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Les Nuits Botanique 2007 : samedi 30 avril 2007. Spécial

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La sonnette retentit vers 20h00 alors qu’on vient à peine de tremper nos lèvres dans un gobelet de mousse, et surprise : c’est Keren Ann qui déboule sur la scène du Cirque Royal, en robe H&M et tongs brésiliennes. A peine un ‘Bonjour’ plus tard et voilà les trois premiers titres emballés et pesés, « In Your Back », « The Harder Ships of the World » et « It Ain’t No Crime ». Trois morceaux tirés du nouveau disque de l’Israélienne, plus rock, moins intimistes : il semblerait que l’exil de la chanteuse en Amérique l’ait poussé à rogner un peu les angles, à limer tout particularisme. Finies les cocasseries ambient-folk à la Lady & Bird, Keren Ann joue désormais du rock country à la sauce Emmylou. « Sailor & Widow » suivi de « Nolita » nous rassurent pendant 10 minutes : le public, attentif, ose enfin lâcher un premier râle de satisfaction. Le nez dans son Fender, Albin de la Simone remplit correctement son contrat de travail, tout comme Thomas Semence (du backing band de Jean-Louis Aubert) à la guitare et (parfois) à la basse. Soupirs et bâillements dus à la position assise, et à ces nouveaux titres (« Where No Endings End », « Lay Your Head Down ») qui souffrent d’une nonchalance conservatrice. Keren Ann n’interprétera aucun de ses morceaux ‘en français dans le texte’, même si elle est à Bruxelles et non pas à New York, nouveau terrain promotionnel. Heureusement « Chelsea Burns », « Not Going Anywhere » et « Spanish Song Bird » rappelleront à notre bon souvenir que la Française d’adoption a sorti par le passé de bons petits disques. Depuis lors la roue a tourné et Keren Ann n’occupe plus le devant de la scène… D’ailleurs il est 21h00 et c’est déjà fini : comme apéro on espérait quelque chose de plus fort.

Auréolé du Prix Constantin et boosté par une presse dithyrambique, Abd Al Malik entretient une relation des plus fécondes avec la Belgique : c’est ici qu’il a eu l’idée de son premier album solo (« Gibraltar »), et c’est sûrement pour ça qu’il est si souvent dans la place. ‘Bruxelles… Je t’aime !’ seront d’ailleurs ses derniers mots à l’égard du public, debout pour l’acclamer. Entouré du jazzman Laurent De Wilde et d’autres musiciens acquis à sa cause humaniste et rebelle, le slammeur raconte ses histoires avec une belle persuasion et un sens chaloupé du groove. « Soldat de Plomb » démarre les festivités, suivi de « M’Effacer » mais sans le support vocal de Keren Ann, ‘partie rejoindre son amoureux’, dixit Abd Al Malik : dommage, l’occasion était belle et franchement attendue… En matière d’effacement la chanteuse aura prouvé une heure plus tôt qu’elle sait de quoi elle parle, mais en fin de compte peu importe : la vedette, ce soir, c’est Abd Al Malik, un type vraiment sympa. Après « 12 Septembre 2001 » notre homme se fait grave (« La Gravité »), avant de balancer un « Gibraltar » fiévreux qui emballe l’assemblée. Un hommage à Jacques Brel plus tard (« Ce grand rappeur »), Abd Al Malik entonne « Les Autres », « Céline » et « L’Alchimiste ». Le public est conquis par ce mix de jazz, de hip hop et de chanson française, même si l’on cherche des yeux les b-boys de service. ‘Vive la Belgique arc-en-ciel et débarrassée de toutes ses peurs’, lancera le jeune homme cagoulé en début de concert : en programmant sur la même scène Keren Ann, Truffaz et Malik, le Botanique a bien compris le message. Relever le défi de l’ouverture d’esprit, voilà une belle bataille à laquelle nos salles de concert devraient plus souvent se résoudre. Le Botanique l’a fait, le public a suivi : on ne pouvait rêver mieux pour le démarrage de ces Nuits.

Keren Ann + Abd Al Malik (Cirque Royal)

 

Informations supplémentaires

  • Date: 30-04-2007
  • Festival Name: Les Nuits Botanique
  • Festival Place: Botanique
  • Festival City: Bruxelles
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