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Shaka Ponk - 14/03/2024

Cactus 2007 : dimanche 8 juillet Spécial

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A deux kilomètres du centre de Bruges, une file de voitures avance au compte-gouttes. Il faudra patienter plus d’une demi-heure pour atteindre la gare, lieu habituel de parking lors de ce festival. Mais mauvaise surprise, en arrivant, l’aire de stationnement est comble et n’accepte de laisser entrer de voitures qu’au prorata de celles qui sortent. Je prends une mauvaise décision : essayer de trouver un emplacement ailleurs. Peine perdue. En fait, un immense marché aux puces s’est installé près de la station. Moralité, il ne me reste plus qu’à faire la file devant cette foutue barrière, en attendant que la situation se débloque. Vu le retard enregistré, impossible de vous parler de Tokyo Ska Paradise Orchestra. Quant à Ojos de Brujo et The Congos, Sam, notre collaborateur néerlandophone, nous en relate les faits marquants. Alors venons-en aux choses sérieuses. Et la toute première c’est que le festival est sold out ce dimanche…

Composé de 11 membres, Ojos De Brujo pratique un cocktail séduisant de rap, de flamenco et de world. Le groupe espagnol implique un DJ et un rappeur dans son line up, histoire de rester dans le coup. Leur prestation très rythmée est une invitation à la danse. Visiblement les musiciens sont en forme et ne manquent pas de le confirmer en multipliant les sorties en solitaire. Ce qui, soit dit en passant, n’est plus trop dans l’air du temps. En outre quoiqu’agréables à l’écoute, ces démonstrations de virtuosité altèrent le dynamisme de leurs compos. Dommage ! Néanmoins, on les créditera d’une prestation de bonne facture… (Sam Derijcke, traduction Suzanne, adaptation B.D.)

The Congos nous replongent dans le passé. Proche de l’univers balisé par Lee Scratch Perry et Bob Marley. Quatre vieux potes qui ont dû fumer des tonnes de joints au cours de leur vie. Suffit de voir leur look et surtout les traits de leurs visages pour s’en convaincre. Le quatuor s’est limité aux prestations vocales, confiant l’instrumentation à un backing group constitué de jeunes loups. Des musiciens responsables d’un mélange rafraîchissant de reggae et de dub, combinaison caractérisée par des parties de guitares incisives, une ligne de basse lourde et profonde ainsi que des percus pétulantes. Fort agréable et divertissant, leur set s’est déroulé sous un soleil retrouvé et n’a jamais suscité l’ennui ; ce qui arrive pourtant un peu trop souvent chez les formations pratiquant le reggae. (Sam Derijcke, traduction Suzanne, adaptation B.D.)

Neuf années que Buffalo Tom n’avait plus enregistré d’album. Le trio avait bien repris la route l’an dernier, mais en interprétant d’anciennes chansons. C’est chose faite aujourd’hui, puisque « Three easy pieces » vient de sortir ce 9 juillet. Une bonne moitié des nouvelles compos figurent d’ailleurs dans leur tracklist. Le reste se concentre sur leurs classiques dont « Velvet Roof » (qui ouvre le set) “Mineral”, ”Taillights Fade”, “Summers gone”, “Tangerine”, et “I’m allowed”, ainsi qu’une cover des Stones, « Stray cat blues », interprétée lors du rappel. Pas de changement majeur dans le style de B.T., même si Chris Colbourn, le bassiste participe davantage aux vocaux, parfois même au lead vocal. Le timbre écorché de Tom Janovitz abrase bien évidemment leurs compos particulièrement électriques (Tom prend toujours un énorme plaisir à triturer ses six cordes), même lorsqu’elles se muent en ballades. Et le sens mélodique est toujours aussi soigné, traduisant certaines compos en véritables hymnes. La foule leur a réservé un franc succès ; et franchement c’est tout à fait mérité !

Tom McRae possède une voix exceptionnelle. Il s’accompagne tantôt à la guitare acoustique (jouée en picking), tantôt à la guitare électrique. Et reçoit le soutien de deux excellents instrumentistes : tout d’abord, le pianiste/claviériste Ollie Cunningham dont les instruments sont calfeutrés derrière une tenture noire ornée de loupiotes, et le violoncelliste Oli Krauss. Le set est à peine commencé que Tom s’excuse d’attirer la pluie chaque fois qu’il se produit lors d’un festival. Sympa ! Et curieusement, le ciel commence alors à se charger de nuages, devenant de plus en plus menaçant. Heureusement, il ne pleuvra pas ; mais dans la nuit, lors du retour, après 10 bons kilomètres, la route était mouillée. Et renseignement pris, c’est l’heure à laquelle des averses orageuses s’étaient abattues sur le pays. Faudra l’envoyer dans les pays qui souffrent de sécheresse. Blague à part, Tom –qui compte quand même déjà 4 albums à son actif, dont le dernier, « Kings of Cards », est paru début de cette année– a dispensé un superbe récital tout en douceur et empreint de mélancolie en proposant un éventail de nouvelles compos, mais aussi ses classiques, que le public reprend souvent en chœur, comme ce « Bloodless » au cours duquel Oli a empoigné un accordéon ou en finale, « Boy with Bubblegum » judicieusement rehaussé par l’envol de bulles à savon. Un avis personnel : si la prestation ne souffre d’aucun reproche, à l’instar d’un Damien Rice, Tom aurait peut-être intérêt à s’entourer d’un quatuor à cordes. Il tirerait alors la quintessence de son talent…

Gabriel Rios écume la plupart des concerts estivaux. Un beau gosse au charme fou (sur scène, les filles n’ont d’yeux que pour lui) d’origine portoricaine, mais établi à Gand, qui réussit la fusion entre rock, pop et musique latine. Il chante d’ailleurs alternativement en espagnol (de moins en moins souvent) et en anglais. Il est entouré d’un groupe composé de figures notoires issues du nord du pays : le guitariste Rodrigo Fuentealba (Novastar, Fifty Foot Combo), le percussionniste Kobe Proesmans (Zita Swoon, El Tatto del Tigre), la choriste Eva Schampaert (Moiano, Mrs Hyde, An Pirelé), le claviériste Peter Lesage (Flip Kowlier, Moiano), le bassiste Maarten Standaert (Moiano) et le drummer Karel De Backer (Flip Kowlier, Novastar). Toute une équipe dont l’énergie communicative électrise un public conquis d’avance. Et pour cause, Rios est particulièrement populaire dans la région…

Une multitude de techniciens et de roadies s’affairent sur la scène pour installer le matériel imposant des Flaming Lips. Vêtus de salopettes rouges, ils sont drivés par Wayne Coyne en personne qui s’amuse de temps à autre à tester son canon à serpentins. Un écran géant reflète celui d’un computer programmé par un informaticien. Pas de doute on va en avoir plein les yeux et les oreilles… Et le show peut commencer. Wayne surgit à l’intérieur d’une énorme bulle transparente qui roule dans la foule. Les mains tendues, les spectateurs déplacent la sphère au dessus-de leurs têtes. Renversant ! Le retour sur le podium s’opère en douceur et les musiciens ont pris place sur les planches. Un claviériste, un bassiste, un drummer et un guitariste déguisé en squelette. De chaque côté de la scène une dizaine de personnages plus excentriques les uns que les autres dansent : des pères-Noël, des lapins, des super héros, des cosmonautes. C’est le carnaval revu et corrigé par Disney, Dada et les Teletubbies en même temps. Encore que lorsqu’une multitude de ballons démesurés commencent à rebondir sur la foule, je commence à me demander si Wayne ne s’est quand même pas un peu inspiré de la série culte « Le prisonnier ». Pas seulement, évidemment. Confettis et serpentins sont projetés dans l’air et dessinent des figures de feux d’artifice avant de retomber comme une pluie sur la foule (c’est mieux que de l’eau !) On est subjugués! Des lasers tournants ou en pointillés bombardent les spectateurs. C’est la guerre des étoiles ! Et puis il y a quand même la musique. Tantôt funkysante, tantôt psychédélique (et pas seulement à cause de la machine à fumée), blues, techno, country, etc., mais tellement pleine de sensibilité et tellement proche de Mercury Rev. Derrière, sur l’écran géant, une fille nue danse. Puis des animaux se chamaillent ou alors le visage en gros plan et déformé de Wayne reproduit ses mimiques filmées par une caméra installée sur son micro. L’après-midi en backstage, j’avais surpris Wayne suivre un roadie portant un énorme miroir dans lequel il répétait des facéties, tout en marchant. Et je me demandais bien à quoi ce réflecteur allait bien pouvoir servir. En fait, plusieurs spectateurs braquent de mini faisceaux lasers vers le podium depuis un bon bout de temps, et en particulier sur Wayne. Et franchement cet acharnement devient agaçant. Mais Wayne a trouvé la parade. Il provoque le public en lui demandant de focaliser ces faisceaux de couleur rouge sur lui. Et soudain, il sort ce miroir pour jouer à l’arroseur arrosé. Inattendu et bien pensé ! Wayne remercie le public du Cactus et complimente les organisateurs pour l’esthétique du site de ce festival. Il n’oublie pas de vilipender à Bush à travers la chanson “The YeahYeahYeah Song” et sollicite le public pour la reprendre en chœur. Il achève son set par « Do you realize », une chanson empreinte d’une grande mélancolie. Beau et poignant à la fois ! Soudain, tout s’arrête. Wayne remercie encore la foule et se retire. Le charme a duré 1 heure trente pile. Je me retourne vers Sam pour lui demander s’il est bien 1 heure du matin ! Réponse affirmative. Le temps est passé tellement vite… (Tracklist : Race For The Prize - Free Radicals (A Hallucination Of The Christmas Skeleton Pleading With A Suicide Bomber) - Yoshimi Battles The Pink Robots (Part 1) - Yoshimi Battles The Pink Robots (Part 2) - Vein Of Stars - The YeahYeahYeah Song...(With All Your Power) - In The Morning Of The Magicians - The W.A.N.D. - Cow/Duck Jam - The Spark That Bled - She Don't Use Jelly - Do You Realize??) (sauf erreur ou omission)

 

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2007-07-08
  • Festival Name: Cactus
  • Festival Place: Minnewaterpark
  • Festival City: Bruges
  • Rating: 0
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