles chansons qui devraient donc figurer sur un prochain album.

Peut-on encore vraiment parler de 'tête d'affiche' à Dour ? Le concert de Primal Scream était très attendu et devait couronner l'affiche d'une première journée que l'on avait rarement vécue aussi consistante à Dour. Les attentes sont grandes mais tout commence très très mal : un son plutôt brouillon, des musiciens qui semblent se chercher, et last but not least, un Bobby Gillepsie qui semble avoir la gueule de bois. On craint le pire et on s'attend alors à assister à un piètre spectacle digne des frères Gallagher. Dégoûtés, de nombreux spectateurs désertent la plaine. Nous aussi. Pas de bol, puisque après une demi-heure de bouillie sonore, l'ensemble a enfin trouvé ses marques. Et d'après les échos recueillis, des titres comme "Swastika Eyes" ou "Suicide Sally & Johnny Guitar" méritaient les qualificatifs d'hypnotique voire de magique. Les plus patients ont donc été récompensés. Mais c'est également ça Dour (NDR : et les festivals en général) ; il est pratiquement impossible d'assister à l'intégralité de l'affiche et il faut faire des choix. Il faudra donc attendre le retour en salle de Bobby et sa bande pour pouvoir les apprécier à leur juste valeur.

Autre timing et autre public pour la nuit electro qui démarre à la ‘Petite maison dans la prairie’ et que le Dirty Dancing a décidé d'assiéger. Mandrak, résident du dance-club bruxellois balance un set très éclectique qui semble plaire à tout le monde, créant ainsi une ambiance bon enfant. Par contre, du côté de la ‘Eastpack tent’ Roni Size & Dynamite MC sont loin d'être dans leur meilleur forme, offrant un concert beaucoup moins pêchu qu'à leur habitude. Raison de plus, donc, pour se précipiter à nouveau vers les nouveaux quartiers du Dirty Dancing où Nathan Fake s'apprête à prendre les commandes. Malheureusement les merveilleuses compos de son premier album « Drowning In A Sea Of Love » n'ont pas l'effet escompté en 'live'. Sans rien perdre de leur côté trippant, les titres « Stops » ou encore « Grandfathered » tombent comme un cheveu dans la soupe. Des compos qui devraient cependant faire la différence dans une plus petite salle. De son côté, au ‘Club Circuit’, Erlend Oye, seul cette fois, présente un DJ set dans la veine de son « DJ Kicks », enchaînant les morceaux tout en poussant la chansonnette sur certains d'entre eux.

Pour finir, on vous raconterait bien les sets de Shameboy et Cosy Mozzy mais le seul souvenir d'y avoir été jeter un coup d'œil est, en quelque sorte, déjà une forme de reconnaissance…

Informations supplémentaires

  • Date: 2006-07-13
  • Festival Name: Dour
  • Festival City: Dour
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