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Dour Festival 2006 : vendredi 14 juillet Spécial

Écrit par Sébastien Leclercq, Redouane Sbaï et Bernard Dagnies
&

Tous les records sont définitivement battus ! Après une première journée d'ouverture historique (32.000 spectateurs), la foule ne cesse de croître. 34.000 spectateurs sont recensés, et le camping est déjà 'sold-out'. Plus que jamais la diversité est au rendez-vous, Oomph et Flogging Molly déclenchent les premiers pogos, Mike Patton se reconvertit dans le rap/hip-hop, Soulfly fait mordre la poussière aux aficionados et Within Temptation tient les spectateurs en haleine.

Notre journée commence fort, par une bonne surprise : The Lords of Altamont. Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose. Peut-être à ceux qui ont connu le défunt Lords of New Church. D'autant plus qu'ils affichent un look semblable. Beaucoup plus intéressant, le line up de ce quintet yankee est constitué de membres de Fuzztones et des Cramps. Excusez du peu ! Sous la 'Dance Hall', une fois n'est pas coutume, on a donc eu droit à une bonne dose de bon vieux rock garage à tendance punk US. Et pour votre information, sachez que le groupe se produira au Recyclart à Bruxelles, ce samedi 21 juillet.

Comme d'habitude, Pompon (NDR : pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il s'agit de l'animateur fétiche de Pure FM !) court d'une scène à l'autre pour présenter les groupes. Il ne tarit pas d'éloges la prestation des Lords of Altamont. Il les compare même aux Stooges des débuts. Avant d'embrayer par un petit laïus consacré à Oomph. Une des grandes références du métal allemand fondé déjà il y a 17 ans. Cette formation n'aurait, en outre, rien à envier à un autre groupe qui commence par R (NDR : Rammstein, of course). Les feux d'artifices et les lance-flammes en moins. Les Teutons sont quand même parvenus à faire vibrer la foule de la scène principale, provoquant les premiers - mais timides - pogos. Les spectateurs qui les avaient déjà acclamés en 1999 à Dour sont fidèles au rendez-vous ; de même que les métallos du Grasspop qui ont pu les voir quelques semaines plus tôt. En conclusion, Oomph s'est fendu d'un show solide. Un bombardement en règle d'indus-métal, entrecoupé de morceaux issus de leur dernier album (le 7ème déjà), sur lequel figure une majorité de titres plus abordables, à l'instar du controversé « Gott ist ein popstar ».

L'ambiance entretenue par quelques bonnes bières (NDR : partagées backstage en leur compagnie avant leur show) laissent présager un show épatant, dont eux seuls ont le secret. Flogging Molly est d'origine américaine et les musiciens ne sont pas toujours fiers de leur nationalité. Pour se disculper, ils dédient un morceau à leur 'ami' ( ?!?!) GW Bush'. Le set de Flogging Molly est un grand cru. Un panaché ultra speedé de folk irlandais et de punk, qu'on pourrait situer à la croisée des chemins des Pogues et de Dropkick Murphys. Invité à danser et à faire la fête, le public présent en masse réagit instantanément. Et on assiste au premier grand pogo du festival. Maintenant, il faut reconnaître que leur musique n'est pas (encore) du calibre des Pogues ; mais leur énergie rock'n rollesque soutenue par des instruments aussi traditionnels que l'accordéon, la flûte ou le violon met tout le monde de bonne humeur, une bonne humeur contagieuse qui vous incite rapidement à taper du pied. Certains prennent même le risque de s'avancer vers le podium, quitte à prendre un coup de tête asséné par l'un ou l'autre fan occupé de 'slammer'.

Collectif constitué de membre d'El Tatoo d'El Tigre et de The Belgian Afro Brut Association, The Internationals pratique un mélange très subtil de ska et de reggae. Son set a, en tout cas, laissé une excellente impression sous le Club Circuit Marquee.

Zita Swoon est un excellent groupe de scène. Mais sa musique passe beaucoup mieux en salle que lors d'un festival. Et puis son aventure 'A Band in a box' était tellement exceptionnelle, qu'en plein air, on a l'impression de rester sur sa faim.

Ambiance plus détendue en revanche au club circuit en compagnie des New-yorkais de Battles. Une autre très bonne surprise. Sur scène, ils manifestent une énergie incroyable. Leur rock expérimental et déstructuré est finalement parvenu à hypnotiser un public, constitué au départ d'une majorité de curieux. Certains titres épousent même une structure en crescendo comparable à celle de Mars Volta. Encore une claque !

Peeping Tom est le nouveau projet de Mike Patton. Une aventure trip hop pour laquelle il s'est entouré de grosses pointures. Et notamment Dan The Automator, Rhazel ou encore une Imani Coppola que l'on croyait depuis longtemps disparue. Pour les amateurs du style, ce sera la deuxième baffe de la journée (NDR : dixit Redouane). Dès les premières secondes de « Mojo », le public sait qu'il va avoir droit à un show de haut vol. De « Caipirinha » à « Five Seconds », le grand Patton donne le meilleur de lui-même et semble être content d'être là. Ca tombe bien, nous aussi. Néanmoins, il faut bien reconnaître que sans la présence charismatique de l'ancien leader de Faith No More (dont les fans présents en masse ont dû être déçus), la prestation de Peeping Tom serait passée totalement inaperçue. Elle ressemblerait même à celle de 10.589 autres groupes de hip hop ou de rap. Au sein de l'équipe rédactionnelle de Musiczine, les avis sont d'ailleurs partagés : certains ont apprécié, d'autres beaucoup moins.

Difficile d'émettre des critiques négatives à l'égard de Shelter. Une véritable référence en matière de hardcore à tendance straight edge. Dour n'a d'ailleurs pas son pareil pour inviter les grandes pointures du genre, trop peu souvent présentes en Belgique ou alors dans des salles trop underground comme le Magasin 4. Seuls les membres de la sécurité n'ont pas trop apprécié le show. En effet, le charismatique leader Ray Cappo a passé autant de temps à chanter sur scène qu'au sein du public, excitant encore un peu plus les quelques centaines de spectateurs avertis. Heureusement que l'East Pak Tent est solidement plantée car la flopée de groupes plus remuants les uns que les autres qui s'y sont succédés auraient pu souffler un chapiteau trop fragile…

Responsable du pogo le plus violent de cette édition, Soulfly se produisaient à la Last Arena. Habitués du festival, les Brésiliens sont parvenus à faire mordre la poussière (au propre comme au figuré) aux plus résistants. La horde de fans venus applaudir Max Cavalera et sa bande semblait en tout cas prendre son pied sur des titres tels que « Seek & Strike » ou l'inévitable « Roots ». Dur et lourd, le concert a cependant été, comme tous les concerts de Soulfly, sans grande surprise.

Question surprise, il fallait plutôt attendre Within Temptation. Non pas que leur gothic-métal soit des plus originaux, mais soyons honnêtes, la chanteuse Sharon den Adel ne laisse personne indifférent ! A l'instar d'Amy Lee chez Evanescence, son arrivée sur scène est très attendue. A sa voix douce et vibrante, sur fond de guitares tranchantes, s'ajoute une tenue médiévale au décolleté généreux, un large sourire et une chevelure magnifique. Pas étonnant d'ailleurs que les photographes se massent en frontstage et activent leur zoom dès que Sharon se penche un peu… (NDR : n'oubliez pas à ce sujet de visionner notre rubrique photos !)

Les dernières fois que Mercury Rev s'est produit en Belgique, c'était en supporting act. Et il faut reconnaître que sa prestation n'avait pas répondu à l'attente. En fait la formation yankee a besoin de temps et d'espace pour être au sommet de son art. Et vu son nouveau statut, il aurait même intérêt à refuser de jouer les faire-valoir. La plus belle preuve procède des concerts accordés à Bruges, au cirque Royal de Bruxelles et puis lors de cette édition du festival de Dour. Des prestations somptueuses, même si ce vendredi soir, il a fallu deux ou trois titres à la bande de Jonathan Donahue pour régler ses balances. Le public était absolument ravi. Et même Grasshopper, le guitariste, semblait heureux de jouer. Que demande le peuple ?

Apocalyptica est un ensemble très amusant. Un drummer et quatre violoncellistes. Peu ou pratiquement pas de chant. Leur musique est gothique. Leur attitude morose, mais leur show bourré de fun. Et c'est ce qui fait leur charme…

Bien moins agréable, et comme nous vous l'avions annoncé précédemment (cfr. rubrique 'Quoi de neuf'), la palme du concert le plus minable du festival est revenu haut la main à Fischerspooner. Odieux personnage, plus arrogant que jamais, Casey Spooner s'est contenté d'un show brouillon qu'il aura l'audace d'interrompre près d'une demi-douzaine de fois. En effet, que ce soit l'éclairage, la lumière, ou les accessoires sur scène, tout était prétexte pour retourner se terrer, mécontent, en backstage. Le show a donc pris des airs de répétition et l'ambiance n'a jamais décollée. Résultat des courses, agacé, le public n'a même pas réagi lorsque le groupe balança son gros tube, « Emerge ». Ce qui ne manquera pas de mettre Mister Spooner à nouveau en colère et l'assistance bien plus encore. Bombardé de projectiles en tous genres, notre ami a alors fait preuve d'un courage sans pareil, replongeant en coulisses une nouvelle fois pour envoyer ses deux danseuses/choristes seules sur scène le temps d'un morceau. Au final, elles assureront une bien meilleure prestation que le guignol et offriront au festivalier le seul bon moment du concert.

Informations supplémentaires

  • Date: 2006-07-14
  • Festival Name: Dour
  • Festival City: Dour
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